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12 déc. 2012

IRRADIATION DES ALIMENTS : COMBIEN DE FRAUDES EN FRANCE?

Malgré des risques sanitaires non négligeables liés à la consommation d'aliments irradiés, le contrôle des denrées commercialisées en France est quasiment inexistant.

Le Collectif français contre l'irradiation des aliments dénonce cet état de fait et interpelle les candidats aux élections sur ce laxisme dans l'application de la loi. Il questionne par ailleurs la
réglementation existante, en particulier les dérogations françaises et l'absence de recherches quant aux risques sanitaires.

L'irradiation des aliments consiste à soumettre les produits à un rayonnement gamma de très haute énergie (généralement issu du Cobalt 60) ou à un faisceau d'électrons de très haute énergie. Deux directives européennes déterminent la liste de produits pour lesquels l'irradiation est autorisée (herbes aromatiques, épices, condiments alimentaires) et l'obligation d'étiquetage. La France, a obtenu des dérogations pour de nombreux produits supplémentaires : oignon, ail, échalote, légumes et fruits secs, flocons et germes de céréales pour produits laitiers, farine de riz, gomme arabique, volaille, cuisses de grenouilles congelées, sang séché et plasma, crevettes, ovalbumine, caséine et caséinates (additifs alimentaires). 

Sur le plan sanitaire, des risques non négligeables ont été démontrés
: l'irradiation provoque une perte de vitamines importante dans les aliments (notamment les vitamines A, B1, C et E), ainsi que des risques de cancérogénèse et de mutagénèse dus à la prolifération de radicaux libres et de molécules nouvelles au sein de l'aliment irradié. Des scientifiques ont par ailleurs souligné le manque de données fiables pour évaluer le risque réel lié à la consommation
d'aliments irradiés (1).

Malgré ces risques patents pour la santé des consommateurs, il est aujourd'hui impossible de connaître la quantité d'aliments irradiés commercialisés dans l'Union européenne, et notamment en France. Selon le dernier rapport de la Commission européenne, le pourcentage des produits irradiés non étiquetés a globalement augmenté. Seuls 16 Etats membres sur 25 ont déclaré avoir réalisé des contrôles. La France, en 2004, a effectué seulement 60 contrôles tandis que l'Allemagne avait analysé plus de 4000 échantillons. En 2006, 105 échantillons ont été analysés en France, dont 10% étaient frauduleux (2).

A ce constat s'ajoute une véritable explosion du nombre d'unités d'irradiation au niveau mondial, particulièrement dans des pays à forte capacité d'exportation. Par exemple, en Chine, le nombre d'installations en capacité d'irradier les aliments est passé de 7 en 2003 à 50 en 2006. L'Inde a l'objectif de construire 25 unités d'ici
2012. Le Mexique en 2008 se dotera de la plus grande installation d'irradiation du monde pour exporter goyaves, pamplemousses, mandarines. 

L'usage de cette technologie a également des conséquences
environnementales et socio-économiques. Grâce à son efficacité multi usages (conservation,

décontamination, ralentissement du mûrissement, 



inhibition de la germination) et parce qu'elle permet un traitement de long terme de très nombreux produits, des déplacements sur longue distance et des stockages de longue durée, l'irradiation des aliments favorise les approvisionnements lointains, au détriment de l'économie locale (dumping, délocalisations, pertes d'emplois) et de la souveraineté alimentaire, au Nord comme au Sud. Par ailleurs, l'augmentation des transports due à la circulation inutile de produits contribue de façon non négligeable à la pollution, au gâchisde carburant et au réchauffement climatique à travers la production de
gaz à effet de serre. (3)

La négligence de l'administration française quant au contrôle des règles d'autorisation et d'étiquetage est par conséquent
incompréhensible. La Commission européenne, pour sa part, " attend des États membres qu'ils augmentent le nombre de contrôles effectués sur
ces produits et qu'ils prennent les mesures appropriées " (4).

Le Collectif français contre l'irradiation des aliments a interpellé les douze candidats à l'élection présidentielle sur leurs engagements
concernant la réglementation sur les aliments irradiés et le contrôle de son application en France. Les positions des candidats seront
prochainement rendues publiques.

Nous nous adresserons également aux candidats aux élections législatives. 

Nous attendrons avec intérêt et détermination que des mesures rigoureuses soient prises par les prochaines équipes élues par les
Français pour remédier à cette situation.

Nous demandons en particulier une application stricte de la loi en matière de contrôles des aliments et des sanctions correspondantes ;
une modification de la liste des aliments autorisés en France de telle façon à être conforme à la liste de référence européenne; la mise en
place d'une enquête sur les fraudes (défauts d'étiquetage des aliments irradiés et vente d'aliments irradiés non autorisés); le déblocage de
fonds pour une recherche indépendante sur les effets pour la santé et dans l'attente de résultats, application du principe de précaution. 

Nous appelons par ailleurs les parlementaires européens à agir pourque les pays de l'Union européenne respectent leurs engagements.

Communiqué de presse
Collectif français contre l'irradiation des aliments
16 avril 2007
source et suite de l'article : http://terresacree.org/irradiation2.htm


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