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11 avr. 2013

Branle-bas de combat : La publication du patrimoine des élus affole de droite à gauche ! SIC


Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, le 27 mars 2013 à l'Assemblée nationale.

Titre : La publication du patrimoine des élus critiquée jusqu'à gauche

Jean-Marc Ayrault doit entendre les responsables parlementaires concernant les mesures de moralisation de la vie publique. Le président de l'Assemblée Claude Bartolone, a dit ses réserves quant à la publication du patrimoine.

Jean-Marc Ayrault consulte jeudi à Matignon les présidents de chambres et de groupes parlementaires au moment où s’expriment, jusque dans la majorité, de vives réserves sur certaines pistes de moralisation de la vie politique.

Alors que l’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac est pour la première fois sorti de son silence depuis ses aveux, pour dire qu’il réfléchissait toujours à récupérer son siège de député et «déménage tous les deux jours pour fuir la pression», les conséquences de son affaire continuent d’agiter la vie politique. Parmi les mesures dévoilées mercredi par François Hollande, c’est l’obligation faite aux ministres et élus de rendre public leur patrimoine qui recueille le plus de critiques, y compris au Parti socialiste.

Le président (PS) de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, a ainsi jugé que cette publication du patrimoine n’était «pas forcément la bonne solution pour permettre un lien de confiance entre les élus et la population». L’élu de Seine-Saint-Denis n’est pas opposé au contrôle du patrimoine par une Haute autorité, annoncée mercredi par le président de la République. Mais la publication de ces patrimoines ne l’emballe pas. «Déclarer, contrôler, sanctionner, c’est de la transparence, rendre public, c’est du voyeurisme», a mis en garde Bartolone dans Le Figaro.

A l’occasion du travail parlementaire, «j’espère que (...) nous serons en mesure de faire des propositions qui permettent de faire concilier à la fois la transparence sans pour autant tomber dans le voyeurisme», a-t-il précisé à la presse à l’issue de sa rencontre avec Jean-Marc Ayrault.

L'Elysée compréhensif

Ces réserves sont entendues à l’Elysée, où l’on se montre compréhensif : Claude Bartolone «s’est fait le porte-parole des parlementaires», souligne-t-on dans l’entourage du président. «Au niveau de leurs électeurs, à la limite, ils peuvent s’arranger mais ça coince au niveau de leur vie privée puisque ça concerne aussi leurs enfants et leur conjoint», ajoute-t-on de même source.

Et le point de vue du patron de l’Assemblée est partagé à droite, notamment par l’ex-ministre UMP Luc Chatel qui s’est inquiété jeudi matin que le chef de l’Etat jette «l’opprobre» sur la classe politique pour masquer le fait qu’il y avait un «voyou» au PS. La veille, c’est le président du même mouvement, Jean-François Copé, qui avait affirmé à Laval que cette obligation s’apparentait à du «voyeurisme». Il s’est opposé à ce qu’on «expose un élu, un député, un maire, à la vindicte».«A-t-on pensé à ce que sera la vie des enfants de ces élus, a-t-on pensé à leurs conjoints ?», a fait valoir Jean-François Copé, qui n’a pas publié son patrimoine, contrairement à ses rivaux François Fillon et Laurent Wauquiez.

S’il a salué une «démarche de travail assez consensuelle» et n’est pas opposé à la publication des patrimoines des ministres et élus, le président du groupe UDI, Jean-Louis Borloo, souhaite que les«familles» ne soient pas concernées. «Moi, j’ai choisi ce métier, c’est une autre histoire», a expliqué Jean-Louis Borloo après son entrevue avec le Premier ministre. Il a cependant admis que d’éventuels conflits d’intérêts avec des proches devraient être signalés à la future haute-autorité, sans forcément que cela soit rendu public.

La publication du patrimoine est acceptée par d’autres personnalités politiques, à l’instar du président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel, premier à être reçu par le chef du gouvernement. Celui-ci a assuré jeudi ne pas avoir «de réticence particulière» à ce sujet. Bel a par ailleurs fait une proposition à propos de la future interdiction de cumuler un mandat parlementaire avec certaines professions.

«Il faut aller assez loin de sorte que l’activité parlementaire soit celle qui soit préservée», a expliqué l’élu de l’Ariège à Matignon. «Pour ceux dont la profession serait compatible avec le mandat parlementaire, je demande qu’on puisse aller jusqu’à plafonner les revenus émanant de cette activité», a indiqué Bel. Ces consultations menées par le chef du gouvernement s’étalent jeudi sur toute la journée. Jean-Marc Ayrault fera ensuite une déclaration en toute fin de journée.

source : liberation.fr

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