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22 déc. 2013

L’ONU et les États-Unis appellent au dialogue au Soudan du Sud

Alors que les combats meurtriers continuent entre l'armée du Sud Soudan et les partisans de l'ancien vice-président Riek Machar, l'ONU et Washington appellent au dialogue, les États-Unis ayant dépêché sur place leur envoyé spécial pour la région.

Face à la vague de violences interethniques, alimentées par les rivalités entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, le Conseil de sécurité de l’ONU a lancé vendredi, dans une déclaration unanime mais non contraignante, «un appel à la cessation des hostilités et à l'ouverture immédiate d'un dialogue» au Soudan du Sud.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé de son côté le départ immédiat de son envoyé spécial pour la région, l'ambassadeur Donald Booth, pour favoriser le dialogue entre les factions rivales. «Il est temps pour les dirigeants du Soudan du Sud de maîtriser les groupes armés sous leur contrôle, de cesser immédiatement les attaques contre les civils et de mettre un terme à l'engrenage de la violence entre différents groupes ethniques et politiques», a indiqué John Kerry.

Washington avait largement soutenu la lutte sud-soudanaise pour l'indépendance, obtenue en 2011 après des décennies de guerre contre Khartoum qui ont fait deux millions de morts.

L'Ouganda voisin a envoyé des soldats à Juba

A éviter à tout prix: une répétition de l'attaque de jeudi à Aboko où 2.000 jeunes de l'ethnie Nuer, à laquelle appartient Riek Machar, avaient envahi la base de l'ONU, tuant au moins 11 civils de l'ethnie Dinka, celle du président Kiir, et deux Casques bleus indiens, selon la Minuss.

L'Ouganda voisin a envoyé des soldats à Juba à la demande du Soudan du Sud, a rapporté vendredi le quotidien gouvernemental ougandais New Vision, précisant qu'un premier détachement de forces spéciales ougandaises avait contribué à sécuriser l'aéroport et évacuer des ressortissants ougandais.

Les ministres des Affaires étrangères de Djibouti, d'Ethiopie, du Kenya, d'Ouganda et du Soudan ont mené vendredi à Juba des démarches de paix dans le cadre de l'Autorité intergouvernementale sur le développement (Igad).

Dissensions politiques et ressentiments ethniques

Aux graves dissensions politiques issues de la rébellion sudiste s'ajoutent de profonds ressentiments entre ethnies remontant aux années de guerre civile. En 1991, la défection de Riek Machar de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) avait fracturé sur des lignes ethniques la rébellion sudiste historique, dont Salva Kiir était un des responsables. Les troupes Nuer de Machar avaient massacré à Bor près de 2.000 civils Dinkas.

Un scénario que la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, craint de voir se reproduire. Elle a estimé «extrêmement élevé» le risque de conflit ethnique et Human Rights Watch a accusé les belligérants d'avoir commis des meurtres sur des critères ethniques, à Juba et à Bor.

Source: agences et french.alahednews.com

Le National Emancipé 2013

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