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23 nov. 2013

Egypte : Kerry accuse les Frères musulmans de «voler la révolution», la confrérie rejette

Les Frères musulmans égyptiens ont rejeté vendredi les propos du secrétaire d'Etat américain estimant qu'ils avaient «volé la révolution», accusant en retour les Etats-Unis d'avoir «soutenu et participé» à la destitution du président Mohamed Morsi issu de leurs rangs. 

Les accusations de John Kerry «tordent le cou à la réalité», estime dans un communiqué, Mahmoud Hussein, secrétaire général de la confrérie qui se trouverait au Qatar alors que les nouvelles autorités poursuivent l’arrestation des islamistes. 

Mercredi, John Kerry avait estimé que «les gamins de la place Tahrir», épicentre de la révolte qui a chassé du pouvoir Hosni Moubarak en 2011, «n'étaient pas motivés par une quelconque religion ou idéologie» (...) «et puis (la révolution) a été volée par l'entité la mieux organisée de tout le pays: la confrérie».

«Les Frères musulmans ne sont entrés au Parlement et à la présidence qu'à la faveur d'élections transparentes organisées sous le pouvoir militaire (de transition après le départ de Moubarak, NDLR) et pour lesquelles l'ancien président américain Jimmy Carter était venu en observateur», rétorque Mahmoud Hussein.

Dénonçant les Etats-Unis «qui prônent la démocratie et les libertés chez eux et sont les plus grands soutiens de la dictature et de la répression des libertés (en Egypte)», M. Hussein accuse l'administration américaine d'avoir «soutenu et participé» au «coup d'Etat» contre Mohamed Morsi. 

Le 3 juillet, le général Abdel Fattah al-Sissi, vice-Premier ministre, ministre de la Défense et commandant en chef de l'armée, avait destitué Morsi, invoquant les millions d'Egyptiens descendus dans la rue le 30 juin pour réclamer son départ, l'accusant de monopoliser le pouvoir au profit des Frères musulmans et de vouloir islamiser la société à marche forcée.

Les partisans de Morsi manifestent depuis quasi-quotidiennement contre cette destitution, défiant la répression d’autorités.

Les Etats-Unis n'ont jamais évoqué de «coup d'Etat», ce qui les aurait légalement contraints à mettre fin à leur aide. 

En août, Kerry a expliqué que le geste de l'armée visait à «rétablir la démocratie».

Washington a cependant gelé une partie de son aide annuelle au Caire, qui se monte à 1,5 milliard de dollars, dont 1,3 milliard en aide militaire.


Source: agences et french.alahednews.com

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