Les rebelles ont-ils fait usage de gaz sarin contre des civils en
Syrie ? C’est ce qu’a affirmé, hier soir à la Radio-Télévision
suisse-italienne (RSI), Carla Del Ponte, membre, on ne peut plus crédible de la commission d'enquête sur la Syrie dépendant du Conseil des droits de l'homme de l'ONU.
"Nous disposons de témoignages sur l'utilisation d'armes chimiques en
particulier le gaz sarin. Pas de la part du gouvernement, mais des
opposants", a affirmé l'ex-procureure générale du Tribunal pénal
international pour les crimes commis en ex-Yougoslavie (TPIY).
Quelques heures après, l’ONU dément,
officiellement, les propos de Del Ponte. Démenti réel ou manœuvre
destinée à taire une affaire qui risque de faire boule de neige ?
Qu’est-ce qui pousserait une dame de l’envergure, de l’expérience et de
la crédibilité de Mme Del Ponte à sortir des propos sans fondements ?
Naturellement quand on dit rebelles, cela renvoie aux factions
islamistes enrôlées, armées et financées par le Qatar, qu’elles soient
syriennes, tunisiennes ou autres. Si les déclarations de Del Ponte sont
vraies, qui a bien pu leur fournir ce gaz, qui, logiquement ne peut être
détenu que par des Etats et non par des contrebandiers vu la
dangerosité qu’il représente ? Les Etats-Unis, le Qatar ou Israël ? Le
démenti de l’ONU a-t-il été motivé par la gravité de l’affaire et
l’implication potentielle des trois pays sus-cités dans le fournissement
d’armes chimiques à des rebelles ?
Ce qui est certain, c’est que les Américains savent dès le départ que
Bachar (qui disposerait d’une centaine de tonnes d’armes chimiques,
toutes variétés confondues), n’a pas encore fait usage de ce redoutable
outil de destruction. Il y a quelques semaines, Barack Obama
a fait de l'utilisation d'armes chimiques une "ligne rouge" dans le
conflit syrien, déclarant être parvenu à la conclusion "avec différents
degrés de certitude" que les forces gouvernementales syriennes avaient
utilisé du gaz sarin contre leur propre peuple.
Mardi dernier, Obama nuance étrangement et de manière sensible ses
précédents propos, affirmant que si les Etats-Unis avaient des preuves
que des armes chimique ont bien été utilisés en Syrie, ils ne savaient
"pas comment elles ont été utilisées, quand elles ont été utilisées, ni
qui les a utilisées".
Et curieusement, les Israéliens se sont mis, jeudi, à bombarder la
Syrie. Y a-t-il un lien avec les révélations de Del Ponte sur l’usage
par les rebelles islamistes pro-qataris (et conséquemment pro-américains
et pro-sionistes) du gaz sarin ?
L’intervention de Del Ponte ne va-t-elle pas finir par constitue une
preuve de plus sur le rôle pernicieux américano-israélien dans le
conflit syrien via leur gendarme dévoué, en l’occurrence le Qatar ?
Source : http://www.webdo.tn
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