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5 juin 2013

Etats-Unis : la dette étudiante à nouveau menacée de voir ses intérêts doubler

Pendant les vingt prochaines années de sa vie, Greg Dubé, fraîchement diplômé de l’Université Northeastern de Boston, va devoir rembourser ses cinq ans d’études. « Je dois commencer à rembourser le capital de mes prêts six mois après la fin de mes études. Je payais déjà les intérêts pendant mes cinq ans d’études, mais en novembre, je commence à rembourser le capital », raconte le jeune homme de 23 ans, interrogé par l’AFP.

Au moins, il échappera au doublement des intérêts, qui pourrait entrer en vigueur début juillet. En effet, le taux subventionné de 3,4 % réservé aux étudiants est menacé de passer à 6,8 % si Washington n’agit pas. Sans une nouvelle loi, les sept millions de jeunes qui emprunteront cette année à l’Etat fédéral pour financer leurs études seront accablés par une dette encore plus lourde.

Aux Etats-Unis, le premier cycle universitaire (« bachelor ») dure en général quatre ans et la scolarité coûte de 2 000 à 40 000 dollars par an selon les établissements, en incluant les bourses. Deux étudiants sur trois finissent leurs études endettés, selon le rapport annuel de l’Institute for College Access and Success : en moyenne, de 26 600 dollars pour les diplômés de 2011.

STRATÉGIE DE LA CORDE RAIDE

En 2012, les parlementaires américains avaient voté le gel des taux in extremis, deux jours seulement avant leur augmentation prévue. Cette année, ils semblent encore prêts à employer la stratégie de la corde raide. L’enjeu dépasse le seul porte-monnaie des étudiants et devrait en faire l’un des dossiers politiques brûlants du mois de juin.

Car la dette étudiante pèse désormais près de 1 000 milliards de dollars, selon la Réserve fédérale de New York, soit plus que la dette totale des cartes de crédit américaines. Les frais d’inscription ont explosé : + 7,45 % par an en moyenne depuis 1980, quand le taux d’inflation moyen n’a atteint que 3,8 %. Après les emprunts immobiliers, c’est la deuxième source d’endettement aux Etat-Unis.

Lire (édition abonnés) : Aux Etats-Unis, la dette estudiantine atteint mille milliards de dollars

Sur Twitter, le mot clé #DontDoubleMyRate, lancé par Barack Obama lors de la campagne pour sa réélection en 2012, revient en force. Rares sont les Américains qui ne se sentent pas concernés. Barack et Michelle Obama n’ont remboursé leurs prêts étudiants… qu’en 2004. Au total, 37 millions d’Américains remboursent à l’heure actuelle un emprunt étudiant.

« DEVENIR DES MOTEURS DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE »

Pour les partisans d’un taux d’intérêt faible, il est impératif de maintenir un taux avantageux pour ceux qui s’apprêtent à entrer sur le marché du travail. « Il faut que les prêts restent abordables et que les jeunes puissent financer leurs études, car ensuite ils pourront acheter une maison, une voiture et devenir des moteurs de la croissance économique », estime Anne Johnson, du groupe de réflexion Center for American Progress.

Ces emprunts ne sont plus accordés par les banques, dans leur grande majorité, mais directement par l’Etat fédéral, à un taux défini par la loi : 3,4 % depuis 2011 pour les étudiants indépendants, sous conditions de ressources (6,8 % pour les autres et les parents). Mais ce taux va expirer après le 1er juillet.

Les républicains et le président Barack Obama veulent chacun voir le taux des futurs emprunts adossé aux taux directeurs, aujourd’hui exceptionnellement bas, mais la formule préférée par les républicains aboutit à un taux plus élevé (5 % en 2014, selon une estimation du Bureau du budget du Congrès) que dans la version de la Maison Blanche (3,4 % en 2014).

Fin de l’article sur lemonde.fr

Dix-huit multinationales privent le fisc américain de 92 milliards

Les stratégies d’évitement fiscal de 18 grandes entreprises privent le fisc américain de plus de 92 milliards de dollars (87,8 milliards de francs). Le rapport du Citizens for Tax Justice (CTJ) cite notamment les géants Apple, Nike ou Microsoft.

En toute légalité, ces grands noms de Wall Street stockent une grande part de leurs bénéfices dans des pays à faible fiscalité afin d’échapper à l’impôt sur les sociétés aux Etats-Unis. Fixé en principe à 35%, il est l’un des plus élevés parmi les pays industrialisés.

En se basant sur leurs rapports financiers annuels, le CTJ a calculé que ces 18 entreprises avaient accumulé 282,8 milliards de dollars dans des centres offshore, privant l’administration fiscale américaine de 92 milliards de dollars.

Paiements différés indéfiniment

« Les entreprises peuvent indéfiniment différer le paiement de leurs impôts aux Etats-Unis sur leurs bénéfices réalisés à l’étranger », déplore le CTJ, un centre de recherche classé à gauche.

Si elles rapatriaient leurs bénéfices, elles devraient payer la différence entre le niveau d’impôt prélevé à l’étranger et celui exigé aux Etats-Unis pour parvenir au taux légal de 35%.

D’après les données compilées par CTJ, elles auraient beaucoup à perdre. Les bénéfices réalisés à l’étranger par American Express seraient ainsi imposés à 31%, suivis de près par ceux des deux rivaux de l’informatique Apple et Microsoft (32%) ou de l’équipementier sportif Nike (33%).

Faibles taxes

Ces données permettent également de déduire que ces profits n’ont pour le moment été taxés qu’à hauteur de 2 à 4%, selon le rapport.

« Ces chiffres sont la preuve la plus claire du faible montant d’impôt qui a été payé sur ces bénéfices (…) et démontrent également que la plupart de ces bénéfices offshore sont entreposés dans des paradis fiscaux », indique le rapport.

Fin mai, Apple s’était déjà retrouvé sur le gril après avoir été accusé par le Sénat américain d’exploiter les failles des législations et de rechercher « le saint-Graal de l’évasion fiscale ».

Source: Agence de presse via Romandie

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