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11 avr. 2013

Monsanto et Microsoft même combat ! Brevets et crétinisation….



Ce 10 avril 2013, je reçois un message d’AVAAZ pour une pétition contre ce qu’on pourrait appeler la brevetisation galopante du monde alimentaire.

Voici ce que dit AVAAZ: « Ces entreprises biotech âpres au gain ont trouvé le moyen de « posséder » ce qui nous appartient — notre alimentation! Ils essayent de breveter nos fruits et légumes de tous les jours comme les concombres, les brocolis et les melons, forçant les agriculteurs à les payer au risque d’être poursuivis en justice… à elle seule, Monsanto détient 36% des tomates, 32% des poivrons et 49% des choux-fleurs, sur les variétés enregistrées à l’UE. »

Cela porte à penser que Monsanto et d’autres entreprises biotech s’inspirent des méthodes utilisées par les partisans des logiciels fermés. Depuis trois décénnies, Microsoft s’est fait le champion des logiciels fermés et brevetés. Son immense réussite capitaliste vient d’avoir imposé l’usage de ses logiciels fermés à force de marketing et de lobbying.

Microsoft est maintenant rattrapé par Apple qui va même plus loin en associant logiciel fermé et matériel fermé. Google quant à lui, mise sur des logiciels ouverts, comme Android, … tout en gardant secret le coeur du fonctionnement logiciel de ses fameux outils de recherches.

Les logiciels fermés et brevetés sont soutenus par les entreprises privées et par les pouvoirs publics quand ils achètent, pour leurs besoins propres, des tonnes d’ordinateurs vendus avec des licences de logiciels fermés et brevetés, au lieu d’acquérir gratuitement des systèmes ouverts comme UBUNTU (qui inclut LINUX, LibreOffice, Firefox et bien d’autres logiciels parfaitement fiables, performants, solides et honnêtes).

On peut craindre que les pouvoirs publics soutiennent les brevets alimentaires, étant donné les mauvaises habitudes de pensées prises à cause des brevets logiciels.

Microsoft et Apple ont des allures de sectes avec leur gourou qui se veulent omnipotents et entretiennent l’obscurité et la servilité. Certes, Monsanto n’a pas (encore) de gourou. Mais les brevets alimentaires pourraient bien paraitre glorieux à ceux qui supportent ou idolâtrent les brevets logiciels.

La brevetisation galopante fait partie d’un système commercial basé sur une crétinisation galopante. C’est en quelque sorte une culture de sectes (au service du profit) qui est en train de se développer à propos des brevets crétinisants.

Sans parler des publicités avalées sans broncher par des débiles fiers de le rester, c’est prendre les gens pour des idiots que de claironner que les brevets favorisent l’innovation. Un brevet est là pour empêcher des améliorations ou pour les empêcher sans rétributions financières. Les brevets bloquent ou freinent la diffusion et l’évolution du savoir, y compris les innovations.

En matière alimentaire, une question subsidiaire est de savoir si les innovations biotechnologiques sont bien nécessaires ? La nature a toujours été infiniment assez riche pour nous fournir des aliments hyper variés. A l’heure actuelle, au lieu de se laisser berner par la quête capitaliste aux innovations mortifères, mieux vaut se battre pour protéger la nature et sa diversité.

La brevetisation du savoir est une menace qui, avec Monsanto et autres entreprises similaires, franchit une étape bien plus irréversible qu’en ce qui concerne les logiciels fermés. Autant il est facile de passer d’un système Microsoft à un système Ubuntu (pour un particulier bien informé, cela peut se décider et se faire du jour au lendemain), autant il peut être impossible de distinguer une tomate transgénique et brevetée d’une naturelle et libre. Le produit transgénique peut se croiser avec le produit naturel qui risque d’être éradiqué.

Moralité: il devient urgent de réagir d’abord en propageant et en signant la pétition d’AVAAZ : Monsanto contre mère nature

Ensuite, il reste urgent de (continuer à) manger exclusivement BIO, de promouvoir le BIO (notamment dans les cantines pour enfants) et aussi d’exiger un BIO sans compromis.

Un article de Jean-Lucien HARDY, publié par blogs.mediapart.fr et relayé par Jacques pour SOS-planete

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