Blogger Tips and TricksLatest Tips And TricksBlogger Tricks

14 nov. 2013

La crise immobilière espagnole: des propriétés qui valaient 100.000 euros en 2006 se retrouvent désormais à la vente pour 28.500 euros

Les médias ont rapporté le mois dernier l'intérêt accru des Belges pour l'immobilier espagnol à titre de résidence secondaire. 

Les citoyens belges ont acquis 78% de plus de résidences secondaires espagnoles au cours du second trimestre de 2013 par rapport à la même période de l’année dernière. La crise économique et la surabondance de l'immobilier ont provoqué une baisse de 37% des prix des logements en
Espagne au cours des cinq dernières années, qui rendent le marché immobilier espagnol plus attractif que jamais pour les investisseurs étrangers.

Et ce n’est pas fini. Les analystes de Fitch Ratings qui suivent ce marché ont constaté que les institutions financières qui ont acquis des propriétés par saisie immobilière s’en débarrassent à un rythme plus rapide. Au cours du premier semestre de cette année elles ont revendu 44% des biens confisqués alors qu’elles n’en avaient revendu que 31% à la fin de l’année dernière.

Avec un chômage qui touche 26% des actifs espagnols, soit 4,8 millions de personnes sans emploi, la population d’Espagnols qui peuvent se permettre d’acheter une maison s’est beaucoup réduite, et comme il y a plus de vendeurs que d'acheteurs, les prix sont à la baisse. Les propriétés saisies se sont vendues à des prix inférieurs de 71,5% en moyenne par rapport à leur valeur d'origine. Une maison qui avait été vendue pour 100.000 euros en 2006, qui a été saisie par la banque puis revendue au cours du premier semestre 2013, l’aura probablement été au prix de 28.500 euros seulement. « Cette tendance est le signe d’une volonté de se débarrasser des propriétés en portefeuille plus rapidement et d’accepter des remises plus importantes », écrivent les analystes de Finch.

C’est un bon signe, parce que cela signifie que les banques sont en train de réaliser leurs pertes et qu’elles pourront bientôt reconstituer une nouvelle base de capitaux qui leur permettra de prêter davantage aux entreprises, et, partant, de contribuer à la reprise économique du pays.

Mais les banques débutent seulement ces opérations, et compte tenu du faible nombre des acheteurs, la cadence des ventes demeure très lente. La Bad Bank Sareb, qui a été créée en 2012 pour reprendre les actifs les plus toxiques du système bancaire espagnol, et qui avait un objectif de revente de 45.000 propriétés sur les 5 prochaines années, est en passe de le manquer.

Elle se trouve face à un dilemme : si elle propose des prix de revente trop faibles, elle risque d’accélérer l’effondrement du marché immobilier espagnol. D’un autre côté, en maintenant des prix plus élevés, elle ne permet pas d’encourager les achats afin d’apurer le marché, et de revenir plus rapidement à une situation d’équilibre.

Il semble donc que l’Espagne aurait dû réclamer un plan de sauvetage plus important que celui qu’elle a obtenu pour son système bancaire, ou qu’elle est condamnée à laisser les banques régler ces liquidations de leur portefeuille immobilier à leur rythme, ce qui signifie qu’elles ne pourront pas contribuer à la reprise économique comme elles pourraient le faire sans cette contrainte. Cette seconde option est également celle qui avait été appliquée par les banques japonaises lorsque la bulle immobilière du Japon avait éclaté dans les années nonante. Encore aujourd’hui, le marché immobilier japonais n’est pas retourné à l’équilibre, et de plus en plus de propriétés sont abandonnées au Japon.


source : express.be

Aucun commentaire: