Fig. 1 – Intérieur d’un avion épandeur
|
Communément dénommés par l’appellation anglophone « chemtrails », les épandages aériens réalisés dans l’atmosphère de nombreux pays sont la cible de toutes les spéculations. Bien que leur existence soit historiquement bel et bien avérée, l’immense majorité de la population n’a pas même connaissance de cette théorie classée par la doxa médiatique dans la catégorie des élucubrations conspirationnistes.
Réalité des épandages
Les épandages aériens de produits chimiques dans l’atmosphère ont une histoire relativement ancienne, remontant au moins au début du siècle dernier : déjà en 1927, Donald Bradner et Nicholas Oglesby déposèrent un brevet pour un système de diffusion de produits chimiques à partir d’avions. [2] Des centaines d’autres brevets en lien avec la modification du climat, qu’ils concernent de nouveaux moyens d’épandage ou de nouveaux produits chimiques, seront officiellement déposés de 1927 à nos jours, [3] les produits chimiques étant dès lors stockés au sein d’importants containers à bord des avions. En ce qui concerne les dispositifs extérieurs de vaporisation, de nombreux brevets militaires, publics et privés expliquent comment il est possible d’éjecter différents agents chimiques dans la stratosphère ou la troposphère par le biais de mécanismes complexes encastrés sur le réacteur d’avion ou intégrés directement à l’intérieur du réacteur.
Des motifs inhabituels dus aux trajectoires excentriques prises par certains avions épandeurs peuvent d’ailleurs régulièrement être observés : courbes, zig-zags, boucles, cercles… Dans le ciel de New-York, un avion alla même jusqu’à tracer le message « LAST CHANCE » (littéralement, « DERNIÈRE CHANCE ») en allumant et en coupant alternativement son système d’épandage. [4] Que ces tracés surprenants soient le fait de pilotes téméraires n’appréciant guère de déverser des produits dont ils ne connaissent sûrement pas la nature dans l’atmosphère, au risque de heurter leur hiérarchie, ne serait que peu surprenant. La question n’est donc pas tant de savoir si ces épandages existent, mais bel et bien à quoi ils sont destinés. L’une des explications les plus couramment avancées est la modification du climat : en 1946, le Dr. Schaeffer de General Electric fit en effet la découverte que le déversement d’iodure d’argent au sein des nuages favorisait les précipitations, [5] à la suite de quoi furent lancés par l’armée des États-Unis les projets Cirrus(1947-1952), Storm fury (1961-1983) et Popeye (1967-1972), qui prévoyaient notamment le contrôle des précipitations ou de la trajectoire des ouragans. [6,7,8] Historiquement, toutefois, certains de ces épandages avaient des objectifs bien différents.
Fig. 2 – Tracé du mot « LAST » dans le ciel new-yorkais
En 2002, un rapport gouvernemental apporte la preuve que l’armée britannique a mené des opérations d’épandage de substances toxiques à grande échelle sur sa propre population entre 1940 et 1979. [9] De 1955 à 1963, notamment, de très importantes quantités de sulfide de cadmium zinc sont déversées le long des côtes britanniques. Il était affirmé aux militaires en charge de ces programmes que les épandages concernaient uniquement des expériences climatiques. Les États-Unis effectueront des tests identiques sur l’ensemble de leur territoire [10] : dénommés par l’acronyme « LAC » (Large Area Coverage – littéralement, Couverture de Larges Surfaces), ces programmes avaient deux objectifs principaux : tester l’effet d’une substance nocive sur une large part des populations de ces pays, et comprendre comment conduire les épandages afin d’optimiser les surfaces touchées en fonction des conditions météorologiques. Les propriétés fluorescentes du zinc permettaient à l’armée de repérer la dispersion des produits répandus depuis des bases terrestres : des particules de sulfide de cadmium zinc seront ainsi repérées à des distances supérieures à 2 000 km du point de largage. Concrètement, cela signifie que les habitants de Paris seraient concernés par d’éventuels épandages à la frontière occidentale de la Russie. Un vol de 600 km permettait ainsi le relâchement d’environ 2 tonnes de sulfide de cadmium zinc. [11] Bien que les gouvernements britannique et états-unien aient affirmé l’innocuité des substances répandues, le cadmium était déjà considéré lors de la Seconde guerre mondiale comme arme chimique par les Alliés eux-mêmes. Il est actuellement considéré comme un métal extrêmement toxique, dont les effets sur la santé vont des problèmes respiratoires au cancer en passant par l’insuffisance rénale ou les dommages au foie. [12] De 1961 à 1968, ce sont des bactéries telles que le bacille globigii, simulant le comportement de l’anthrax, et escherichia coli qui sont déversées sur les îles britanniques. Des tests similaires seront de nouveaux reproduits de 1971 à 1975, les armées britannique et états-unienne travaillant cette fois-ci en collaboration. La sociologue Lisa Martino-Taylor, ayant eu accès à des documents militaires déclassifiés, a quant à elle révélé que l’armée des États-Unis ajoutait des particules radioactives au sulfide de cadmium zinc, notamment au-dessus des quartiers populaires [13a,13b] : aucun homme politique ne fut averti de ces épandages et il était répondu aux plus curieux que l’armée testait des écrans chimiques pour se protéger contre une éventuelle attaque soviétique.
