Le président russe Vladimir Poutine a rencontré hier le premier ministre français Jean-Marc Ayrault en visite officielle à Moscou. Ce dernier s’est également entretenu avec son homologue russe Dmitri Medvedev.
Ils ont abordé les liens économiques entre les deux pays et se sont mis d’accord pour relancer les projets bilatéraux les plus porteurs. Outre ceux qui se sont déjà montrés efficaces, de nouveaux projets sont envisagés.
Compte tenu de la crise qui se prolonge en UE, de l’instabilité de la zone euro et de la faiblesse de la croissance, la France a considérablement réduit ses provisions en matière de production énergétique russe. L’impact sur les relations bilatérales a été considérable. Ainsi, la circulation des marchandises entre les deux pays a baissé de près de 15% en 2012. Cette tendance persiste toujours. Pourtant, le dirigeant russe espère que le problème sera réglé.
« La Russie et la France ont toujours eu des relations d’amitié. Ce pays est un de nos partenaires prioritaires en Europe et dans le monde entier. Je suis content du fonctionnement de notre partenariat. Malheureusement, la circulation des marchandises a baissé l’année dernière, ainsi que lors du premier semestre 2013. Dans cette dynamique, les rencontres intergouvernementales sont bien appropriées. J’espère que les deux parties pourront trouver des mécanismes capables de changer la situation. Car de fait, la diversification de notre coopération obtient un succès indéniable. En l’occurrence, il s’agit de l’énergie nucléaire et des hautes technologies. Nous élaborons ensemble les réacteurs à neutrons rapides de nouvelle génération. »
Jean-Marc Ayrault a souligné qu’il était très content de faire la connaissance du président russe et d’aborder avec lui les questions cruciales. Il a transmis à Vladimir Poutine un message amical de la part du président français et a mis en valeur le rôle joué par Poutine dans le développement du partenariat international.
« Vous avez créé toutes les conditions nécessaires à la relance de la croissance économique et à la régulation mondiale, en particulier au niveau financier. Nous obtenons des résultats concrets de la coopération positive entre nos deux pays. Je suis convaincu que c’est une coopération solide à long terme, et qui a un grand avenir. Avec mon homologue Dmitri Medvedev, nous avons abordé beaucoup de sujets et nous sommes d’accord sur le fait que les relations économiques doivent se développer sur la base d'un partenariat. Nous nous réjouissons du fait que le nombre d’investissements russes en France aille croissant. Dans cette dynamique, il faut faire en sorte de les multiplier. »
A l’heure actuelle, le montant des investissements s’élève à plusieurs milliards d’euros. Si la part française dans l'économie russe représente 16 milliards d'euros, celle de la Russie paraît assez médiocre, avec seulement un milliard. Actuellement, quelque 500 sociétés françaises travaillent en Russie, dans des des domaines offrant les plus larges perspectives : énergie, construction automobile, recherche spatiale, aviation. Ces derniers temps, la coopération est fructueuse dans les domaines de l'innovation et des hautes technologies. Sans la crise globale, le renforcement des liens dans cette sphère stratégique sera beaucoup plus significatif.
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