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2 sept. 2013

Syrie : Barack Obama, prix Nobel de l'Impérialisme

Après le refus du parlement britannique de soutenir une intervention en Syrie, le président des Etats-Unis a décidé de confier à ses parlementaires la décision d’intervenir ou non. S’il est normal de le faire, le faire sans demander l’opinion de l’ONU est une nouvelle illustration de l’impérialisme étasunien.

L’impérialisme, version 2013

La déclaration de Barack Obama ridiculise plus encore les membres du comité Nobel, qui lui avait donné le prix Nobel de la paix à peine élu. En effet, si on peut saluer le principe de demander un vote des parlementaires avant d’engager une intervention, en revanche, pas grand monde n’a souligné que cette déclaration est totalement unilatérale. En effet, Barack Obama n’a pas conditionné l’intervention des Etats-Unis à un vote positif des Nations Unies. Voici donc un pays qui décide tout seul d’intervenir ou non dans un conflit, sans même demander à la communauté internationale !


Pour cette raison, son discours est extrêmement choquant. Même dans le cas où le régime de Bachar El-Hassad aurait utilisé des armes chimiques (et les preuves que l’on évoque resteront toujours suspectes après le précédent irakien), on ne peut pas évoquer les règles internationales (sur ce type d’armes) comme motif d’interventation tout en refusant de respecter le droit international pour intervenir ! Ce faisant, les Etats-Unis agissent comme un gendarme du monde qui n’en a ni le statut, ni le droit. Ce faisant, il est difficile de ne pas voir que Washington ne fait qu’imposer la volonté du plus fort, comme l’explique bien Jacques Sapir, et cherche sans doute essentiellement à défendre ses intérêts.

François Hollande, pris à son propre piège

La position du président de la République devient chaque jour plus difficile. Il s’est avancé à découvert, partant du principe que le régime syrien était forcément coupable, qu’il fallait absolument intervenir, ne se laissant pas vraiment de marge pour revenir en arrière. Pourtant, la pression monte. Tout d’abord, le parlement britannique a infligé un camouflet à David Cameron en refusant que le pays s’aventure dans une telle direction. Pire, un sondage du Parisien a révélé que 64% des Français s’opposent à une intervention. Du coup, les girouettes tournent. Jean-François Copé, qui était d’accord vendredi, « sur le fond et la forme » avec l’intervention du président, demande maintenant un vote.

Ce faisant, il semble vouloir s’aligner avec retard sur la position de NDA, qui a toujours tenu une position équilibrée et responsable, tout comme Jean-Pierre Chevènement. François Hollande peut-il faire marche arrière ? En effet, lui est-il possible de refuser aux parlementaires un vote que Barack Obama et David Cameron ont accordé aux leurs ? Et si l’UMP décide de s’y opposer, alors, il a des chances de le perdre… De toutes les façons, outre les doutes sur les preuves et le non respect du droit qui rend les évocations au droit international pour intervenir ridicules, il ne faut pas oublier le bilan des interventions en Afghanistan, en Irak ou en Libye pour comprendre qu’il ne faut pas y aller.

S’il est normal de faire voter les parlementaires, la position de Barack Obama est extrêmement choquante dans la mesure où elle est totalement arbitraire et consacre la loi du plus fort sur le plus faible, poussant à une course aux armes pour ne pas être à la merci de l’impérialisme étasunien.


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