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16 avr. 2013

Syrie : Un nouveau front va-t-il s’ouvrir sur le Golan occupé ?

Les forces armées israéliennes ont bombardé une position militaire, du côté syrien du plateau du Golan, après des premiers échanges de tirs.

Ce n’est pas nouveau... Des tirs ont été échangés à travers la frontière, à plusieurs reprises dans les derniers mois. Cependant, cette fois, le bombardement ne venait pas de l’armée syrienne régulière, mais d’un groupe jihadiste islamique. La Syrie a retiré deux divisions, composées d’environ 20.000 soldats, qui étaient stationnées près de la frontière avec Israël. Les soldats ont été redéployés dans la capitale Damas, dans la préparation d’une bataille décisive, qui selon de nombreux analystes devrait se produire au cours des deux prochains mois.

Israël semble se retrouver dans un état de confusion sans précédent. Parfois, il trahit cette confusion, en exigeant de l’administration américaine de ne pas fournir d’armes, trop sophistiquées, aux rebelles syriens, de peur qu’elles ne se retrouvent dans les mains des Jihadistes et des éléments les plus radicaux.

A d’autres moments, Israël construit des systèmes de défense, comme il l’a fait, dans d’autres endroits - à savoir en Cisjordanie occupée, en Palestine.

Le retrait syrien du plateau du Golan a créé un vide sécuritaire que les groupes jihadistes, en particulier l’organisation Jabhat Al-Nosra, nouvellement affiliée à al-Qaïda, chercheront à combler.

Cela pourrait signifier que des armes lourdes entrent dans la région – dont des obus de mortier, pas simplement des armes légères.

Israël pourrait limiter une certaine infiltration et réduire le nombre de missions suicides, comme le «mur de séparation» l’a fait en Cisjordanie, mais il n’arrêtera pas les roquettes, ni l’artillerie - comme dans le Sud du Liban ou de la bande de Gaza, plus récemment. Au plus fort des combats, les fusées tirées par la résistance dans la bande de Gaza n’ont pas seulement atteint le cœur de Tel-Aviv... elles ont même frappé Qods-occupée.

La Syrie devient peu à peu un Etat en faillite : le gouvernement central est incapable de contrôler ses frontières et certaines régions, à travers le pays. Cette situation ne fera que conduire à un nouveau front, dans la résistance contre le Président Bachar al-Assad - cette fois, sur le plateau du Golan.

Il n’est pas étonnant que l’homme, qui mène le front Al-Nosra, est appelé Abou Mohammed al-Golani.

Il a combattu les Américains, aux côtés de l’organisation d’Al-Qaïda, en Irak, et il ne serait pas surprenant qu’il engage la lutte contre le gouvernement israélien, qui occupe le Golan et la Palestine.

La frontière de la Syrie avec la Palestine pourrait bien se réchauffer, rapidement un peu, comme nous l’avons vu, dans le Sinaï et au Liban, il y a quelques temps.

Israël a manqué des occasions en or - ces 20 dernières années - de faire la paix avec ses voisins. Les Israéliens paient aujourd’hui un lourd tribut à cette erreur historique

Abdel Bari Atwan : rédacteur en chef du quotidien londonien arabophone, Al-Quds al-Arabi.

Source : Irib

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