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25 nov. 2013

Abdelkader Merah demande à être remis en liberté

Abdelkader Merah (à gauche) est en détention provisoire depuis mars 2012. Il est soupçonné d’avoir aidé son frère cadet Mohamed Merah (à droite) à préparer ses assassinats.
Les avocats du frère de Mohamed Merah font valoir qu’il n’a apporté aucune aide logistique à son frère, le tueur au scooter.

Les avocats d’Abdelkader Merah ont réclamé, mercredi et pour la première fois, la remise en liberté de leur client. Ce dernier, arrêté le 21 mars 2012, est à l’isolement depuis dix-neuf mois. Sa détention provisoire, qui se poursuit depuis peu à la maison d’arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis), a été prolongée le 30 août 2013 pour six mois. Poursuivi pour « complicité d’assassinats », Abdelkader Merah est soupçonné d’avoir apporté une « aide logistique » à son frère Mohamed qui, entre le 11 et le 19 mars 2012, à Toulouse (Haute-Garonne) et Montauban (Tarn-et-Garonne), a assassiné sept personnes dont trois enfants. Surnommé le tueur au scooter, Mohamed Merah est mort sous les balles du Raid le 22 mars 2012. Abdelkader, son grand frère, encourt la perpétuité.


Pas de preuve de complicité selon ses avocats

Il reconnaît avoir vu son cadet le 6 mars, jour du vol du scooter, le 14 mars à un entraînement de football, et le 15 mars. Pour autant, ses défenseurs, Mes Eric Dupond-Moretti et Tiffany Dhuiege, affirment que rien ne permet de l’impliquer dans les crimes. Bien au contraire, « les derniers éléments du dossier viennent, tous, conforter son innocence », assurent les avocats. Ainsi, sur les enregistrements des caméras de vidéosurveillance à Montauban, les 14 et 15 mars, Mohamed Merah est seul, à scooter ou au volant de sa Clio, lorsqu’il effectue des repérages. Un récent transport sur le parking où Mohamed Merah a dérobé le scooter utilisé pour ses crimes montre, selon les avocats d’Abdelkader, que leur client « n’a aucunement assisté au vol et n’avait pas connaissance des intentions de son frère » qu’il accompagnait en voiture. Les deux hommes ont acheté, ensemble, le blouson de moto porté ultérieurement par Mohamed. « Cela n’en fait pas pour autant un complice », insistent les avocats. La facture, considérée comme un élément à charge, n’a d’ailleurs jamais été retrouvée chez Abdelkader Merah. Le casque de moto et la chaîne antivol, découverts dans le box de son cadet, ne lui appartenaient pas davantage. « Il disait tout cela depuis le début, les enquêteurs l’ont vérifié dès le mois de décembre, et il a fallu attendre ces derniers jours pour que ces éléments à décharge soient versés au dossier », dénonce Me Dupond-Moretti. Pour les avocats d’Abdelkader Merah, pas de doute : leur client pâtit d’un « parti pris ». « On a le sentiment qu’il faut absolument garder un Merah en détention », estime Me Dhuiege.

Lors de sa garde à vue, Abdelkader Merah a qualifié la mort de son frère de « belle fin ». C’était de la « provocation », a-t-il rectifié six mois plus tard, devant le juge. « Je voulais dire que mon frère restait mon petit frère malgré les faits. » Les consignes sur la préparation du jihad armé, retrouvées — bien qu’effacées — sur l’iPod d’Abdelkader? Les DVD relatifs au 11 septembre 2001, découverts à son domicile? « L’appartenance à une même religion, même radicale, ne peut pas être considérée comme une complicité », rappelle Me Dupond-Moretti. La décision du juge des libertés et de la détention devrait intervenir dans les dix jours.


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