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8 mai 2014

Dans sa tournée asiatique, Obama jette de l’huile sur les tensions régionales

De la guerre Iran-Irak, du Printemps arabe et de la guerre contre la Syrie à l’Ukraine, Venezuela et l’Asie-pacifique: Des stratégies américaines pour gagner des guerres en y embourbant les alliés des Etats-Unis.

La plupart des analyses sur la tournée effectuée récemment par le président Obama dans plusieurs pays d’Asie-pacifique, alliés ou marionnettes des Etats-Unis, ont inscrit cette tournée dans le cadre du changement des politiques de Washington en fonction du fameux rapport intitulé «Examen stratégique de la défense» émanant de la Maison blanche et du département d’Etat le 5janvier 2011. 

Ce rapport avait défini les priorités stratégiques des Etats-Unis pour le 21e siècle en plaçant le renforcement de la présence -militaire en premier lieu- de Washington en Asie-pacifique à la tête de ces priorités. 

Les analyses en question concordaient également avec les théories en vogue sur l’accroissement des capacités économiques et militaires de la Chine qui -selon plusieurs stratèges-lui permettront d’occuper au 21e siècle la place de la première superpuissance non Seulement en Asie-pacifique, mais aussi sur le plan mondial. 

D’où, l’objectif direct de la tournée d’Obama serait, aux yeux de ces analyses, de rassurer les dirigeants des pays concernés et, peut-être aussi, les élites américaines, face aux dangers potentiels queconstituerait le développement des capacités et des ambitions chinoises, surtout que de chaudes tensions frontalières ont eu lieu ces derniers temps entre la Chine, d’une part, et le Japon et Taïwan, d’autre part. 

On y ajoute, certes, la tension permanente issue de ce que les Américains et leurs alliés régionaux considèrent comme des troubles provoqués, avec l’appui de la Chine, par la Corée du Nord qu’ils classent comme un Etat voyou, alors que la Corée du Nord voit cette tension comme une conséquence des tentatives de subversion menées par les Etats-Unis et leurs alliés.

Le conflit qui s’est calmé ces dernières années entre la Russie et le Japon autour des îles Kouriles peut également reprendre de vigueur dans les conditions des alliances internationales que suscitent les positions antagonistes des deux camps, occidental et russe, vis-à-vis de la guerre en Syrie et l’escalade de la crise Ukrainienne. 

Toutes ces considérations semblent très raisonnables. Pourtant leur rationalité et leur valeur ressemblent plutôt à celles des vérités mathématiques: Toutes les analyses en question pouvaient être faites, en dépit des conditions différentes, à l’occasion de chacune des quatre tournées effectuées, dans la région Asie-Pacifique, par le président Obama, depuis son entrée dans la Maison blanche.

Elles pouvaient être faites il y a même 80 ans, mais en remplaçant le nom de la Chine par celui du Japon, lorsque la concurrence faisait rage entre ce dernier et les Etats-Unis avant que l’animosité ne se transforme en une entente suite aux bombes atomiques américaines larguées sur les villes japonaises.

En effet, les antagonismes actuels entre la Chine et les Etats-Unis dans la région Asie-Pacifique sont sensiblement moins vifs que ceux qui prévalaient lors et avant la seconde guerre mondiale, puis pendant les deux guerres de la Corée et du Viêt-Nam. 

La tension n’est pas en effet le seul trait distinctif des rapports entre ces deux pays qui s’affrontent également, d’une manière ou d’une autre, en Afrique, au Moyen-Orient, mais qui entretiennent l’un avec l’autre des rapports que chacun d’eux tient à préserver. La Chine investit plus de deux trillions de dollars sous la forme d’obligations de l’Etat aux Etats-Unis. Elle est aussi l’un des principaux pays vers lesquels émigrent, dans le cadre de la délocalisation, les industries américaines et occidentales, pour des raisons comme les mains d’œuvres bon marché, le niveau bas des taxes et des frais de la production.

Il est vrai que les Etats-Unis déploient plus de 10 porte-avions dans les eaux des deux océans Pacifique et Indien, ainsi que 150 mille soldats dans les pays alliés depuis le Japon au nord jusqu’à Singapour et l’Australie au sud. Il est vrai aussi qu’ils ont l’intention de masser 60 pour cent de leurs forces militaires dans la région d’ici 2020.

Pourtant, cela ne suffit pas pour dire que les tambours de guerre se font battre entre Washington et Pékin: Après leurs défaites en Irak, en Afghanistan, au Liban et à Gaza, les Etats-Unis sous Obama ne sont plus ce qu’ils étaient sous les Bush, Eisenhower ou Truman. 

Avec la guerre Irak-Iran, l’effondrement de l’Union soviétique, le Printemps arabe, la guerre contre la Syrie et ce qui se passe en Ukraine et Venezuela, les «priorités» des Etats-Unis -qui conservent toute leur agressivité et leur appétit pour l’expansion- sont la construction de guerres que mènent les autres pour que Washington puisse s’accaparer des châtaignes.

Des guerres dont les acteurs sont des armées constituées de mercenaires, de terroristes, d’agents de compagnies de sécurité, de chefs corrompus et d’innombrables organisations non-gouvernementales chargées de détourner les gens de leurs véritables causes. 

La tournée d’Obama visant soi-disant à rassurer les alliés apeurés par la Chine a été précédée par une visite qu’a effectuée en Chine son ministre de la guerre, Chuck Hagel, dans le but de rassurer la Chine sur les intentions pacifiques d’Obama!

Intentions qui restent pacifiques (et non tueuses) tant que des alliés et des hommes de main restent prêts à être utilisés par Washington comme outils et chair à canon dans des guerres qu’ils cherchent à gagner sans directement s’y engager. 

Akil Cheikh Hussein
Source: french.alahednews

Le National Emancipé 2014

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