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4 avr. 2013

Folie en Syrie : "C’est un alaouite sunnite, ce n’est pas un alaouite alaouite"

Cheikh Hassan Seifeddine
Un rescapé du quartier aleppin cheikh Maksoud, où l’imam de la mosquée septuagénaire, cheikh Hassan Seifeddine a été décapité, et trainé dans les rues, et sa tête a été perché sur le minaret raconte les dernières minutes de cet éminent religieux.

Se présentant pour le site Arabi-Press, sous son sobriquet, Abou Ali, sans révéler toute son identité, il raconte avoir lui-même été enlevé du quartier qu'il habite, à l’aube du vendredi dernier. Pour la seule raison qu’il est alaouite, il a été tabassé par cinq miliciens et était sur le point d'être égorgé.

 Emmené au siège des miliciens, à proximité du fleuve Qweik, ( au bord duquel un massacre de 80 syriennes avait été découvert le mois de janvier dernier), c’est là-bas qu’il a rencontré aussi bien cheikh Safieddine que le directeur de l’hôpital Al-Mahabba (L’amour), Dr. Walid Abdel-Nour, et des dizaines d’autres syriens, appartenant à différentes communautés. Ils étaient entourés par des centaines de miliciens.



Ce vendredi-là, les miliciens de l’Armée syrienne libre avaient investi les rues du quartier cheikh Maksoud, ordonnant aux fonctionnaires de l’Etat, aux fils des tribus Mardéennes (pro-pouvoir) et aux Alaouites de se rendre. « Sinon, nous saurons où vous trouver », avaient-ils menacé via de haut-parleurs dans le quartier à majorité kurde, où résidaient aussi des membres des différentes communautés ethniques syriennes.

 

Abou Ali raconte : « l’un des miliciens s’est approché de l’imam de la mosquée, qui avait les 70 ans, et il lui a demandé qui est ton maitre, alors le cheikh Safieddine lui a répondu , mon maitre est Dieu, Exalté soit-il, alors le milicien lui a répliqué : Non ton maitre c’est cheikh Arour (L’un des religieux wahhabites qui ont inspiré l’insurrection en Syrie) espèce de chabbih (voyou), mais le cheikh lui a quand même répondu : non mon maitre est Dieu qui les le maitre des croyants et des croyantes ».

Abou Ali rapporte que les miliciens ont alors roué le religieux de coups, l’ont obligé à embrasser leurs souliers, puis l’ont frappé de plus bel, lorsqu’il a refusé de leur payer la somme de 50 millions de livres, niant leur prétexte de les avoir touchées en échange de prix de tombes qu’il vendait.

Il est alaouite sunnite

En ce qui le concerne, Abou Ali raconte avoir échappé à ses ravisseurs grâce à la médiation de l’un de ses voisins qu’il a rencontré parmi les miliciens. « Abou Ali est un alaouite sunnite, comme nous, il aime le prophète Mohammad comme nous, il n’est pas un alaouite alaouite », leur a-t-il dit pour les persuader de le relâcher.

« C’est l’un de mes voisins qui m’a vendu, et c’est l’un de mes voisins aussi qui m’a sauvé. Ce qui se passe en Syrie est de la folie, nous vivions ensemble comme une seule famille. Maintenant je suis obligé de quitter Alep, où j’ai vécu 40 ans », a regretté Abou Ali à la fin de son entretien. En effet, sa maison lui a été confisquée, à la même manière des milliers de biens de toutes sortes ont été pillés par les miliciens.

Il leur suffit pour cela de les « Takbirer », c’est-à-dire de dire dessus des allahou-Akbar. Une pratique qui n’a de semblable nulle part ailleurs.


12.000 jihadistes : l’Arabie après la Syrie

12.000 jihadistes en provenance des pays du Golfe se trouvant en Syrie se préparent aussi pour libérer la péninsule arabe.

 

Ce chiffre et cet avertissement ont été publiés sur la page Tweeter du secrétaire général du parti al-Oumma al-Islamiyya (la Nation Islamique) en péninsule arabe, Mohammad Ben Saad Al-Mofreh.

« Réjouis- toi, terre de la péninsule arabe, plus de 12.000 de tes fils jihadistes se trouvent tous en terre du Levant, et tous jurent par Dieu le Tout-Puissant qu’ils vont te libérer », est-il écrit sur la page de ce jihadiste saoudien qui a prédit la chute prochaine du régime des Saoud en Arabie. Il précise que son parti préconise a la place « un régime rachidite », inspiré d’après lui de l’ère des quatre premiers califes, Abou, Omar, Othmane et Ali, tout en bénéficiant des apports des autres nations et civilisations .

Cheikh Mofreh a plusieurs fois stigmatisé la corruption en royaume saoudien, plus spécialement dans le domaine juridique. Révélant que les prisons saoudiennes grouillent de victimes, parmi les religieux, les hommes politiques et les réformateurs.

Pour la télévision iranienne arabophone al-Alam il avait accusé les autorités saoudiennes de s'accaparer le trésor public et de confisquer les terres pour les offrir aux membres de la famille royales et leurs laquais, estimant qu’il revient de droit au peuple saoudien de choisir son gouvernement et d’élire ceux qui devraient les représenter et ceux qui devraient surveiller le trésor public.

« Plus de 70% de la population n’ont pas les moyens de s’approprier une maison, sans être écrasé par le poids des dettes. Le peuple au royaume est l’un des plus pauvres du monde », a-t-il déploré.

La Turquie bloque le retour des jihadistes

 

S’agissant des jihadistes tunisiens qui font beaucoup parler d’eux ces temps-ci, une édition électronique tunisienne a révélé que les autorités turques refusent de leur permettre de quitter la Syrie.

Tanit Press tient cette accusation de la sœur d’un milicien tunisien, Oumayya Balcib, qui s’était rendu en Syrie et veut rentrer chez lui.

« Il tente de rentrer en Tunisie depuis trois jours mais les forces de sécurités turques l’en ont empêché et lui ont interdit de passer la frontière », a déclaré la sœur d’Omayya, signalant qu’il en est à sa énième tentative, et qu’à chaque fois les autorités turques lui donnent une raison infondée, arguant des raisons sécuritaires.

 La sœur d’Omayya reproche aussi aux diplomates tunisiens en place à Ankara de ne rien faire. Elle a contacté l’un d’entre eux pour interférer dans l’affaire de son frère, mais il a refusé de le faire.


Concernant le jihadiste revenant Abou Zeid le Tunisien, qui a révélé les dessous de l’ASL, il a été arrêté ce mercredi et emprisonné pour faire l’objet d’un interrogatoire. Cette mesure est la première du genre en Tunisie.

Le mausolée de Soukayna sécurisé

 

Sur le terrain en Syrie, les forces loyalistes sont parvenues ce mercredi à sécuriser le mausolée de Sayeda Soukayna (fille de l’imam Hussein), dans le quartier de Darayya. Des images montrant les militaires réguliers investir ce quartier ont été diffusées sur la télévision syrienne. Les miliciens avaient occupé ce mausolée et y avaient déposé des engins explosifs que les soldats loyalistes ont du désamorcer.

Le milliardaire de l’ASL blessé

 

Dans le gouvernorat d’Alep, Ahmad Afesh le chef de milice connu sous l’appellation du milliardaire de l’ASL a été grièvement blessé durant des combats avec des forces gouvernementales dans les deux villages Noubbal et Zahra.

Afesh a fait une fortune en imposant des redevances aux propriétaires des usines, faute de quoi il les pillait et les revendaient en Turquie. Il avait aussi effectué d’innombrables enlèvements, en échange de lourdes rançons. Sa milice, « Liwa Ahrar Souriyya » (Bataillon des libres de la Syrie) était formée des membres de sa famille. Selon le site syrien Syrian Telegraph, ce milicien a été emmené en Turquie pour y être hospitalisé.

Terrain : version AFP-OSDH

L'armée de l'air a mené de nouveaux raids mercredi sur plusieurs zones contrôlées par les rebelles à travers la Syrie, notamment à Raqa dans le nord, Homs dans le centre, et dans la province de Damas, selon une organisation non gouvernementale.

"De nouveaux raids aériens ont touché la ville de Raqa", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), trois semaines après que les rebelles ont pris entièrement contrôle de ce chef-lieu de province.

Des vidéos amateurs tournées par des militants et mises en ligne montrent une zone décrite comme étant le quartier bédouin de la ville en grande partie réduit en décombres, tandis que la personne qui filme pointe du doigt des raids aériens.

"Des civils ont été visés", affirme l'homme, tandis que hurlent des sirènes.

Raqa a été la cible de raids aériens fréquents depuis le retrait des troupes de la ville, le premier chef-lieu provincial à être tombé entre les mains des rebelles depuis le début il y a plus de deux ans du conflit en Syrie, qui a fait 70.000 morts au moins selon l'ONU.

Des avions de combat ont également pris pour cible le village d'Abel dans la province de Homs selon l'Observatoire, qui s'appuie sur un large réseau de sources médicales et de militants en Syrie.

Près de la frontière libanaise, dans la région de Joussiyeh, des combats ont opposé des rebelles à des soldats.

Et dans la province de Damas, trois raids aériens ont visé la localité de Ziabiyeh et un autre Mleiha, a indiqué l'OSDH sans précision sur le bilan.

De nouveaux combats ont également eu lieu dans plusieurs secteurs disputés à la périphérie de Damas, selon un journal pro-régime, qui cite une source militaire loyale au président Bachar al-Assad assurant que la capitale restera sûre.

"Nous avons averti les groupes terroristes encore et encore (...) que s'ils s'approchent où que ce soit près de Damas, ce sera la mort assurée à la fois pour eux et pour leurs dirigeants", a lancé un officier non identifié au journal Al-Watan.

"L'armée et toutes ses unités sont prêtes à défendre Damas, qui n'a pas été et ne sera pas offensée par les terroristes (...) Damas est en sécurité et le restera", a-t-il affirmé.

Mardi, au moins 133 personnes ont péri dans les violences à travers la Syrie, selon le décompte quotidien effectué par l'OSDH.

Source : Al Manar

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