« Une source proche de l’enquête nous explique que c’est “un indic” qui l’a plombé : “Faïd comptait se réfugier à Tel-Aviv, sachant que la France n’a pas de convention d’extradition avec Israël.
Durant sa cavale, il a essayé d’acheter un faux passeport israélien. Le jour de la tractation, à bord d’une voiture, le vendeur du faux passeport a balancé un portable ouvert sous le siège, ce qui a permis de les géolocaliser.” »
Ces informations sont issues d’une enquête exclusive, publiée aujourd’hui - vendredi 1er novembre - dans Libération et intitulée « 24 minutes chrono, la belle de Redoine Faïd ».
Les journalistes Patricia Tourancheau et Willy Le Devin révèlent que le célèbre braqueur, récemment rattrapé par la police, avait bien tenté de gagner l’État hébreu à la suite de son évasion de la prison de Séquedin.
Dès le lendemain de sa fuite, j’ai été le premier à mettre en lumière les liens méconnus de Redoïne Faïd avec Israël. Dans mon article publié le 14 avril sur le site Oumma.com, j’écrivais ceci :
Aujourd’hui, la plupart des médias de la presse généraliste se contentent de quelques éléments biographiques sommaires pour dresser le portrait du fugitif : le multirécidiviste, âgé de 40 ans, est associé au profil du jeune des quartiers devenu un as du grand banditisme. On parle de lui comme d’un « ex-petit délinquant des cités », un « gamin de banlieue » : manière délicate d’évoquer, entre les lignes, sa condition de fils d’immigré maghrébin.
Le Franco-Algérien Redoine Faïd a grandi effectivement dans une cité de la commune de Creil. Très jeune, il se fait remarquer par son succès dans le braquage de fourgons et un charisme indéniable qui suscite même l’admiration des policiers de l’Oise.
Pourtant, un élément singulier de la vie du braqueur évadé est omis aujourd’hui dans l’ensemble des commentaires de presse à son sujet : son rapport atypique avec l’Etat d’Israël. Il faut se référer aux articles parus à l’occasion de la promotion de son livre d’entretiens – publié fin 2010 – pour découvrir cet aspect biographique.
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