La présidente du Front national, Marine Le Pen, a estimé mardi sur RMC-BFMTV que la décision d’une intervention française en Syrie était déjà « prise » et soupçonné le gouvernement d’« essayer de construire des preuves ».
« Ce qui m’étonne, c’est que la décision d’intervention a été prise, j’ai l’impression qu’on essaye de construire des preuves », a lancé Mme Le Pen, jugeant « étonnant cette volonté de punir avec une telle rapidité ».
Selon elle, les documents déclassifiés mis en ligne lundi par le gouvernement « interviennent pour faire basculer une opinion publique très majoritairement contre une intervention ».
« C’est aux inspecteurs de l’ONU que [la France] doit apporter des preuves », a fait valoir Mme Le Pen, soulignant que les services de renseignement français sont « sous la responsabilité politique » de François Hollande.
« Je suis farouchement contre un intervention, totalement contre », a redit Mme Le Pen, accusant les rebelles syriens de « marcher main dans la main avec Al-Qaïda ».
« Je n’ai pas d’amitié pour Bachar al-Assad, je ne l’ai pas reçu le 14 juillet 2008 » comme Nicolas Sarkozy, a assuré Mme Le Pen. Mais cette région du monde est « une poudrière ».
« Pourquoi nous sommes les seuls ? Pourquoi aucun pays européen ne veut y mettre le doigt ? », a-t-elle martelé. Mme Le Pen s’est dite aussi défavorable à un vote du Parlement, qui n’est « pas représentatif du peuple français » et ne peut donc pas « légitimer une action ».
« Le peuple commande, il serait bon de s’en souvenir. Le seul souverain en France, c’est le peuple », a-t-elle conclu.
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