En réalité, le Département de la défense des États-Unis effectuait également de nombreux tests d’armes biologiques sur sa population en des endroits localisés – sans épandages aériens donc : le Dr. Hanley Stanson, ancien scientifique au sein de l’armée, révélera en 2010 qu’il existait bien plus de programmes que les huit officiellement reconnus en 1976 par le Pentagone. Pour la seule région de la Nouvelle-Angleterre, plus d’une vingtaine de programmes existaient dans les années 50 et 60. [14] Ce n’était pourtant qu’un début au sein des recherches sur les armes biologiques : à partir des années 70, une mini-révolution s’opéra avec, notamment, les Defense Appropriations for 1970, autorisant le déblocage de fonds colossaux pour les recherches sur les armes biologiques. Lors d’une audience devant le Congrès, le Dr. MacArthur dressa un état des lieux de la discipline qui allait selon lui passait de l’étude des microorganismes existants à la création par bio-ingénierie de tous nouveaux agents pathogènes. [15] D’après d’anciens scientifiques ayant travaillé à l’obscur Fort Detrick, le nombre de projets sur la conception de nouveaux agents pathogènes en tous genres explosa dès lors. [16] Si la vaporisation de produits toxiques dans l’atmosphère afin d’y exposer volontairement les populations civiles est un fait historique avéré et que les arguments utilisés pour justifier ces épandages aux yeux des effecteurs de ces programmes et des civils indiscrets étaient systèmatiquement la protection des populations contre l’éventuelle attaque d’un état tiers ou la modification du climat, il ne semble plus possible de considérer que cela puisse être le cas aujourd’hui. Aucune raison ne justifie pourtant que les épandages aériens furent abandonnés à la fin des années 70, au contraire.
Un détour par le néomalthusianisme
La question du contrôle de la population mondiale sur la scène publique étant actuellement un sujet non seulement inabordé mais, plus que cela, tabou, cela ne fut pourtant pas toujours le cas : au cours de la seconde moitié du vingtième siècle, les néomalthusiens n’étaient pas aussi timides qu’ils le sont aujourd’hui. Avec la création en 1961 de la première mégastructure écologique, le World Wildlife Fund par, entre autres, le Prince Bernhard, Julian Huxley (le frère de l’auteur du Meilleur des mondes) ainsi que Godfrey Rockefeller, le mouvement environnementaliste contemporain révèle ses accointances plus que troublantes avec les idéologies néomalthusienne et eugéniste. [17a,17b] Le premier était membre du NSDAP, le parti nazi, et a toujours été suspecté par les services de renseignement britannique d’être un agent double nazi même après qu’il eut rendu sa carte du parti en 1936. [18a,18b] Inventeur du concept de transhumanisme, le second était un ardent défenseur de l’eugénisme et membre proéminent de la British Eugenics Society dont il fut vice-président puis président. [19] Le dernier appartient quant à lui à la sulfureuse famille Rockefeller dont les liens avec le contrôle de la population sont non seulement multiples mais assumés.
Il existe essentiellement deux moyens de réduire le nombre d’individus d’une population dans le temps : faire baisser le taux de natalité et augmenter le taux de mortalité. Que de nombreux organismes se soient activement employés à trouver des solutions pour le premier est loin d’être un secret, et au premier chef desquels la Fondation Rockefeller qui explique très clairement dans son rapport officiel de 1968 s’intéresser à l’élaboration de vaccins stérilisants [20]. Le célèbre rapport du Club de Rome de 1972, The Limits to Growth (littéralement, Limites à la croissance), popularisera l’idée selon laquelle l’augmentation constante de la population, étant donnée la finitude des ressources naturelles, représente un danger pour l’humanité dans son ensemble. En 1980, le rapport confidentiel National Security Study Memorandum, rédigé sous la direction de Henry Kissinger en 1974, fut déclassifié. [21] Il appelait notamment à une réduction massive de la population dans l’ensemble des pays du tiers-monde : plus particulièrement visés étaient l’Inde, le Bangladesh, le Pakistan, le Nigéria, le Mexique, l’Indonésie, le Brésil, les Philippines, la Thaïlande, l’Égypte, la Turquie, l’Éthiopie et la Colombie. Établissant que les meilleurs moyens d’arriver à des résultats probants sont les famines, les guerres et les programmes de stérilisation, le rapport contient des directives à mettre en place explicitement via le financement de l’organisation non-gouvernementale US Aid au sein de sections dont les titres parlent d’eux-mêmes : Action pour créer les conditions du déclin de la fertilité : population et stratégie d’assistance du développement, par exemple.
