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24 janv. 2013

La Françafrique et la guerre sans image


les coûts de production de l’or malien sont les plus bas d’Afrique. Le conflit qui a opposé l’administration fiscale malienne aux compagnies minières, témoigne des difficultés du gouvernement malien à défendre ses intérêts, face à la machine corruptrice des multinational. 


François Hollande a endossé son rôle de chef de l’armée et a décidé d’engager l’armée française au Mali après avoir obtenu la collaboration de l’Algérie, sans laquelle les opérations lancées n’auraient aucune chance d’aboutir. La réponse du groupe terroriste Aqmi ne s’est pas fait attendre. Il y’a eu t la spectaculaire prise d’otage sur un site gazier considéré comme poumon économique de l’Algérie . L’intervention militaire au Mali a débuté le 11 janvier. Et six jours plus tard, l’Algérie a lancé un assaut contre le groupe terroriste qui retenait plusieurs otages algériens et étrangers. Le bilan de cette opération s’est soldé par la mort tragique de beaucoup d’otages, et des difficultés sur le plan diplomatique pour l’Algérie.

Or, ce qui manque pour combattre le terrorisme, c’est une stratégie commune pour le Sahel .Ce n’est sûrement pas la guerre qui résoudra ce problème. En Afrique, c’est la guerre à la misère qu’il faudra mener. Pour le terrorisme, c’est à travers des négociations qu’une solution durable se dégagera.La Grande Bretagne a par exemple négocié avec l’IRA *, ce qui a conduit en 1998 au « Traité du bon vendredi », servant souvent les politiciens britanniques comme preuve d’utilité pour négocier avec les terroristes. La France et l’Espagne ont négocié avec le groupe terroriste l’ETA ** en 2011 en vue de sa dissolution après 40 ans de lutte armée. L’Allemagne a négocié avec la bande à Baader ou le groupe Baader-Meinhof, l’Italie avec les Brigades rouges et la Colombie et la France avec les Farcs pour la libération d’Ingrid Bétancourt …etc

Au Mali, la Communauté internationale doit œuvrer de façon pacifique à résoudre le problème du terrorisme, des multinationales et de la dette. Actuellement, une mafia fait main basse sur les mines d’or du Mali., Les données publiées par les compagnies minières diffèrent, largement, des chiffres officiels. Les coûts de production de l’or malien sont les plus bas d’Afrique. Le conflit qui a opposé l’administration fiscale malienne aux compagnies minières, témoigne des difficultés du gouvernement malien à défendre ses intérêts, face à la machine corruptrice des multinationales.

Qu’elles soient sud –africaines, canadiennes, suisses ou anglo –saxonnes… les sociétés minières décrochent, pour une bouchée de pain, d’importantes concessions. Elles s’accaparent de superficies de terres, dépassant, parfois, celles autorisées par leurs contrats, sur lesquelles elles érigent des forteresses impénétrables, dirigées par des sud–africains, qui imposent leurs conditions de travail à la main d’œuvre locale. l’ONG « Guamina » tente d’alerter les pouvoirs publics sur les risques encourus par la population, et la contamination des eaux souterraines par le cyanures etc… A cela s’ajoute le conflit qui vient d’éclater maintenant sans que personne sache combien d’années ça va prendre.

Evidemment, malgré les précautions sémantiques et les éléments de langage dont use l'Élysée pour justifier une guerre aux conséquences terribles pour toute l’Afrique de l’Ouest , François Hollande a démontré qu'il ne peut rien changer à la réalité de la Françafrique. Quand l'intérêt français est menacé en Afrique, la France intervient. Il faut bien protéger l’or malien, les gisements d'uranium du Niger et faire fuir les terroristes, tant que faire se peut. Oui,

L'avenir s'annonce sombre pour cette région du monde. Un drame humanitaire dans le Sahel s’annonce avec un déplacement de populations sans commune mesure. Cette intervention pourrait fédérer les groupes terroristes , qui pourraient affluer vers le Mali.

Source : Oumma. 

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