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20 mai 2013

L’Iran : la bataille des trois axes sur la présidence



Tous les courants politiques en Iran se sont lancés dans la course présidentielle. Un nombre record de dépôt de candidatures à la phase préparatoire de la présidentielle. 600 candidats, issus du grand public, des leaders et de personnalités politiques. La plus grande partie des candidats relève des différentes ailes du courant conservateur. De célèbres noms, tels, le conseiller du leader de la Révolution islamique pour les affaires internationales, Ali Akbar Wilayati, l'ancien président du Parlement, Ghoulam Ali Haddad Adel, et le président de la municipalité de Téhéran, Mohammad Baker Kalbayev.

Ces protagonistes ont notamment formé une coalition tripartite, de laquelle sera choisi le nom du prochain candidat conservateur, en attendant les sondages qui détermineront le plus fort. Un seul sera appuyé par les deux autres qui se retireront en sa faveur.

Une seconde coalition du même courant a avancé trois autres candidats : le député Mohammad Hassan Abou Trabi, l'ancien ministre des Affaires étrangères Manouchaher Moutaki et le député Ali Rida Zakani. Cette coalition prévoit la même méthode de la première : choisir un seul candidat qui sera soutenu plus tard par les deux autres.

«Le Front Assoumoud» ayant évoqué le nom du grand négociateur du dossier nucléaire, Saïd Jalili, a opté pour l'ancien ministre de la Défense, Kamrane Linkrani. Mais la participation surprise du haut secrétaire du Conseil supérieur de la Sécurité Nationale, Saïd Jalili à la course, a mélangé les cartes, non uniquement dans les rangs du front «Assoumoud», mais aussi dans ceux du courant conservateur. Les candidats de ce courant ont exprimé leur intention de soutenir une seule candidature et de se retirer en sa faveur, afin de prévenir la dispersion des voix; mais à condition que ces parties participent au gouvernement en contrepartie à leur retrait en faveur d'un seul candidat, encore non identifié.

Il se peut qu'il y ait une réédition de l'expérience des dernières législatives, lorsque les conservateurs ne furent pas en mesure d'unifier leurs listes électorales.

Par contre, le courant réformateur a annoncé la candidature de plusieurs personnalités non éminentes, dont, Mohammad Rida Aref, adjoint de l'ancien président Mohammad Khatami, l'ancien député Moustapha Kawakebian, qui n'est plus un des faucons du courant, ainsi que l'ancien ministre du Commerce, Mohammad Chariaat Madari et le député Massoud Bezchekian.

Plusieurs autres personnalités proches du courant réformateur se sont lancées dans la course, y compris Cheikh Hassan Rouhani, ancien chef des négociateurs dans le dossier du nucléaire iranien. Cependant, l'entrée en lice de l'ancien président de la République, cheikh Hachémi Rafsanjani, a renforcé la présence des réformateurs, qui s'étaient rapproché de lui, dans un contexte de différend commun avec le président au pouvoir, Mahmoud Ahmadinejad.

De ce fait, cheikh Rafsanjani pourrait jouir de l'appui de tous les candidats du courant réformateur, dont plusieurs ont annoncé leur intention de se retirer en sa faveur.

Par ailleurs, le courant du président Ahmadinejad a déposé la candidature de plusieurs figures controversées, dont notamment, le directeur du bureau du président, Rahim Machaï, critiqué vertement par le courant conservateur et les religieux, à cause de ses positions estimées incompatibles avec les normes, par certains.

Le second candidat ayant déclaré vouloir suivre la voie du président Ahmadinejad en cas de réussite, est son conseiller médiatique, Ali Akbar Joinefikr, incarcéré durant six mois à cause de la publication d'un article, considéré offensant au régime islamique.

Parmi les candidats du courant Ahmadinejad, le vice-président, Mohammad Rida Rahimi et un certain nombre de ministres ayant annoncé leur disposition à se retirer en faveur de Machaï, au cas où la candidature de ce dernier sera approuvée par le Conseil des gardiens de la Constitution.

Les indépendants, se sont présentés en tant que conservateurs. À citer dans ce contexte, l'ancien chef des gardes de la Révolution, Mohsen Ridaï, le frère du président, Daoud Ahmadi Nijad, opposé aux politiques du président et le porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, Ramin Mahmanprast.

Tous les noms précités ont illustré la polarisation politique et électorale et la bataille tripartite en cours entre les conservateurs, le courant du président Ahmadinejad et le mouvement de cheikh Hachémi Rafsanjani.

À noter que les réformateurs ont trouvé le salut dans la personne de cheikh Rafsanjani, après avoir perdu la bataille des législatives.

Toutes les données annoncent de grandes surprises dans la course présidentielle. Certains candidats quitteront l'arène dans l'étape du Conseil des gardiens de la Constitution. Ceux habilités poursuivront la course pour la septième présidentielle de la République islamique d'Iran. 

Source : Alahednews, traduit par : moqawama.org

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