La sénatrice américaine Dianne Feinstein a appelé hier le Pentagone à arrêter l’alimentation forcée de détenus en grève de la faim à la base de Guantanamo, à Cuba, la qualifiant "d’incohérente" avec l’éthique médicale et les normes internationales.
Feinstein, sénatrice démocrate de Californie, également présidente de la commission du Renseignement, a adressé une lettre au secrétaire à la Défense Chuck Hagel dans laquelle elle explique que l’alimentation forcée diverge des pratiques en vigueur dans les prisons civiles fédérales.
"Les grèves de la faim sont une forme bien connue de protestation non violente qui visent à attirer l’attention sur une cause, plutôt qu’elles ne sont une tentative de suicide", écrit-elle. La base navale de Guantanamo compte 166 prisonniers arrêtés lors d’opérations d’anti-terrorisme, dont la moitié ont été blanchis après des enquêtes de l’armée et des services du renseignement. Au moins 104 détenus participent à une grève de la faim collective pour protester contre leur maintien en détention.
Quarante-quatre grévistes ont perdu tant de poids que les médecins les nourrissent d’aliments liquides injectés au moyen de tubes insérés dans leurs narines pour atteindre l’estomac. Les prisonniers qui refusent d’être ainsi nourris de force sont attachés à une chaise et immobilisés pendant la procédure. Dans son discours prononcé hier à Berlin, le président Barack Obama a déclaré que les Etats-Unis redoubleraient d’efforts pour fermer la prison.
Source: agences
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