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20 juin 2013

Les propos d’Alain Soral sur les Français d’origine arabe sont-ils applicables aux Centrafricains ?

Citation d’Alain Soral dans laquelle on peut établir un parallèle en remplaçant « Arabes de France » par « Centrafricains » :

« Ce qui caractérise les communautés dominées, c’est qu’elles ne choisissent pas leurs représentants (présidents). Leurs représentants sont systématiquement choisis par, soit la République (colonisateur), ou la communauté qui domine la République (Union européenne par exemple).

[..] L’égalité ça ne s’octroie pas, ça se gagne, ça s’obtient dans un rapport de force. La meilleure démonstration que l’on est resté un dominé, que l’on est resté un indigène, c’est de penser que le pouvoir vous est donné par le maître.

[...] En aboyant sa souffrance, on démontre 1) que l’on n’avait pas accédé à l’autonomie et à la respectabilité, et 2) que l’on continuait à commettre l’erreur d’approche, c’est-à-dire à la quémander au nom de l’égalité. Tout ça font des enfants et des indigènes pour ne pas avoir compris que l’égalité (l’indépendance) ça s’obtient de haute lutte. Quand on vous l’octroie ce n’est pas l’égalité (l’indépendance). C’est pour cela que l’on ne leur a jamais octroyé.

Qu’est-ce que l’idée de maturité d’une communauté (pays) ?

Ce qui est tragique aujourd’hui c’est de voir que là, les “Arabes” de France sont la communauté la plus mal vue du pays. La plus méprisée de France, la plus humiliée de France. Mais tout ça c’est l’Afrique… du Nord à la sub-saharienne. Et ils sont toujours les plus mal lotis, parce que en réalité, ils n’ont toujours pas accédé au pouvoir politique, parce qu’ils n’ont aucun pouvoir économique. En fait pour être respecté politiquement, il faut avoir atteint une certaine puissance économique.

[...] Et plutôt que d’écouter l’aboyeur lambda : faux dur, faux stratège, faux combattant politique et loser intégral, regardez comment ont fait les Vietnamiens, qui ne pleurnichent pas. Car il y a des leçons à en tirer.

Quand on regarde l’Histoire, la voie du respect et de l’intégration réelle ne passe jamais par des revendications égalitaristes, du blabla droitdelhommiste, mais par la prise de pouvoir économique, qui entraîne le respect politique. Et les Maghrébins (parallèle : Africains noirs) de ce point de vue-là sont dans un échec total. Ils n’ont jamais atteint l’autonomie économique, et du coup non plus le respect politique. Et ils continuent toujours à mendier le respect.

Ce qui signifie qu’ils sont toujours dans l’indigénat.

Ils mendient avec colère et arrogance, et ils ne sont que sur ce logiciel de la mendicité, du pathos colonial… Ce qui est le pire contresens.

Qu’ils comprennent comment ça marche réellement. Qu’ils arrêtent d’écouter leurs maîtres, pour enfin être capables de choisir leurs propres représentants. Et que ces représentants ne seront pas leur honte, qu’ils ne seront pas des “suceurs” des dominants, comme ils le sont tous en réalité. Et ne seront plus cette horde de traîtres… qui ne peuvent exister qu’en trahissant. Ce qui est quand même très déprimant.

[...] Il ne faut pas soutenir quelqu’un qui va nous fragiliser socialement et économiquement. Autrement, on reste politiquement des immatures, et socialement des indigènes. »

Alain Soral


Ce long préambule étant en soit déjà très parlant, passons un peu au dur.

Du concret

L’Union africaine, se voulant la porte-parole et garante de l’indépendance africaine, est financée à 50 % par l’Union européenne. Et dans la sous-région centrale africaine, les CEMAC et CEEAC, la part monte à près de 70 %. Ce qui rien qu’avec ça, signifie dépendance économique et, comme le dit Soral, sans indépendance économique, point de respect politique.

La mentalité indigène

François Bozizé a déclaré, en décembre 2012 :

« Je profite de l’occasion pour adresser au président français François Hollande ma disponibilité pour le rencontrer, si son programme le permet. Je crois qu’au cours de cette rencontre, nous pourrons débattre des questions profondes qui intéressent la République Centrafricaine, ce pays qui a trop souffert, abandonné à lui-même. »

Et ceci encore : lors d’une conférence de presse tenue le 8 mai à Bangui, le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, a affirmé avoir « sollicité une implication effective des forces françaises présentes sur le territoire à la pacification du pays ».

