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11 déc. 2012

Le voile "levé" sur la franc-maçonnerie

Dans le cadre de l’anniversaire de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, datant du 9 décembre 1905, le temple maçonnique de Saint-Germain-en-Laye, nous a ouvert, hier matin, ses portes. « Nous sommes les sentinelles de la laïcité et les plus ardents défenseurs de cette loi qui garantit à la fois la liberté de conscience et la liberté religieuse », explique Hervé Quinquis, l’un des frères du Grand Orient de France (GODF)

L’occasion est donnée de comprendre comment fonctionne cette institution plutôt discrète, mais qui compte pas moins de 800 francs-maçons et franc-maçonnes répartis dans 32 loges à Saint-Germain. La ville est d’ailleurs, après Paris, le plus important centre maçonnique d’Ile-de-France.

« Notre temple accueille l’ensemble des obédiences du paysage maçonnique en un seul lieu. Toutes les couches de la société y sont représentées, de l’enseignant aux professions libérales en passant par des conducteurs de train. Nos valeurs clés sont l’humanisme, la tolérance, la liberté ou la fraternité », précise un de nos interlocuteurs qui souhaite conserver l’anonymat.

« Devenir franc-maçon répond à une démarche personnelle qui se manifeste souvent entre 35 et 45 ans lorsqu’on a envie de donner du sens à sa vie », analyse Hervé Quinquis. A Saint-Germain, une quarantaine de candidats frappent chaque année à la porte du temple. Ils le font soit par parrainage, soit à l’occasion des Journées du patrimoine (1800 visiteurs par an) ou en s’adressant, toujours par écrit, au GODF. Le processus d’intégration de l’obédience prend de six mois à un an.

Le candidat doit d’abord s’entretenir avec le « vénérable » (président de la loge), répondre à trois enquêtes et franchir l’étape du passage sous le bandeau, où il répond, masqué, à des questions de ses futurs frères ou sœurs. Une fois admis, il doit franchir trois grades (apprenti, compagnon puis maître) et adopter une tenue particulière (tablier, gants, écharpe).

Le franc-maçon, qui dépense environ 400 € par an pour son adhésion, rédige ensuite des « planches », contributions écrites sur des sujets de société (euthanasie, liberté de conscience) ou symboliques (sur les outils de la maçonnerie). « Elles font l’objet de synthèses et irriguent ensuite les prises de position du GODF. Elles nous imprègnent aussi dans notre vie personnelle et sociale », témoigne un frère.

Le GODF peut être contacté par Internet sur www.godf.org ou par écrit au 46, rue du Maréchal-Joffre à Saint-Germain-en-Laye.

Le Parisien

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