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21 juin 2013

La crise sévit, les drogues aussi.

Crise financière, situation économique et lendemains incertains, tout cela a une mauvaise influence sur l'état de la société. Pour trouver une lumière au bout du tunnel, les gens sont prêts à s'éclairer avec de la lumière artificielle. Quand ils n'ont pas de moyens de se procurer des substances psychotropes traditionnelles, ils concoctent de nouvelles drogues à partir de ce qui leur tombe sous la main.


Les toxicos polonais le savent bien, car ils ont consommé de la "compote", préparée de manière artisanale avec des têtes de pavot, quand ils n'arrivaient pas à trouver d'héroïne. En Sibérie, les drogués en manque d'héroïne se sont shootés au "crocodile", affreusement toxique, fabriqué à partir de la codéine.

En Grèce, c'est la sisa qui fait aujourd'hui office de drogue de substitution. A l'image de la crise économique qui ravage le pays, elle fait des ravages dans la population. La métamphétamine, l'ingrédient principal de la sisa, est une substance pas trop nocive à l'état pur. Mais, selon un toxicomane grec, elle est coupée avec d'autres substances, comme l'acide pour les batteries, l'huile moteur, du shampooing ou encore du sel.

Se prostituer sans préservatifs

Il faut le croire sur parole, parce que pour le moment le laboratoire national en Grèce ne dispose toujours pas du nombre suffisant d'échantillons pour se prononcer sur la composition de la sisa. Les gens achètent cette "merde" à cause de son prix : 2 euros la dose. L'autre drogue qu'on peut acheter dans la rue est de l'héroïne mélangée aux tranquillisants, le "thaï", de 5 à 7 euros la dose.


Quatre des onze millions de Grecs sont chômeurs et ceux qui travaillent le font pour un salaire diminué de 30 % par rapport à 2009. La situation de la santé est tragique, les programmes prophylactiques et les aides sociales ne marchent pas bien. La situation économique a non seulement modifié le marché des drogues, mais elle a aussi poussé les drogués à se prostituer. Surtout sans préservatifs, car on peut gagner plus. Selon le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (Ecdc), avant 2010 il y avait 10 à 15 nouvelles personnes atteintes du virus du sida par an, à cause de l'usage de seringues sales, en 2011 on en dénombrait 256, et 314 au premier semestre 2012. L'augmentation est de l'ordre de 1 500 %.

L'Europe des stimulants est divisée en deux zones

Selon l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (Emcdda), la consommation des drogues augmente en flèche. Cocaïne, héroïne, ecstasy et amphétamines restent les plus populaires, mais subissent une concurrence accrue de la part des nouvelles drogues synthétiques, dont la majorité est produite à l'extérieur de l'Europe. La Chine en est le principal producteur, ainsi que l'Inde dans une moindre mesure. De nombreuses drogues circulent sur Internet.
Les Européens sont très créatifs : chaque semaine, une nouvelle drogue de synthèse apparaît sur le marché. Grâce au Système d'alerte précoce européen (EWS), on a officiellement identifié 46 nouvelles substances psychoactives en 2011, et, en 2012, plus de 50. En fait, l'Europe des stimulants est divisée en deux zones, l'Ouest et le Sud préfèrent la cocaïne, le Nord et l'Est les amphétamines. En Pologne, les smart drugs restent les plus populaires.

Source : Courrier International. 

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