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15 févr. 2014

Venezuela : désavouée dans les urnes, l’opposition tente le coup de force dans la rue

Deux mois après la victoire du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) aux élections municipales, la violence à embrasé le pays. Bilan : 23 blessés et 3 morts, les victimes se comptant des deux côtés dans un climat de pré-guerre civile.

La jeunesse, une population sensible

L’opposition au PSUV avait été dominée dans les urnes aux élections municipales du 8 décembre 2013. Lors des 19èmes élections organisées en quinze ans, les chavistes avait remporté 15 des 24 capitales d’État, 55 % des votes et 76 % des communes. Huit semaines plus tard, le gouvernement organisait une série de manifestations nationales pour « le jour de la jeunesse » du 12 février. C’est cette occasion qu’a saisie l’opposition pour une démonstration de force qui n’est pas sans rappeler le coup d’État manqué contre Hugo Chavez, orchestré depuis l’étranger, en avril 2002.

Les branches étudiantes des mouvements d’opposition ont mis à profit les célébrations pour mobiliser leurs troupes. C’est vers 15h que les violences ont éclaté. L’opposition était rassemblée sous les bannières des partis politiques de droite devant le siège du Ministère public (MP). C’est une jeune syndicaliste étudiante, Gaby Arellano, qui a pris la parole pour demander la démission du gouvernement sous l’œil bienveillant de Leopoldo López et deMaría Corina Machado. Et ce n’est que quand ces deux leaders de l’opposition se sont mis à l’abri que l’attaque contre le Ministère public, par des groupes cagoulés, a pu débuter.
Les membres de l’opposition vénézuélienne

Leopoldo López, né le 29 avril 1971, est économiste de profession. Cet ancien de Harvard (1996) a été le maire de Chacao, une subdivision administrative de Caracas (2000-2008). LeLos Angeles Times, qui ne tarit pas d’éloge sur lui, le désignait même en 2006 comme leader de l’opposition à Hugo Chávez. Il faut dire qu’il avait reçu le précieux soutien du département d’État américain, qui mentionnait son action dans son rapport annuel sur les droits de l’homme de 2005. C’est donc le vent dans le dos que ce « golden boy » a fondé en 2009 le parti Volundad Popular où milite la jeune Gaby Arellano.

María Corina Machado, née à Caracas le 7 octobre 1967, ingénieur de profession, est député à l’Assemblée nationale du Venezuela depuis 2010. Elle est l’une des fondatrices du Súmate, qu’elle à présidé jusqu’en 2010. L’association Sùmate (Rejoins-nous), participa à la fin de l’année 2003 à l’organisation du référendum pour destituer Hugo Chávez. La crédibilité de ce groupe au Venezuela fut largement entachée par un scandale : la National Endowment for Democracy (NED), financée par le département d’État des États-Unis d’Amérique, avait attribué 53 400 dollars à Súmate, au titre de l’« enseignement de la démocratie ». Véritable « chouchoute » de Washington, María Corina Machado ne cherche pas forcement à cacher ses allégeances. Elle a d’ailleurs été très officiellement reçue par George W. Bush en personne dans le Bureau oval en 2005.

Antonio Ledezma avait également appelé à manifester. Ce cacique de la politique vénézuélienne s’était fait le porte-voix, auprès de Benyamin Netanyahou (lors d’une visite en Israël en 2012) d’Henrique Capriles Radonski. Ce dernier, petit-fils de déporté, est issu d’une des plus grosses familles de l’oligarchie vénézuelienne. Perdant des élections présidentielles de 2012 et 2013, il semble aujourd’hui en retrait.
Vers un « printemps démocratique vénézuélien » ?

« Nous affrontons le début d’un coup d’État mais la Révolution bolivarienne va triompher », a déclaré tard dans la soirée de mercredi 12 février le président vénézuélien Nicolas Maduro. 

Le président vénézuélien a également indiqué que des demandes d’arrestations avaient été émises contre Iván Carratu Molina, le chef de la Casa Militar sous le gouvernement très pro-FMI-Banque mondiale de Carlos Andrés Perez, et contre l’ex-ambassadeur du Venezuela en Colombie, Fernando Gerbasi, pour leur implication présumée dans les actes de violence. En effet, dans un enregistrement diffusé lors du programme TV Zurda Konductadu 11 février 2014, Gerbasi annonçait les actes de violence qui se produiront le lendemain.

Déjà en proie à une guerre commerciale qui vise les biens de première nécessité, le peuple vénézuélien s’apprête-il à vivre son « printemps démocratique » ? Tous les porteurs de faux drapeaux sont en tout cas bien en place.

source : e&r

Le National Emancipé 2014

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