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1 nov. 2013

​La pollution de la Chine visible de l’espace

L’image diffusée par la NOAA donne à voir un épais nuage gris qui recouvre entièrement la ville et les régions avoisinantes.
L’image diffusée par la NOAA donne 
à voir un épais nuage gris qui recouvre entièrement
la ville et les régions avoisinantes.
L’image a de quoi marquer les esprits. L’agence américaine responsable de l’étude de l’océan et de l’atmosphère (NOAA) a diffusé une photo satellite montrant l’épais nuage de pollution qui a recouvert la ville chinoise d’Harbin, la semaine dernière. 

Une preuve supplémentaire de l’ampleur des problèmes environnementaux que connaissent plusieurs villes du pays.



Le phénomène, qualifié d’«airpocalypse» par des résidents de cette ville située au nord-est de la Chine, a frappé pendant trois jours, du 20 au 23 octobre. L’image diffusée par la NOAA donne d’ailleurs à voir un épais nuage gris qui recouvre entièrement la ville et les régions avoisinantes.

Selon les données de stations de contrôle de l’air au centre de Harbin, la concentration en particules fines a atteint jusqu’à 40 fois le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé pour déterminer que l’air ne représente pas de risque pour la santé.

Harbin s’était réveillée lundi le 21 octobre enveloppée d’un brouillard de couleur brune si dense que la visibilité était réduite à quelques mètres. La ville avait été contrainte à la paralysie totale. Consigne avait été donnée aux habitants de rester calfeutrés chez eux et les rares passants dans les rues étaient souvent équipés de plusieurs masques empilés sur leur visage pour se protéger.

Le charbon en cause

Selon les responsables de l’environnement de la municipalité, ces concentrations étaient dues au démarrage dimanche des équipements de chauffage au charbon et à la paille brûlée à l’approche de l’hiver.

Essentiellement alimentée par les émissions des centrales à charbon, la pollution de l’air a atteint des niveaux records ces dernières années dans les grandes villes chinoises. La Chine, deuxième économie de la planète et premier marché automobile mondial, tire plus de 70% de son énergie de la combustion du charbon, ce qui en fait le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre.

Cette pollution tue d’ailleurs de plus en plus de citoyens. Difficile, cependant, d’avoir l’heure juste sur le nombre de décès prématurés dans ce pays dirigé par un gouvernement dictatorial. Dans toute la Chine, la pollution entraînerait chaque année 750 000 décès prématurés au sein de la population, selon la Banque mondiale.

Impossible à nier, même pour un gouvernement qui a l’habitude du secret, le problème de la pollution dans tout le pays fait désormais partie du discours politique. «La Chine souffre d’un grave problème de pollution atmosphérique et ses émissions polluantes dépassent largement les capacités [d’absorption] de la nature. Plus de 70% des villes ne respectent pas les normes de qualité de l’air et il y a urgence à agir», avait déclaré en août le ministre de l’Environnement, Zhou Shengxian.

En juillet, les dirigeants politiques chinois ont aussi annoncé leur intention d’investir 285 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour combattre la pollution de l’air. Mais la mise en place de mesures pour lutter contre ce fléau se heurte à la résistance de plusieurs entreprises.


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