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4 sept. 2012

Les tentacules de la CIA dans le monde : stratégie du choc peuple-régime

Nombreux sont les aspects des activités de la CIA dans le monde. Outre les opérations d’espionnage, la CIA prépare d’habitude les conditions propices pour établir des changements au niveau des régimes des pays, en faveur des intérêts stratégiques des Etats Unis, ce qui les rend capables de remplacer ces régimes par d’autres, alliés à leurs politiques.

Vu que toute guerre est menée par des outils, la guerre douce adoptée par les services de renseignements américains a ses propres méthodes, comme la création d’organisations non-gouvernementales qualifiées par certains de « toxiques » et opérant dans les domaines du développement, de droit, des finances et de sensibilisation…

Ces organisations sont créées pour des objectifs préétablis, visant à infiltrer le secteur économique ou bancaire, à collecter des renseignements par l’espionnage, ou à exercer des pressions sur les autorités de pays.

Certaines organisations de ce genre se sont largement étendues dans les quatre coins du monde, dont entre autres: Freedom House, Mouvements.org, le Fonds National pour la Démocratie dirigé par le milliardaire sioniste George Soros, L’Académie du Changement, et Cyber Dissidents.

Cependant, l’organisation qui a joué un rôle majeur dans le contexte des tentatives américaines pour exploiter les révolutions du soi-disant « Printemps Arabe » et les dévier de leurs parcours, est l’organisation « CANVAS », spécialisée dans l’application de la stratégie du chaos, provoquée par le choc entre les peuples et les régimes ; une stratégie baptisée « la non-violence et la lutte pacifique ». Cette organisation a assuré l’entraînement à un grand nombre d’activistes arabes avant et durant les rébellions arabes ; un entraînement sur la création de changements dans leurs pays et sur l’extension de la liberté et de la démocratie.

Tout observateur remarque qu’il existe des points communs entre les slogans prônés par les révolutions du soi-disant « printemps arabe » et ceux des « révolutions colorées ». Cette nomination donnée aux mouvements de protestation qui ont eu lieu dans des pays hostiles à l’occident, comme les anciens pays communistes du centre et de l’est de l’Europe et de l’Asie centrale, avec le début du 21ème siècle. Les activistes de ces rébellions ont adopté les mêmes tactiques de « la lutte pacifique », en organisant des manifestations et des mouvements de protestation, en ayant recours aux rubans colorés ou à une fleur comme symbole (la révolution des roses en Géorgie, la révolution orange en Ukraine, la révolution des tulipes, des iris, des lis, des chrysanthèmes ou des roses en Kerkesia, la révolution du Cèdre au Liban, la révolution bleue réclamant la participation de la femme à la vie politique au Koweït en 2005, la révolution du Safran en Birmanie ou à Myanmar en 2007, et la révolution cramoisie au Tibet en 2008.

Mais le point commun le plus flagrant entre toutes ces révolutions, demeure le slogan du « poing levé », prôné par le mouvement « Atbur » (2000) contre le régime serbe et puis par d’autres mouvements tels, Camara en Géorgie( 2003), Bora en Ukraine( 2004), Kelkal au Kazakhstan( 2005), en Russie ( 2005), Au Venezuela ( 2007), en Iran( 2009), en Egypte (2011), en Malaisie ( 2011), au Maroc en Mauritanie et enfin par le mouvement du 14 Mars au Liban en 2005, à la suite de l’assassinat du Premier ministre Rafik Hariri. Sachant que le slogan du « poing levé » est similaire à celui du mouvement sioniste « Kakh », qui l’avait adopté en 1971. Tous les mouvements précités ont suivi la tactique qui consiste à se concilier avec l’armée, la police et les médias…

