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13 mai 2013

La Russie développe un engin spatial radicalement nouveau (Poutine)

OKA-T, tel est le nom de l'appareil développé par les scientifiques de Perm, ville russe située au pied des monts Oural, conjointement avec la société spatiale RKK Energuia.

Selon les projets des concepteurs, ce sera une plate-forme indépendante de l'ISS destinée à effectuer des expériences en apesanteur. L'autonomie de la plate-forme permettra de garantir la pureté de l'expérience car l'activité quotidienne des cosmonautes n'influera pas sur ses résultats. Sur l'ISS il y a trop de bruits : le système de support de vie - compresseurs et systèmes d'épuration - fonctionne sans arrêt. En plus, les cosmonautes sont contraints de courir, en trépignant, pendant des heures dans des chaussures spéciales pour survivre dans les conditions de l’apesanteur. Tout cela perturbe l'apesanteur, alors que celle-ci doit être idéale pour certains travaux, a expliqué à La Voix de la Russie Guennadi Poutine, chef de la chaire de physique générale de l'Université de Perm :

« Essayez de boire un verre d'eau ou de champagne dans une voiture. Vous serez constamment secoués et votre eau ou votre champagne se renverseront .Des secousses similaires sur l'ISS perturbent l'apesanteur. Le satellite que nous développons n'aura personne à bord, il n’y aura ni compresseurs ni épurateurs d'eau et d'air, c'est pourquoi l'apesanteur y sera de meilleure qualité ».

OKA-T sera équipé de fours destinés à élever les cristaux, explique le scientifique. Sur la Terre, la gravitation rend impossible l'élevage de cristaux parfaits, indispensables pour les ordinateurs super puissants et les lasers. La qualité de l'apesanteur sur le satellite sera contrôlée par l'instrument mis au point à Perm, dit le professeur Poutine :

« L'instrument sera placé près du four élevant les cristaux. Si au bout d'un mois un cristal n'est pas de très bonne qualité, on consultera les enregistrements de l'instrument pour vérifier qu’aucunes secousses et autres phénomènes perturbant la gravitation ne se sont produits ».

Le satellite offre de larges possibilités de réalisation d’expériences spatiales en les rendant de plus beaucoup moins onéreuses. Acheminer une cargaison dans l'espace circumterrestre coûte très cher : 30 000 dollars le kilo de fret. Jusqu'à présent un instrument spécial était fabriqué pour chaque expérience scientifique. Ensuite il était lancé dans l'espace et, en fin de compte, noyé dans l'océan. Les dépenses sont immenses, constate le scientifique :

« L'idée est de lancer l’engin, de l'attacher à l'ISS et puis de l'envoyer pour un vol autonome de six mois. Au bout de ce délai il s'arrimera à l'ISS, les données scientifiques seront prélevées, les instruments scientifiques seront remplacés, il sera rechargé et envoyé pour un vol autonome nouveau. C'est très avantageux : il n’est pas nécessaire de construire un appareil nouveau pour des expériences nouvelles ». Ce n'est pas l'effet du hasard si l'université de Perm a été choisie pour mettre au point un appareil universel d’études spatiales : l'université possède une excellente base scientifique et mène depuis plus de 30 ans des études sur la mécanique des fluides et la physique des fluides et des gaz dans l'apesanteur. La chaire de physique générale possède une licence de développement des appareils, des technologies et matériaux spatiaux.
Source : La Voix de la Russie

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