La Centrafrique est-elle vraiment mentalement et sociologiquement décolonisée en écoutant ces deux indigènes pleurnicheurs dans leurs couches du secours de Papa colon ?

Réflexivité héliocentrique

Il est toujours très compliqué d’expliquer à un Occidental avec un peu de bon sens et de logique, comment un pays aussi riche en potentiels divers, quasiment béni des dieux qu’est la Centrafrique, est toujours à la traîne du reste de la planète, à la reculade constante dans le Moyen Âge. Et par-delà, que dès son « indépendance », elle n’a cessé de faire démonstration d’une immaturité politique affligeante, confinant au stade anal.

Et l’immaturité est toujours coquine de l’aveuglement, de l’orgueil mal placé, mais surtout, de la détestation de l’autre, donc de soi-même. Car il n’y a pas pire haine que celle pouvant exister entre un Centrafricain et un autre Centrafricain. À la mort, à la mort ! Et souvent, pour pas grand chose. On y ajoute une absence totale de lecture de la géographie sociologique du pays, et la coupe est pleine.

La dépendance indigène des Centrafricains fait qu’ils ne se connaissent qu’à travers les regards biaisés (dont ils ne semblent même pas se douter), non pas de l’ancienne puissance coloniale, mais de celle qui est toujours la puissance coloniale. Celle qui toujours boucle les fins de mois, et qui devrait toujours aussi accourir pour réparer les bêtises de l’enfant attardé.

C’est le colon qui raconte aux Centrafricains sa vision de leur propre histoire. C’est toujours le colon qui toujours leur dit comment penser, comment s’éduquer (pour le peu faisable), comment prier et qui prier. Toujours le colon qui pose ses imagos.

Tout cela a créé une dépendance plus que malsaine, car figeant les repères, et si ce n’était encore que cela, décadente et dé-identifiante. Et cela ne peut qu’être inhibant. Preuve, nous en sommes où, là ? NULLE PART !

Le pays ne se gère pas. Élevé dans le culte de la mendicité, il trouve normal que les autres fassent pour lui ce qui relèverait en temps normal de ses devoirs régaliens : santé, police, éducation, nourriture, etc. Que serait ce faux pays sans les quelques 1 000 ONG la tenant en survie à bout de bras ? Et même pas honte avec ça. C’est normal. La mentalité de clochardisation tant entretenue, devenant même une espèce de système de déresponsabilisation politique. Une forme d’abrutissement nihiliste.

Cependant, est-ce pour cela qu’il faille jeter le bébé avec l’eau du puits ?

Certains l’ont déjà fait. Ceux qui pour des raisons économiques ont fui la misère pour être des immigrés constant ailleurs. Des déracinés. Ceux qui ne s’y intéressent plus, au point de faire semblant de ne plus savoir parler ni le français ni le sangö, mais la langue du pays d’accueil. Et surtout, cette nouvelle génération issue de l’émigration, qui n’a jamais mis les pieds au pays des ancêtres, et qui ne s’en sent pas fibre.

Néanmoins, comme le ressort comprimé à son maximum, la RCA ne peut plus tomber plus bas. Autrement elle disparaît. Et nous n’en sommes pas loin.

Et c’est une loi de la mécanique : un ressort comprimé à son plus bas accumule une énorme quantité d’énergie de propulsion. Ce qui en fait potentiellement une terrible puissance de développement. Mais pour cela, il faut le libérer ce ressort.

Cela ne pourra pas se faire avec tous ceux qui jusque-là, de près ou de loin, tenaient les leviers du pouvoir. Les mêmes encore referont encore les mêmes choses. La Centrafrique a besoin de regards nouveaux sur elle, de gens nouveaux et compétents non-pollués par les pesanteurs passéistes.

Le problème des Oubanguiens n’est pas économique, il tient d’abord et avant tout à une certaine forme d’absence de mentalité progressiste et de morale politique. A entretenir une sous-culture de régression, on ne fait pas du surplace, on recule, seconde après seconde.



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