Sur la passerelle en bois de l'ancien couvent des Capucins, Olivier passe la balayette. "Ces deux messieurs vont faire un reportage", lui lance Jean-Marie, le directeur de l'établissement. "Ça va être cool !", s'exclame Olivier en posant son outil avant de nous serrer chaleureusement la main.
Au rez-de-chaussée, le cloître résonne de rires, de bonjours matinaux, de bises échangées et de prénoms sonores. Derrière le bar de la buvette, Jérôme sert des cafés allongés : "Vous prenez du sucre ?". Dans le jardin, au pied du cerisier, quelques pensionnaires ont pris place autour de deux tables en fer forgé. L'atelier philo va commencer. "C'est fumeur ?", lance un convive. "C'est bien parti pour", lui rétorque son voisin. La tablée part dans un grand éclat de rire. Le cendrier se remplit. Sur une tasse de café est écrit : "Je t'aime tellement." Bienvenue chez les fous.