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24 nov. 2013

Nucléaire iranien: Israël, isolé et amer, fustige un mauvais accord



En froid avec les Etats-Unis, Israël ne cachait pas son amertume dimanche après le mauvais accord sur le nucléaire, qualifié de la plus grande victoire diplomatique de Téhéran, tout en n’excluant pas une opération militaire contre l’ennemi juré iranien.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui avait posé des conditions très strictes à tout arrangement avec l’Iran et mené une offensive diplomatique contre l’administration de Barack Obama accusée de vouloir faire trop de concessions, est rapidement monté au créneau.

C’est un mauvais accord qui offre exactement ce que l’Iran voulait: la levée partielle des sanctions et le maintien d’une partie essentielle de son programme nucléaire, a déploré le bureau de M. Netanyahu dans un communiqué publié quelques heures après la conclusion à Genève d’un accord historique entre les grandes puissances et l’Iran.

L’accord permet à l’Iran de continuer à enrichir l’uranium, laisse en place les centrifugeuses et lui permet de produire des matières fissiles pour une arme nucléaire, a dénoncé le communiqué, en regrettant qu’il n’ait pas abouti non plus au démantèlement de la centrale d’Arak, un réacteur à eau lourde dans l’ouest de l’Iran.

La pression économique à laquelle est soumis l’Iran aurait pu amener à un bien meilleur accord qui aurait débouché sur un démantèlement des capacités nucléaires iraniennes, souligne également le bureau du Premier ministre.

En septembre, M. Netanyahu avait formulé quatre critères qui pouvaient permettre, selon lui, de s’assurer que l’Iran avait stoppé son programme nucléaire: l’interruption totale de la production d’uranium enrichi, le transfert de l’uranium déjà enrichi en Iran vers l’étranger, la fermeture de la centrale souterraine d’enrichissement de Fordo et l’arrêt de la production de plutonium.

Selon les médias, l’accord conclu à Genève ne répond à aucun de ces critères.

Plusieurs experts israéliens ont néanmoins exhorté le gouvernement Netanyahu à nuancer ses critiques.

- Israël se réserve le droit de se défendre -

Un ancien patron du Mossad (services de renseignements), Ephraïm Halévy, a affirmé qu’il était naïf de penser que l’on pouvait contraindre l’Iran à démanteler toutes ses centrifugeuses. De plus, l’accord de Genève prévoit un contrôle sans précédent des installations nucléaires iraniennes, a avancé M. Halévy.

L’ex-patron des renseignements militaires, le général de réserve Amos Yadlin, a également argué que si aucun accord n’avait été signé à Genève, l’Iran aurait continué à développer son programme nucléaire.

Et M. Yadlin de prôner, comme Ephraïm Halévy, une coordination avec les Etats-Unis plutôt qu’un affrontement.

Le secrétaire d’État américain John Kerry a tenté de rassurer Israël. Cet accord complet rendra le monde plus sûr (…) et Israël plus sûr, nos partenaires dans la région plus sûrs, a-t-il assuré à Genève.

Prenant acte de l’échec des efforts déployés par Israël, le ministre de l’Économie Naftali Bennett a assuré qu’Israël n’était pas lié par l’accord de Genève et avait le droit de se défendre.

Le monde doit savoir qu’Israël n’est pas engagé par l’accord de Genève. Si l’Iran menace Israël, Israël a le droit et la capacité de se défendre, a estimé M. Bennett, dirigeant du Foyer juif, un parti nationaliste religieux.

L’accord laisse intacte la machine nucléaire iranienne et pourrait permettre à l’Iran de produire une bombe dans une période de six à sept semaines. Israël est prêt à toute éventualité, a déclaré le ministre israélien à la radio.

Si dans cinq ans, une bombe atomique explose à New-York ou à Madrid, cela sera de la faute de cet accord, a averti M. Bennett.

Même si les dirigeants israéliens s’attendaient à un agrément à Genève, le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman a résumé le sentiment de défaite en Israël: Cet accord est la plus grande victoire diplomatique de l’Iran, qui a obtenu la reconnaissance de son supposé droit légitime à enrichir de l’uranium, a-t-il commenté.

Interrogé sur une éventuelle frappe israélienne contre l’Iran, M. Lieberman, chef du parti ultra-nationaliste Israël Beiteinou, s’est borné à réaffirmer que toutes les options sont sur la table.

La responsabilité de la sécurité du peuple juif et de la population israélienne relève de la seule responsabilité du gouvernement israélien. Toute décision à ce sujet sera prise de façon indépendante et responsable, a expliqué M. Lieberman.

Source: Agence de presse via Romandie.com

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