La commission parlementaire des Télécommunications et de l’Information tiendra lundi une réunion urgente consacrée au matériel d’espionnage installé par «Israël» le long de la frontière libanaise.
Cette réunion aura lieu en présence du ministre sortant des Télécommunications, Nicolas Sehnaoui, et d'un représentant du ministère des Affaires étrangères.
«Aucun pays n’accepterait des stations d’espionnage le long de ses frontières. cette question nécessite une action à tous les niveaux», a déclaré le chef de la commission parlementaire, le député Hassan Fadlallah.
M. Sehnaoui a pour sa part indiqué au journal libanais as-Safir qu’avec ce matériel, l’entité sioniste serait notamment capable d’intercepter les communications téléphoniques.
Mercredi, le président de la Chambre, Nabih Berry, a révélé qu'«Israël avait installé des engins d'espionnage tout au long de la frontière libanaise, à partir de Nakoura, passant par Khiam et arrivant à Chebaa».
Procédure d’espionnage «sans précédent»
«Les engins d'écoute israéliens pourraient couvrir tout le territoire libanais», a indiqué M. Berri, lors de son entretien hebdomadaire avec les députés, soulignant qu’il s’agit d’«une procédure d’espionnage sans précédent dans le monde».
Et de préciser: «Les stations d’espionnage installées sont dotées du matériel et des techniques les plus modernes et couvrent l’ensemble du territoire libanais. Elles sont reliées à des relais établis sur le mont Hermon, dans les fermes de Chebaa et à Tel-Aviv».
Le président de la Chambre a ensuite montré aux parlementaires des documents et des photos, consignés auprès du ministère des Télécommunications, et confirmant la présence de ces stations près de la «Ligne Bleue».
M. Berry a enfin demandé au président de la commission parlementaire des Télécommunications et de l’Information, Hassan Fadlallah, de convoquer une réunion à laquelle les ministres concernés, notamment le chef de la diplomatie, seront présents, pour examiner ce dossier et envisager les mesures qui s’imposent, notamment une plainte officielle qui sera adressée au Conseil de sécurité de l’ONU contre «Israël».
Violations
Dans le même temps, l’agence locale d’informations, al-Markaziya, rapportait qu’une patrouille israélienne composée de 15 soldats, escortée d’un Hummer, a installé près de la porte de Fatima un pylône de 5 mètres de haut sur lequel trois caméras de surveillance ont été apposées.
Une unité de l’armée libanaise et une autre du contingent espagnol de la Finul se sont immédiatement rendues sur les lieux, du côté libanais de la frontière, pour surveiller les travaux israéliens.
Plus tard, la direction de l’orientation auprès du commandement de l’armée libanaise a indiqué que des avions militaires israéliens ont violé l’espace aérien libanais à deux reprises et survolé Beyrouth et sa banlieue ainsi que les régions de Rayack, Baalbeck, Hermel et Saïda.
Source: agences et rédaction french.alahednews.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire