La banque brésilienne pour laquelle l'ex-chef de l'Etat donne une conférence privée ce jeudi serait adepte des paradis fiscaux et des "coups tordus".
La "nouvelle vie" de Nicolas Sarkozy commence d'une bien étrange manière... Pour son retour à la vie publique, l'ex-président doit participer ce mercredi 11 octobre à une conférence privée organisée par la banque d'affaires brésilienne BTG Pactual. Or, pointent nos confrères de Rue89, il s'agit d'une véritable "Goldman Sachs des tropiques", adepte des paradis fiscaux et des "coups tordus".
L'ancien chef de l'Etat est attendu à 12h15 à New York pour s'exprimer durant environ une demi-heure devant quelque 400 investisseurs, au Waldorf Astoria, luxueux hôtel de Manhattan. Si une banque comme Morgan Stanley est prête à débourser 250.000 euros pour l'entendre durant trois-quarts d'heure selon le "Canard enchaîné", Nicolas Sarkozy n'a pas souhaité communiquer le montant du chèque signé par BTG Pactual.
Un retour aux affaires astucieux
Celui qui fustigeait en 2008 lors du discours de Toulon "la toute-puissance du marché" et appelait à "refonder le capitalisme" aurait pu y regarder à deux fois, ajoute Rue89.
13e fortune brésilienne selon "Forbes", le patron de BTG Pactual, Andre Esteves, a revendu la banque en 2006 à UBS, pas encore éclaboussée par les scandales de fraude fiscale, avant de la racheter trois ans après, pour 2,5 milliards d'euros, une somme inférieure au prix de vente. L'opération vaudra à BTG le surnom de "Back to The Game".
Quelques mois plus tard, BTG Pactual, également surnommée "Better Than Goldman", est capable de rivaliser avec les plus grandes banques d'investissement mondiales. En 2010, un consortium dirigé par trois des plus grands fonds souverains du monde y investit ainsi 1,8 milliards de dollars de capital.
Implantée aux Caïmans et aux Bermudes
A y regarder de plus près, il se trouve que BTG possède des activités bancaires non seulement au Brésil, mais aussi aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, à Hong-Kong... et aux îles Caïmans, ainsi qu'aux Bermudes.
En outre, la banque avait proposé à Carrefour un montage qui lui aurait permis d'écraser Casino au Brésil et de prendre la première place au capital du groupe si la justice ne s'en était mêlée.
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