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11 nov. 2013

«Chasse aux sorcières» chez les employés de la Santé

QUÉBEC - Des établissements du réseau de la santé ont entrepris de vérifier les antécédents judiciaires de l’ensemble de leur personnel, ce que la CSN qualifie de «chasse aux sorcières».

«Ce genre de démarche rétroactive est assez questionnable. C’est clair que nous allons mettre cela entre les mains de notre contentieux afin de voir si elle contrevient à la Charte des droits et libertés», tranche Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches CSN.

À la fin de 2012, le ministère de la Santé a enjoint tous les établissements du réseau de se doter d’une politique de vérification des antécédents judiciaires pour tous les nouveaux employés.

Il a toutefois décidé d’élargir le processus. «Il revient aux établissements de convenir du contenu de la politique. Par ailleurs, l’orientation du Ministère, prise conjointement avec les associations d’employeurs du réseau, a été qu’elle visait une application aux employés déjà en place», confirme la porte-parole du ministère de la Santé, Stéphanie Ménard.

Déclaration obligatoire

Les 1600 employés de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec (Robert-Giffard) ont ainsi appris, il y a trois semaines, qu’ils devaient déclarer toute infraction criminelle ou pénale dont ils ont fait l’objet, sauf s’ils ont obtenu un pardon.

Les travailleurs doivent remettre leur formulaire dûment rempli à leur employeur d’ici le 29 novembre.

Au moins deux autres établissements de la région de Québec, le CSSS de Portneuf et celui de Québec-Nord, s’apprêtent à imiter l’Institut en santé mentale, tandis que la question est encore à l’étude au CHU de Québec.

Craintes

La CSN craint des mesures administratives à l’endroit de travailleurs.

«Chaque situation sera analysée en fonction du type d’infraction et de la nature de l’emploi occupé afin de prendre les meilleures décisions pour la sécurité des usagers», énonce la porte-parole de l’Institut en santé mentale de Québec, Noémie Vanheuverzwijn.

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) entend être vigilante afin d’éviter les situations abusives, discriminatoires, précise le vice-président, Daniel Gilbert.


source : journaldequebec.com

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