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25 janv. 2015

Le terrorisme, une nouvelle arme de gouvernance sans frontière ?

Par La Voix de la Russie - Il est bien commode de réduire les tragédies qui début janvier ont affecté la France à une série d’évènements accidentels dont les raisons sont à chercher dans le taux de chômage chez les jeunes en France et le pouvoir croissant des réseaux islamistes dits par abus de langage « terroristes » dans les cités. Si même il s’agit d’une conjonction de causes superficielles, celles-ci ne sont que motrices. La réalité est à chercher de l’autre côté de ce miroir que l’on a affublé d’un voile opaque nommé « terrorisme ».

Qu’on se le dise : on ne fait pas la guerre à l’obscurantisme religieux et de surcroît au terrorisme en multipliant des caricatures irrévérencieuses quitte à en faire payer de lourdes conséquences à des boucs émissaires dispersés aux quatre coins du monde. On ne combat pas les agents dormants d’un intégrisme islamiste hautement martial en se mettant à poursuivre des artistes comme Dieudonné pour un humour en effet parfois gras mais qui pourtant, si contestable puisse-t-il paraître sur un plan moral, ne constitue certainement pas un délit.

En revanche, il serait intéressant d’apprécier à leur juste valeur les accolades de certains hauts dignitaires français avec l’Emir du Qatar, de revoir le double discours tenu par le Quai d’Orsay selon qu’il s’agisse de la Syrie ou de la France, de redéfinir sa position vis-à-vis des projets impérialistes des States dans un Moyen-Orient qu’ils souhaitent « élargi ». Cette démarche qui sans doute ne sera jamais faite mais dont l’efficacité, dans le cas contraire, n’aurait pas été à démontrer, devrait conduire à une révision multilatérale de la notion même de « terrorisme » en partant de l’EI – un Etat terriblement dangereux en gestation régi par des lois rigoristes et non point une organisation terroriste – et en passant par la redéfinition du crime de guerre dans le cadre du dossier ukrainien. On se souviendra que Vichy à l’instar des forces d’occupation allemande cataloguaient les résistants de « terroristes » surfant déjà à l’époque sur l’ambiguïté du terme. On se souviendra aussi, par lointaine analogie, que le Hamas avait longtemps été classé comme organisation terroriste avant d’être retiré de la liste en décembre 2014 par la Cour Européenne de Justice. A force de jouer avec des notions lourdes de sens, d’armer et de narguer des idéologies complexes qu’il ne faut surtout pas éveiller, on finit par sacrifier des peuples entiers aux besoins criminels d’une minorité de privilégiés.

Damien Viguier

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