Suite à l'interdiction du spectacle de Dieudonné, force est de constater que la notion de trouble à l'ordre public fut souvent mise en avant par les médias. Cependant, la définition que donne le droit français du trouble à l'ordre public possède une imprécision que vous serez certainement en mesure de voir par vous-même : « le bon ordre, la sécurité, la salubrité et la tranquillité publique ». Qu'est-ce donc que cela, le « bon ordre » ?
Parler de bon ordre sous-entend qu'il puisse y avoir un mauvais ordre. Or, l'ordre public nécessite les quatre conditions contenues dans sa définition, de sorte que l'absence de l'un de ces éléments remet en cause l'ordre public. De cela découle inévitablement que Dieudonné peut troubler l'ordre publique sans nuire à la sécurité, la salubrité et la tranquillité publique, simplement parce qu'il s'oppose à ce qui est considéré par l'Etat comme le « bon ordre ». Voilà là, une subjectivité bien commode pour notre cher Manu! Néanmoins, Manu, tu n'as pas su te garder du revers de la médaille. Cette notion si floue, reflet de la fourberie de ses législateurs, n'est malheureusement pour toi pas très avouable comme fondement de ta croisade. Tu tentes de nous faire avaler que Dieudonné est la figure du racisme et de l'antisémitisme, mais seul son humour est parvenu à réunir autour d'une même cause, celle de la liberté, les noirs, les arabes, les blancs, les jaunes et même de plus en plus de juifs !
Fais attention Manu, où tu finiras comme ce bon vieux Jean-Luc... Car le réel fondement de ton expédition contre Dieudonné n'a rien à voir avec la défense de la sécurité, de la salubrité ou de la tranquillité publique. Seulement, les faits te mettent à nu, Manu : le parti auquel tu appartiens nuit à la salubrité publique autant qu'il lui est possible, en fermant par exemple les yeux sur les Femens, sur la pédophilie d'Etat, sur les trafics d'armes, d'influence, d'organes, et autres détournements de fonds. Tiens, tu n'es pas étranger au dernier, sacré Manu ! Tu vois ? Comme quoi, ce n'est pas Dieudonné qui véhicule une mauvaise image des juifs, c'est toi ! Alors j'accuse ; oui, je t'accuse de propager l’antisémitisme, petit fripon ! Mais t'inquiète, Manu, tout n'est pas perdu, tu peux encore faire tchouva ! D'autre part, en ce qui concerne la sécurité et la tranquillité publique, es-tu aveugle pour ne pas voir que c'est ta politique outrancièrement belliqueuse qui est responsable du trouble qui anime des passions si exacerbées ! C'est toi qui installes la quenelle dans la tête de chaque Français : tu les inquiètes, ils se soupçonnent les uns les autres tels des homosexuels refoulés. Grâce à toi, la quenelle déchire les familles comme l'affaire Dreyfus ! Aussi, je pense que tu peux concourir aux quenelles d'or, Manu, pour cette magnifique quenelle historique auto-glissée ! Tu déclares la guerre, tu censures, tu diabolises ! Tu ne peux tout de même pas ignorer qu'en excitant tes troupes, en les incitant à nous persécuter et en fermant encore une fois les yeux sur les menaces de morts envoyées par exemple aux quenelliers, tu prépares le terreau de la guerre civile. Quel plus grand attentat contre la la sécurité et la tranquillité publique que celui-là !
C'est donc bien sur le « bon ordre » que tu te bases pour persécuter Dieudonné, et d'ailleurs, tu le dis ! Tu ne cesses de répéter que tu défends les valeurs de la république, mais là où les français perçoivent en ce terme de la bien-pensance, tu entrevois, quant à toi, tout le poids de tes propos. En ce sens, il est possible d'entendre l'ordre public d'une toute autre manière : celle de l'ordre établit. L'ordre public correspond donc, ici, à l'Ordre Républicain. Aussi, de la même manière que durant les siècles de royauté, le crime de lèse majesté fut de remettre en cause le fondement de l'Ordre de la société, à savoir l'autorité de l'Eglise, aujourd'hui Dieudonné a osé ébranler l'un des piliers actuels de l'Ordre Républicain en s'attaquant à la sacro-sainte institution shoastique. Nulle affaire de haine ici, voyons ! Seulement, la crainte oppressante d'un gouvernement qui se sait détesté de son peuple, et qui entrevoit, dans la désacralisation du seul argument légitimant cette Gueuse corrompue, sa fin toute proche. Toucher à la Shoah, c'est remettre en doute l'idée que ce régime puisse être le moins pire, alors que seule la crainte d'une nouvelle Shoah empêche aujourd'hui le peuple de se soulever contre son oppresseur républicain ! Mais nous ne te haïssons pas, Manu, loin de là ! C'est ton action qui porte aujourd'hui Dieudonné en icône populaire, c'est encore ton action qui fait connaître au grand public notre combat, et c'est toujours ton action qui nous apporte la sympathie du peuple ! Si la république était motivée par l'intérêt du peuple, elle aurait profité de cette critique pour revoir et optimiser le fonctionnement de ses institutions ! Mais aveuglés par la haine de votre cupidité, vous, les républicains, avez préféré écraser la seule réelle critique que le peuple vous adresse. Ce n'est pas Dieudonné qui sera responsable de votre perte, c'est votre propre tyrannie ! Tu nous motives, Manu, tu nous galvanises, tes attaques sont pour nous une magnifique reconnaissance. Quelle récompense, Manu ! Alors merci infiniment, car tu es, à ta manière un très grand allié pour notre victoire.
Je terminerai sur cette phrase tirée des satires de Nicolas Boileaux Despréaux :
« En vain contre le Cid un ministre se ligue - Tout Paris a pour Chimène les yeux de Rodrigue - L'Académie en corps a beau le censurer, - Le public révolté s'obstine à l'admirer. »
Source : Parti Solidaire Français, communiqué d'Emmanuelle Werlet, membre du Bureau Exécutif
Le National Emancipé 2014
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