Blogger Tips and TricksLatest Tips And TricksBlogger Tricks

26 févr. 2014

Centrafrique: le Parlement français vote la prolongation de «Sangaris»

Le Sénat et l’Assemblée nationale français ont voté, mardi, la prolongation de la mission française en Centrafrique. Un aval attendu en dépit de nombreuses difficultés rencontrées sur le terrain par les troupes françaises.

Mardi, les parlementaires français ont donné leur aval à la prolongation de la mission «Sangaris» en Centrafrique, comme le prévoit la Constitution pour les opérations militaires extérieures dont la durée excède quatre mois. Les députés se sont prononcés par 428 voix pour, 14 contre et 21 abstentions. Au Sénat, le vote a été acquis par 327 voix pour, seuls trois sénateurs se sont prononcés contre.

En préambule, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait défendu le bilan de l'opération dans une allocution à l'Assemblée nationale. Son intervention a également été lue au Sénat par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Les deux chambres ont au final très largement accordé leur soutien à la prolongation du mandat des troupes françaises.

Au début de l'opération en décembre, le président François Hollande avait certes prédit une opération «rapide». Mais les quelques 1 600 militaires français déployés en Centrafrique (RCA) ont rapidement été confrontés à une situation très complexe. Le 14 février, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui a annoncé l'envoi de 400 soldats supplémentaires en renfort, avait reconnu que la mission serait «plus longue que prévu». Le week-end dernier, un troisième soldat français est mort sur place, victime d'un accident de la route.

Une violence «sous-estimée»

Au vu des difficultés rencontrées sur le terrain, les débats s'annonçaient animés. Plusieurs députés présents la semaine dernière à Bangui ont pointé des «erreurs d'appréciation» dans la préparation de l'opération et une «sous-estimation» du degré de violence. D'autres ont déploré le nombre insuffisant de soldats français déployés et le montant de la facture, dont la France doit, pour l'instant, s'acquitter seule.

Malgré tout, au Sénat comme à l'Assemblée, la tendance générale penchait pour la prolongation de l'intervention militaire. Pour Jean-Paul Bacquet (PS), de retour de Bangui, il aurait été en effet «totalement irresponsable de voter le retrait».

Certains élus UMP ont également reproché à l'exécutif d'avoir voulu faire rejouer à la France «le scénario de Serval [l'opération militaire au Mali]» et de devoir «faire face à un Kosovo africain. Sangaris n'était pas du tout formaté pour ça», a souligné par exemple le député Yves Fromion.

«Jusqu'à ce que l'ONU prenne le relais»

De leurs côtés, les militaires réclament la poursuite de l'opération pour consolider les progrès réalisés dans la sécurisation du pays. 

Selon le commandant de «Sangaris», le général Francesco Soriano, l'intervention française devrait se poursuivre, «jusqu'à ce que l'opération de maintien de paix (de l'ONU) prenne le relais».

Une opération sous l'égide des Nations unies qui, selon les spécialistes, devrait se mettre en place, au plus tôt, vers le début de l'été. 

La présidente centrafricaine, Catherine Samba Panza, plaide, pour sa part, en faveur du maintien de «Sangaris» jusqu'aux élections prévues début 2015 en RCA.

Source: agences et french.alahednews.com

Le National Emancipé 2014

Aucun commentaire: