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8 déc. 2013

L’Ukraine en crise de plus en plus proche du gouffre financier (MàJ: Les acteurs de la crise ukrainienne)

Inutile de continuer la propagande pro-européenne, ce n’est pas avec un rapprochement de Bruxelles que la situation du pays s’améliorera, sinon, il n’y aurait pas de telles crises en Grèce, au Portugal, en Irlande ou en Espagne pour ne citer que ces pays. 

L’Europe n’est plus une solution ni même une alternative. De plus, le choix ukrainien est important sur un autre plan, soit le pays se rattache aux BRICS et de ce fait échappe au contrôle direct des américains,
soit il rejoint l’Union Européenne et sera directement concerné par le pacte transatlantique qui imposera les normes américaines en Europe. Quand à savoir si la Russie est réellement une solution pour l’Ukraine, seul l’avenir répondra réellement à cette question, tout le reste ne sera que spéculation…

L’Ukraine, en pleine crise politique, voit sa situation financière se dégrader chaque jour un peu plus et doit trouver rapidement un soutien si elle veut éviter une brusque chute de sa monnaie, voire la faillite.

Les difficultés de l’ex-république soviétique, en récession depuis plus d’un an, étaient connues avant le lancement du mouvement de contestation le plus important depuis la Révolution orange, né du refus de Kiev de signer un accord d’association avec l’UE. Le déficit public se creuse et surtout les réserves de devises étrangères du pays s’effondrent, car les autorités monétaires y ont abondamment puisé pour empêcher la devise nationale, la hryvnia, de sombrer. Ces réserves de changes arrivent désormais à un niveau considéré comme critique.

À ce rythme, les experts estiment que le pays n’aura bientôt plus les moyens de défendre sa monnaie voire de rembourser ses dettes extérieures. « Les manifestations renforcent le risque d’assèchement des rentrées de capitaux étrangers, ce qui pourrait déboucher sur une crise explosive », ont prévenu cette semaine les experts de Capital Economics. La crise politique pousse les investisseurs, qui craignent plus que tout l’incertitude, à rester à l’écart du pays au moment où il en a le plus besoin.

Les marchés ont d’ailleurs clairement montré leur inquiétude: les taux d’intérêt des titres de dette publique à dix ans ont dépassé pendant la semaine les 10%, bien au delà des pays européens les plus en difficultés. Sylwia Hubar, économiste chez Natixis, estime la probabilité d’un défaut à « plus de 50% ». « Plus les manifestations durent, plus la situation devient difficile », s’alarme-t-elle.

À court terme, le gouvernement ukrainien peut se féliciter de ne pas avoir de remboursement majeur en vue d’ici la fin de l’année. Et la hausse des taux n’aura que peu de répercussions concrètes puisque Kiev n’est déjà plus en mesure de lever des fonds sur les marchés depuis six mois. Mais selon Capital Economics, l’année prochaine s’annonce plus difficile avec des créances de 5,5 milliards de dollars, dont 3 milliards au Fonds monétaire international et 1 milliard à la banque russe VTB. Et dans l’immédiat, une chute de la monnaie, aux conséquences douloureuses pour la population, menace clairement.

« Le temps presse »

« Si la situation s’aggrave, (…) on risque de se réveiller avec un pain plus cher », a prévenu le vice-Premier ministre Serguiï Arbouzov, proche du président Viktor Ianoukovitch. « Ce n’est pas contre le gouvernement qu’il faudra se battre, mais contre la difficile réalité », a-t-il ajouté, interrogé par la télévision Kanal 5. L’incertitude qui règne pousse par ailleurs la population, échaudée par des crises à répétition depuis la chute de l’URSS, à acheter des devises étrangères pour protéger ses économies d’une dépréciation de la hryvnia, accentuant ainsi le phénomène.

« Le désastre n’est pas pour demain mais le temps presse », confirme Dmytro Sologub, économiste chez Raiffeisen Bank Aval à Kiev. Pour cet expert, « les autorités se trouvent piégées et ont vraiment besoin d’une aide extérieure ». Le FMI a accordé en 2010 une aide de 15 milliards de dollars à Kiev, mais n’en a versé que trois milliards. Pour poursuivre son soutien, l’institution basée à Washington exige des restrictions budgétaires impopulaires, en particulier une hausse des prix du gaz, refusées par les autorités ukrainiennes. Et l’UE, prête à verser 610 millions d’euros, conditionne son aide à un accord avec le FMI.

La décision du président ukrainien de renoncer à un rapprochement avec Bruxelles pour relancer sa coopération économique avec Moscou a mis sur la table l’hypothèse d’une aide russe, via une baisse des prix du gaz voire un crédit. Vladimir Poutine a démontré cette semaine en Arménie les avantages potentiels qui attendent l’Ukraine si elle rejoint l’Union douanière menée par Moscou. Erevan, qui a pris une telle décision, payera le gaz russe désormais plus de deux fois moins cher que Kiev.

Surtout implantée dans l’est et tournée vers la Russie, l’industrie ukrainienne verrait d’un bon oeil un rétablissement de relations plus chaleureuses avec son principal partenaire commercial. Elle a vu sa production s’effondrer ces derniers mois, expliquant en grande partie la chute de l’activité actuelle. Mais pour Liza Ermolenko, de Capital Economics, « un accord avec la Russie provoquerait la colère des manifestants », au risque d’enfoncer le pays dans la crise.


Source : 7sur7.be

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