La même année, John D. Rockefeller III fut l’orateur principal à la conférence réservée aux organisations non-gouvernementales lors de la première Conférence sur la population des Nations unies à Bucarest. [22] Il y plaidera toujours plus la « réduction de la population » dans les pays du tiers-monde ainsi que le contrôle des technologies à la disposition de ces derniers afin d’empêcher un développement trop rapide. Seulement, le contrôle de la fertilité n’a apparemment pas paru suffisamment efficace pour une stabilisation rapide de la population. Les moyens envisagés par les aspirants à une moindre population mondiale évolueront alors de la réduction de la fertilité dans les années 70 à des scénarios plus radicaux dans les années 80 et 90 concernant l’augmentation du taux de mortalité, voire l’effondrement civilisationnel. Ami du Prince Bernhard et troisième président du WWF, le Prince Philip déclarait par exemple en1988 [23] :
« Dans l’éventualité où je serais réincarné, j’aimerais l’être en tant que virus mortel, afin de contribuer à résoudre le problème de la surpopulation. »
En 1991, quelques temps avant de devenir consultant pour les Nations unies et la Banque mondiale, Jacques Cousteau s’exprimait quant à lui dans une entrevue avec le journal Unesco Courier [24] :
« La population mondiale doit être stabilisée, et pour cela nous devons éliminer 350 000 personnes par jour. C’est si terrible à contempler que nous ne devrions même pas dire cela. Mais la situation générale dans laquelle nous nous trouvons est lamentable. »
En septembre 1991, un document issu du groupe de réflexion britannique Cobden Clubs aurait circulé dans certains milieux chargés de l’organisation du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro de 1992. Il y aurait été noté [25] :
« Étant données les instabilités globales, dont celles du bloc de l’ex-Union soviétique, le besoin d’un contrôle ferme de la technologie, de l’armement et des ressources naturelles à travers le monde est désormais absolument essentiel. La réduction immédiate de la population mondiale, d’après les recommandations du Fonds Draper des années 1970, doit être mise en place immédiatement. L’importante surpopulation actuelle, désormais bien au-delà de la capacité de support du monde, ne peut plus être résolue par des réductions futures dans le taux de natalité via la contraception, la stérilisation ou l’avortement, mais doit être adressée dans le présent par la réduction du nombre d’individus existants. Cela doit être fait par n’importe quel moyen nécessaire. »
Ce document ayant été mis en ligne de façon anonyme, sa crédibilité reste toutefois relative. Il est néanmoins certain que les véritables enjeux de l’organisation du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro étaient plus complexes que ceux présentés par les médias dominants, d’importantes tensions se faisant jour entre les Nations unies et les pays en développement. À propos de la confiscation des ressources naturelles et refusant de céder la souveraineté de son pays aux Nations unies, le général brésilien Sotero Vaz en charge du commandement militaire amazonien, menacera peu avant la conférence de s’opposer militairement aux Nations unies si celles-ci attentaient à la souveraineté brésilienne. [26] L’Inde, la Chine, les Philippines, le Chili, le Vénézuela, l’Éthiopie, le Ghana et la Malaysie enverront également leurs négotiateurs faire comprendre aux experts occidentaux des Nations unies qu’ils savaient de quoi il retournait. Maurice Strong, le sous-secrétaire général et organisateur principal du Sommet de Rio, s’était fait quant à lui depuis longtemps l’avocat de l’effondrement du monde civilisé. [27] En 2002, lors du second Sommet de la Terre à Johannesbourg, les luttes d’influence s’exerçant dans les coulisses du pouvoir furent au moins aussi importantes. L’ex-général russe Konstantin Petrov accusa publiquement les dirigeants des banques et des multinationales de poser un ultimatum aux dirigeants mondiaux en exigeant la réquisition de l’ensemble des infrastructures essentielles au développement humain telles que l’eau, l’énergie et les matières premières, de s’approprier d’immenses réserves naturelles en Russie ainsi que de vouloir réduire drastiquement la population mondiale, d’un facteur deux ou trois. [29] Un chiffre corroboré par le réalisateur Aaron Russo dans l’entrevue qu’il donnera à propos de ses discussions avec Nicholas Rockefeller. [30]
Retour aux épandages aériens
