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7 mai 2013

La Russie au centre d’intenses contacts pour éviter le pire en Syrie

Moscou est au centre d'une intense activité diplomatique visant à empêcher un affrontement régional généralisé après les raids menés par l'aviation israélienne contre des cibles syriennes près de Damas, dimanche à l'aube.

Le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu, lundi, par téléphone avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de la situation en Syrie.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a pour sa part exprimé ce lundi, lors d'un appel avec son homologue syrien Walid Moallem, son inquiétude suite aux violations de la souveraineté syrienne, mettant en garde contre la recrudescence d'incidents qui pourraient entraîner la région dans le chaos.

M. Moallem a indiqué "qu'Israël, bénéficiant du soutien des Etats-Unis et de l'Europe occidentale, s'est interféré dans le conflit et le bain de sang syrien, rendant par ceci les efforts déployés pour mettre un terme aux combats et au terrorisme en Syrie plus difficiles".

Le dossier a également été examiné lors d'une réunion entre le représentant spécial du président russe pour le Proche-Orient, Mikhaïl Bogdanov, et l'ambassadeur syrien à Moscou Riyad Haddad.

"Les interlocuteurs ont passé en revue les récents événements dans le contexte de l'évolution de la situation autour de la Syrie et dans le pays. La Russie a souligné qu'il était nécessaire de respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie et de régler le conflit dans ce pays sur la base d'un large dialogue syrien"
, a indiqué le ministère.

Toute cette activité intervient à la veille d'une réunion cruciale entre le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le président russe Vladimir Poutine, à Moscou.

"Il est très important que le ministre Kerry ait une réunion complète et substantielle avec le président Poutine", a déclaré à des journalistes un responsable du département d'Etat.

"Nous n'avons pas si souvent l'occasion de parler directement au président Poutine".

Selon des sources bien informées à Beyrouth et à Damas, la Russie est intervenue auprès de la Syrie et de ses alliés pour les convaincre de ne pas riposter immédiatement aux raids israéliens avant d'avoir tenté d'obtenir des Etats-Unis un engagement que ce type d'agression ne se reproduira plus à l'avenir.

Un responsable politique syrien cité par des agences de presse a indiqué, lundi, que la Syrie choisira le bon moment pour riposter aux raids menés par Israël.

"Cela ne se produira peut être pas immédiatement car Israël est en état d'alerte", a affirmé à l'AFP ce responsable joint par téléphone à Damas depuis Beyrouth. "Nous allons attendre mais nous répondrons", a-t-il dit.

Des sources gouvernementales syriennes avaient indiqué à la chaîne panarabe Al-Mayadine que l'armée avait reçu l'ordre de braquer ses batteries de missiles en direction d'Israël.

Selon la chaîne, les Syriens sont également prêts à fournir à la Résistance des armes qu'elle n'a jamais possédé jusqu'à présent.

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l'Onu, le ministère syrien des Affaires étrangères avait affirmé que "l'agression confirme l'appui militaire direct d'Israël aux groupes terroristes et aux takfiri d'Al-Nosra, une des branches d'Al-Qaïda, après leur échec à contrôler le terrain".

"Ceci ne laisse pas de doute qu'Israël est le bénéficiaire, le moteur et parfois l'exécuteur des attentats terroristes qui ont lieu en Syrie contre l'État et le peuple", ajoute le ministère.

Kerry à Moscou

 
Dans ce contexte, le secrétaire d’Etat américain John Kerry est arrivé à Moscou mardi où il doit rencontrer le président russe Vladimir Poutine pour discuter du dossier syrien.

L’ancien candidat à la présidentielle américaine de 2004 effectue sa première visite en Russie en tant que chef de la diplomatie, un de ses déplacements les plus délicats après la forte dégradation des liens bilatéraux depuis un an.

La Syrie sera probablement au centre des entretiens entre MM. Kerry et Poutine qui évoqueront aussi la Corée du Nord, l’Afghanistan et d’autres dossiers bilatéraux et internationaux, selon le département d’Etat américain.

«Nous n’avons pas si souvent l’occasion de parler directement au président Poutine», a relevé un diplomate américain peu avant le départ de M. Kerry de Washington, ajoutant que la partie russe avait «dit clairement être disposée à parler de la Syrie, mais aussi de beaucoup d’autres questions».

Moscou s’est déclarée lundi «très préoccupée» par les raids israéliens contre la Syrie.

Source : Mediarama

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