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12 oct. 2012

L'industrie nationale en péril! Technicolor d’Angers : « Ce sont des assassins, des voyous en col blanc »


Après l’annonce de la fermeture de l’usine Technicolor d’Angers jeudi, les 350 salariés occupent le site pour être sûrs de toucher leur prime de départ. « Il va falloir que je retrouve un boulot, et avec toutes les boites qui ferment… », s’inquiète un salarié.C'était le dernier site de production en Europe de Technicolor, et il va fermer. Les 350 salariés de l’usine d’Angers sont bien décidés à faire pression sur leur direction. Ils devraient recevoir une lettre de licenciement dans deux semaines, mais d’ici là, ils ont décidé d’occuper l’usine tous les jours de 9h à 16h pour obtenir des garanties de la part de la direction sur leur prime de licenciement. Ils préparent aussi une manifestation interprofessionnelle mercredi prochain dans les rues d'Angers.

« On ira en justice »

Martine Guilbert, 52 ans et déléguée CGT chez Technicolor Angers, a travaillé 24 ans sur les chaînes de montage de l'usine. Et elle espère bien que le compte y sera. « On nous jette comme si on n’était rien, ils n’en ont rien à faire, c’est inadmissible, et ça devrait être condamnable, critique-t-elle. Maintenant, on demande à Technicolor de s’engager auprès de nous, 350 salariés de ce site, pour nous payer et nous donner notre dû, à savoir la prime supra légale de 1 500 euros par année d’ancienneté ». Et si la direction du groupe décide de ne rien donner, les salariés se disent prêt à aller devant les tribunaux : « Quand on dit qu’on ne va pas lâcher, c’est clair qu’il faut qu’ils le sachent, donc on se prépare aussi avec notre avocat, on ira en justice si on ne l’obtient pas ».

« Il faut qu’ils crachent au bassinet »

Pour Elisabeth Miot, 43 ans dont 23 passés à Technicolor, la pilule est dure à avaler. « La première chose que j’ai faite, j’ai éclaté en sanglot, et la colère est venue. Technicolor c’est du mépris qu’ils ont pour nous, ce sont des assassins, ils mettent des gens sur le trottoir, à mon âge ça va être très très dur de retrouver du travail. Donc maintenant il faut qu’ils crachent au bassinet. Il faut qu’on ait une prime très importante pour qu’on ait au moins le temps de se retourner pour trouver du boulot. Et encore, pour celui qui en retrouvera », craint-elle.

« Ils foutent des familles entières par terre »

Idem pour Driss Garchame. A 48 ans, il travaille depuis 23 ans dans l'usine. « Ça fait un an qu’on avait l’épée de Damoclès au-dessus de la tête, aujourd’hui elle est tombée. On est tous abattus, ça va être très dur, il faut que je recommence à zéro, il va falloir que je retrouve un boulot, sur Angers, avec toutes les boites qui ferment… » Après l’abattement, c’est maintenant « la rage, presque la haine » qui dominent. « Toute sa bande de dirigeants, c’est une bande de voyous, des voyous en col blanc, qui foutent des familles entières par terre, juge-t-il. C’est très dur ».
Source:  RMC

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