C’est dans ce contexte de radicalisation des idées néomalthusiennes qu’à partir de l’extrême fin des années 1990, les épandages aériens acquérirent une envergure jusque-là inégalée dans certaines régions du monde, à commencer par les États-Unis, et attirèrent de ce fait l’attention du public vigilant. De nombreux échantillons de l’air ambiant seront prélevés par des organismes et laboratoires indépendants, révélant des quantités anormalement élevées de métaux lourds tels que l’aluminium, le baryum ou le strontium dont les effets toxiques sur la santé sont dévastateurs. Des échantillons de l’air de Phoenix montraient par exemple des taux d’aluminium et de baryum respectivement 6 400 et 278 fois plus élevés que la limite toxique fixée par le gouvernement des États-Unis. [31] Dans son film « Bye bye blue sky », Patrick Pasin révèle que l’armée française a quant à elle déjà passé commande pour l’achat de 10 tonnes de baryum, un métal n’ayant aucune utilité militaire conventionnelle en ces quantités. [32]
Vers le milieu des années 2000, de nombreuses personnes, d’abord aux États-Unis, principalement en Californie, au Texas et en Floride, puis au Canada, en Afrique du sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande prétendront être atteints d’une pathologie inconnue (improprement désignée par le terme Morgellons) comprenant de multiples symptômes tels que lésions de la peau, douleurs osseuses et articulaires, fatigue chronique, anxiété. Les malades prétendaient ressentir la présence d’organismes étrangers et que des fibres de très petite taille étaient expulsées de leur peau. Des laboratoires indépendants conduisirent des analyses des échantillons dermatologiques envoyés par les malades de différents pays et mirent en évidence l’existence de fibres constitués de différents matériaux tels que du polyéthylène, du silicium ou d’autres matières inorganiques. [33] Une classification des différentes fibres découvertes a été effectuée par Jan Smith. [34] Étudiées en laboratoires, ces fibres ne correspondent à aucune fibre industrielle ou vestimentaire répertoriée et ne brûlent pas lorsqu’elles sont soumises à des températures supérieures à 950°C. Très probablement issues de la nano-ingénierie militaire, elles seraient capables d’interagir avec les éléments constitutifs du corps humain afin de se développer au sein-même des organismes des malades.
Fig. 9 – Fibres bleues et violettes sur un échantillon de chair
Parmi les premiers à s’être intéressés à la question et à avoir proposé des moyens de soulager les symptômes expérimentés par les malades, Cliff Carnicom et le Dr. Gwen Scott mirent en évidence le lien entre les fibres extraites des lésions cutanées des malades et les épandages aériens. Ils prétendirent également avoir été contactés en 2009 par l’une des personnes en charge du développement de certaines de ces fibres, ayant travaillé pour l’armée des États-Unis et ayant été persuadée que ces fibres seraient utilisées dans des conflits extérieurs afin d’affaiblir la condition des combattants ennemis, sauvant ainsi la vie des soldats états-uniens. [35a,35b] En réalité, un réseau complexe d’agents pathogènes, aussi bien organiques qu’inorganiques et pouvant interagir, serait répandu dans l’atmosphère : fibres, métaux lourds, bactéries, champignons, virus. Des informations identiques seront confiées à Hank P. Albarelli Jr. par des scientifiques de Fort Detrick : le développement de nano-robots y commença après les Defense Appropriations for 1970, lorsque le Pentagone s’engagea dans une multitude de projets de bio-ingénierie. [36]
S’il est parfois suggéré que les épandages puissent avoir un lien avec le contrôle du climat, la présence de telles armes biologiques parmi les substances relâchées plaident plutôt en faveur d’un programme de dépopulation : comme cela fut le cas au cours des opérations Large Area Coverage au Royaume-Uni et aux États-Unis, la modification du climat n’est-elle pas plutôt le prétexte donné aux effecteurs des épandages que l’objectif ? Il est d’ailleurs remarquable que la menace du réchauffement climatique, plus que controversée au sein du monde scientifique, soit apparue à la fin des années 1980 (la création du GIEC datant de 1988) simultanément à la radicalisation idéologique des néomalthusiens : sans elle, la justification d’un programme de grande ampleur d’épandages aériens eut été certainement plus délicate. Les avancées des dernières décennies en nano-ingénierie ouvrent par ailleurs malheureusement la voie à des possibilités infinies en matière d’affaiblissement du système immunitaire. Des problèmes qui ne seront sérieusement adressés que lorsqu’un débat public sera autorisé, si jamais cela est même envisageable…
Références
Source: Agoravox.fr via les brindherbes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire