Le double attentat suicide contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth continue de faire la une de l’actualité au Liban. Les quotidiens libanais Al-Akhbar et As-Safir ont rapporté que l’enquête a permis de définir les détails de l’emploi du temps des deux kamikazes avant qu’ils ne commettent leur attentat, et que les efforts se concentrent actuellement sur leur identification.
Selon Al-Akhbar, les deux terroristes sont arrivés à Beyrouth quelques jours avant la date de l’attentat et se sont installés à l’hôtel Sheraton 4 points, à Verdun.
La police judiciaire s’est rendue sur les lieux et a procédé à un relevé d’empreinte et d’ADN. Elle a réquisitionné tous les enregistrements des caméras de surveillance.
Des sources de sécurité citées par le journal affirment que les premiers éléments de l’enquête laissent penser que les deux kamikazes ne sont pas de nationalité libanaise.
Les enquêteurs ont également retrouvé la trace de l’utilisateur de la voiture bourrée d’explosifs. Interrogé par les services de renseignements militaires, le jeune homme a expliqué avoir loué le 4x4 à son propriétaire puis l’avoir vendu à un trafiquant de voitures volées dans la localité de Brital, à Bekaa, qui l’a à son tour revendu à des hommes proches des rebelles syriens.
Condamnation saoudienne «ambigüe»
Sur le plan des réactions, et avec 24 heures de retard, l’Arabie saoudite a dénoncé «avec fermeté les attentats terroristes odieux de Beyrouth».
Un communiqué du ministère des Affaires étrangères ajoute que «le gouvernement saoudien présente ses condoléances aux familles des victimes, au gouvernement et au peuple libanais et réitère sa condamnation de toute forme de terrorisme, quels que soient leur origine ou leurs motifs».
Une source politique proche du 8-Mars a qualifié d’«ambigüe» la condamnation saoudienne, qui ne fait pas mention de l’ambassade d’Iran, visée par l’acte terroriste.
Le 14-Mars «justifie» l’attentat terroriste!
Pour sa part, le secrétariat général du 14 Mars a estimé dans un communiqué que «les effets du cycle infernal qui s’est manifesté après le début de la révolution en Syrie, et suite à l’implication du Hezbollah dans les affrontements sanglants dans ce pays, sur ordre clair de l’Iran, et à l’obstination du régime d’Assad à vouloir détruire le Liban, sont parvenus au quartier de Ghobeiri-Jnah et ont montré, encore une fois, que le Liban paie le prix de la politique interventionniste iranienne en Syrie».
Le quotidien Al Akhbar a considéré que la réaction du 14-Mars est «une justification du double attentat terroriste».
Les sources du 8-Mars ont déploré cette prise de position, qui «assure une couverture politique aux assassins des femmes et des enfants».
Source: mediarama et rédaction french.alahednews.com
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