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7 janv. 2014

Règlements de comptes au sein de la rébellion syrienne

Depuis vendredi, des affrontements dans le nord et l'est de la Syrie opposent différentes composantes de l'insurrection armée.

Après beaucoup de tergiversations, les rebelles dans le nord et l'est de la Syrie, membres du même camp, ont décidé de régler leurs comptes.

Depuis vendredi, les affrontements opposent en plusieurs points de ces régions limitrophes de la Turquie et de l'Irak trois groupes rebelles coalisés à leur allié de «l'État islamique en Irak et au Levant» (EIIL) contre le régime syrien. 

Face à la multiplication des enlèvements et des assassinats perpétrés par des extrémistes étrangers qui soumettent la population à la version la plus radicalisée de la loi islamique, certaines composantes de l'insurrection ont décidé de passer à l'action. Il s'agit de «l'Armée des Moudjahidins», du «Front islamique» - la plus puissante des brigades rebelles - et du «Front des révolutionnaires», des brigades d'inspiration salafiste pour les deux premières qui ont pris le dessus sur «l'Armée syrienne libre» (ASL).

Au moins 36 morts de «l'EIIL»

Dans les provinces d'Alep et d'Idlib (nord et nord-ouest), au moins 36 combattants membres ou proches de «l'EIIL» ont été tués et une centaine d'autres ont été faits prisonniers par ces rebelles depuis vendredi, a rapporté une ONG syrienne.

Cette nouvelle coalition s'est juré de «libérer» les villes passées sous le joug d’Al-Qaïda, au nord et à l'est de la Syrie. D'ores et déjà, le point de passage de Bab al-Hawa avec la Turquie serait revenu dans le giron de combattants de ces Fronts, ainsi que plusieurs autres localités, notamment au nord d'Alep et près d'Idlib, où la tâche des «anti-Al-Qaïda» sera plus aisée qu'à l'est, près de l'Irak. Dans cette dernière région, en effet, «l'EIIL» bénéficie encore du soutien logistique apporté par sa filière irakienne, de l'autre côté de la frontière. 

«La route entre l'Irak et la Syrie est ouverte», explique un spécialiste. «Les hommes et les armes peuvent passer, tandis qu'avec le récent durcissement de la Turquie, les djihadistes auront du mal à résister à leurs rivaux au nord d'Alep et près d'Idlib», pronostique l'expert. D'autre part, dans son bastion oriental, «l'EIIL» va chercher à préserver ses positions autour de Raqqa et Deir ez-Zor, où sont situés les très juteux puits de pétrole.

Une exigence des Occidentaux

Après la déconfiture de «l'ASL», les autres composantes de la rébellion n'avaient guère le choix, sauf à encore attendre et risquer de se faire absorber par Al-Qaïda, qui n'a cessé de marquer des points sur le terrain tout au long de 2013.

À trois semaines de la conférence de Genève qui pourrait lancer un processus de transition du pouvoir, Américains et Européens exigeaient que «la mouvance salafiste affronte les djihadistes». 

Il s'agit de montrer que les zones rebelles ne sont plus livrées à l'anarchie ni à l'obscurantisme, et que ces nouvelles forces «anti-Al-Qaïda» pourraient faire respecter un cessez-le-feu décidé à Genève. 

Mais en attendant, de nombreuses questions restent sans réponse. La principale d'entre elles concerne l'attitude du «Front al-Nosra», l'autre mouvement extrémiste, composé, lui, en grande majorité de Syriens, et qui reste, pour l'instant, hors des combats entre insurgés.

Source: lefigaro et french.alahednews.com

Le National Emancipé 2014

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