Blogger Tips and TricksLatest Tips And TricksBlogger Tricks

28 sept. 2013

Grèce : Le dirigeant du parti Aube dorée arrêté

La police antiterroriste grecque a arrêté samedi le dirigeant et député du parti Aube dorée Nikos Michaloliakos ainsi que trois autres députés de ce parti, dans un coup de filet étendu à toute la Grèce contre ce mouvement soupçonné d'être "une organisation criminelle", selon une source policière.

Outre M. Michaloliakos, le député et porte-parole du parti, Ilias Kassidiairis, et deux autres députés du parti ont été arrêtés, selon la même source. Dix autres membres d'Aube dorée ont également été arrêtés, dans cette vaste opération de police qui a concerné l'ensemble du territoire, a-t-on précisé. 


Des mandats d'arrêt concernant 30 autres personnes ont été lancés à travers le pays par la Cour suprême grecque, à laquelle a été confiée l'enquête sur le récent meurtre d'un musicien antifasciste par un militant de cette formation, a-t-on précisé de sources policière et judiciaire. 

Depuis le meurtre de Pavlos Fyssas, 34 ans, le 18 septembre dans une banlieue proche d'Athènes, les autorités ont lancé une vaste enquête sur ce parti soupçonné de nombreuses violences contre des migrants et des militants de gauche. "La démocratie a les moyens de se défendre", a lancé le porte-parole du gouvernement, Simos Kédikoglou, à la télévision Skaï, quelques minutes après l'arrestation de ces députés. 

Dénonçant le chômage et la misère qui se sont aggravés en Grèce en raison de la crise, Aube dorée a réussi à entrer pour la première fois au Parlement lors des élections de juin 2012, en raflant 18 des 300 sièges de la chambre.

Ces arrestations surviennent alors que le gouvernement de coalition droite-gauche d'Antonis Samaras et la police grecque ont été accusés de laxisme, voire de laisser faire, face aux violences perpétrées par les "néonazis". La Grèce ne tolèrera pas qu'Aube dorée "mine la vie sociale et la démocratie", avait prévenu le 19 septembre M. Samaras, au lendemain du drame. "Le gouvernement est déterminé à ne pas permettre aux descendants des nazis d'empoisonner la vie sociale, de commettre des crimes, de provoquer et de miner les fondements du pays qui a fait naître la démocratie", avait-il déclaré dans un message télévisé.

Ce coup de filet est annoncé alors que la Grèce poursuit ses négociations avec ses créditeurs étrangers, européens et du FMI, espérant un déblocage d'une nouvelle tranche d'aide d'un milliard d'euros pour l'aider à sortir d'une très grave crise économique et financière. 

Athènes s'apprête également à prendre la présidence tournante de l'Union européenne, le 1er janvier. "Par ces arrestations, on a voulu stopper la dégradation de l'image de la Grèce à l'étranger", a déclaré à l'AFP l'analyste politique Ilias Nikolakopoulos. "C'est un message à usage aussi bien intérieur qu'extérieur", a-t-il ajouté.


Aucun commentaire: