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17 janv. 2014

Pour la majorité des Libanais, «Israël» est à blâmer dans l’assassinat de Hariri

Dans les années qui ont suivi l’assassinat de Rafic Hariri, le «Tribunal spécial pour le Liban» (TSL), qui est financé par 28 pays, y compris l'Allemagne, a coûté plus d’un quart de milliard de dollars dans sa «quête de la vérité».

Des scandales ont accompagné l'enquête dès le début. Des fonctionnaires de haut rang de l'ONU ont démissionné pour des «raisons personnelles». D'autres ont été dupés par des témoins douteux.

Au Liban, nombreux sont ceux qui croient que le tribunal a un parti pris pro-occidental. En Occident, les gens craignent que l'organe de l'ONU ne retienne pas des faits qui pourraient provoquer un malaise dans le monde arabe.

Le procès s’ouvre à Leidschendam (Pays-Bas) alors que le Moyen-Orient est un champ de mines. Le Liban est actuellement victime d’une vague d'attentats, qui est, en partie, le résultat de la déstabilisation due au grand nombre de réfugiés venant de la Syrie voisine.

Dans le même temps, des milices affiliés à Al-Qaïda ont commencé à affronter des groupes d'autres confessions dans une tentative apparente d'entrainer le Liban, à l’instar de l'Irak, dans le champ de bataille d’une «guerre religieuse par procuration».

Cinq hommes ont été «accusés dans l'assassinat de Hariri» par les procureurs de l'ONU: Moustafa Badr al-Din, Salim Ayyash, Hassan Oneissi, Assaad Sabra et Hassan Merhi. Ils sont tous membres du Hezbollah.

Mais il semble que l’affaire pourrait finir par une sorte de procès de fantômes. Aucun accusé libanais ne sera dans le box. Le procès et le verdict auront lieu par contumace.

Le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, a clairement fait savoir dès le début ce qu'il pense du «TSL». Le tribunal est, dit-il, «un complot israélo-américain», ajoutant que l'extradition de «frères au passé honorable» est inconcevable.

Sayed Nasrallah a même menacé de «couper la main» de toute personne qui tente de le faire. Et il a accusé «Israël» de la responsabilité de l'assassinat de Hariri.

Les enquêtes dans l’affaire Hariri ont été bloquées à plusieurs reprises. Le procureur berlinois Detlev Mehlis avait arrêté quatre généraux libanais pro-syriens. Ils sont restés en détention pendant trois années avant d'être libérés en raison de témoignages qui se sont révélés peu fiables (…)

La majorité des Libanais croient que le tribunal est partiel et que les Israéliens sont à blâmer dans l'assassinat de Rafic Hariri.

Source: Der Spiegel, traduit par: mediarama

Le National Emancipé 2014

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