Je vais organiser des séances de pleurs pour les banquiers (2 secondes juste pour la forme) suivit de 5 minutes d’applaudissements car finalement, on ne va pas trop les plaindre non plus… Dans cet article du journal lemonde.fr, ils cherchent presque à nous apitoyer… Pas de pitié, ils n’en ont aucune avec nous!
Enquête – Surmenages, dépressions, burn-out… Devenu l’ennemi public n° 1, le monde de la finance fait sa crise. Mais rechigne encore à lâcher ses chers bonus. Par Louise CouvelaireAvec sa silhouette dégingandée, son long visage émacié, son bonnet noir qui lui barre le front et sa veste en jersey qu’il zippe jusqu’au menton, Vincent (le prénom a été changé) a des allures d’adolescent mal dans ses baskets. Sa démarche est singulière, maladroite, un peu comme s’il était monté sur ressorts. Il a 50 ans, des mains qui tremblent et une écriture minuscule et nerveuse. Sur une feuille de papier blanc, il a griffonné quelques notes. Quelques mots pour ne surtout rien omettre, pour tout dire de sa descente : banque, succès, bonus, crise, pression, épuisement, injustice et, enfin, hôpital psychiatrique. Il ne devait être interné que deux semaines, le temps d’une cure de sommeil. Il y est resté plus de six mois et ne s’en est toujours pas remis. Vincent n’est jamais retourné à son bureau, pas même pour y prendre ses affaires. Cela fait près d’un an qu’elles attendent dans des cartons. » J’étais convaincu que j’y retournerais vite, en pleine forme, avec une explication toute prête pour justifier mon absence auprès de mes collègues « , dit-il. Mauvais calcul. » Je suis usé « , souffle-t-il.