Ce même slogan demeure désormais un symbole figurant implicitement dans les programmes télévisés. Un des programmes télévisés pour enfants, émis par une chaîne satellitaire, est diffusé à partir d’un studio aménagé en harmonie avec les caprices des enfants. Mais ce qui paraissait incongru dans le décor était deux grands modèles du slogan du « poing levé », placés derrière la présentatrice du programme. Ce fait montre que l’objectif du programme était d’introduire ce symbole dans l’inconscient des enfants. 
Une question se pose dans ce contexte : l’utilisation d’une copie conforme de ce symbole dans les slogans brandis par toutes les révolutions du « printemps arabe » et les « révolutions colorées » du monde est-il une simple coïncidence, ou bien une partie l’inspire et tente de propager des idées précises dans le but d’orienter les mouvements de rebellions populaire et de les infiltrer afin d’exploiter leurs résultats pour ses propres intérêts ? Qui est à l’origine des noms, des symboles, des couleurs et des slogans prônés par ces révolutions ? Et qui dirige les spectacles scéniques qui visualisent ce qui a lieu dans certaines révolutions arabes, en mouvements innocents et spontanés, sachant qu’on remarque que le même spectacle se répète dans plusieurs pays, scènes de mouvements de protestation populaire ?

Alintiqad a effectué une recherche approfondie durant des mois, afin de trouver une réponse claire à la question précitée. Une recherche qui a abouti à de dangereux résultats qui représentent un scandale retentissant dans le monde contemporain. Le premier résultat étant que la source du symbole du « poing levé » et des autres slogans est l’institut de l’entraînement sur « la lutte non-violente ». Qui est cet institut ? Comment a-t-il été fondé et pour quels objectifs ?!

L’organisation « CANVAS » de Serbie :

Le symbole du « poing levé » a été adopté par le mouvement opposant « Optor » de Serbie, qui a renversé le président Slobodan Milosevic en 2000. Après la réussite de ce mouvement, soutenu par les Etats Unis et financé par le milliardaire sioniste George Soros, il fut développé pour devenir un institut pour les études sur le concept de la non-violence et nommé CANVAS (Center for Applied Nonviolent Action and Strategies).

Cet institut a entrepris de former des activistes et de répandre l’expérience serbe vers d’autres pays dans le but d’exporter la révolution vers d’autres scènes, à l’instar de Géorgie, d’Ukraine, de Russie et du Venezuela. Ces révolutions furent qualifiées de « colorées » car leurs militants ont brandi des couleurs et des slogans spécifiques, et furent attribuées à George Soros, le milliardaire sioniste qui a financé « la Ligue Nationale pour la démocratie ».

L’institut « Canvas » fondé à Belgrade est dirigé par le professeur en Science politique de l’Université Oxford, Gene Sharp, expert en tactique de lutte pacifique dans le monde et inventeur de la technique de la guerre non-violente, s’inspirant de la lutte pacifique de Gandhi contre l’occupation britannique. Sharp a été accusé par le président Vénézuélien Hugo Shavez, d’opérer pour le compte des services de renseignements américains.

Cet institut est financé par le milliardaire sioniste Peter Ackerman, qui coopère avec George Soros, principal financeur de l’organisation « Freedom House » et de la Ligue Nationale pour la Démocratie. Ces deux personnes oeuvrent de concert pour financer les soi-disant « sociétés civiles ouvertes ».
L’institut « Canvas » prône le slogan du « poing levé » qui signifie que « la force est dans la main du peuple », que le peuple gouverne sans avoir besoin d’autorités civiles ou militaires, qu’il détient la décision. Ces idées sont inspirées de la lutte de Gandhi et des musulmans contre l’occupation britannique et non contre l’Etat de l’Inde. Cette tactique est mise en œuvre ces jours-ci afin d’envahir les pays visés par le soulèvement de leurs peuples contre les régimes et les piliers de leurs Etats, sans avoir recours à l’intervention étrangère. Réclamer de faire chuter la police, la Sûreté de l’Etat, le pouvoir militaire, le corps judiciaire et les institutions de l’Etat, est un passage pour la mise en œuvre de la théorie de l’anarchie créative et le sabotage des institutions souverainistes dans les pays pris pour cible.

L’organisation « Canvas » opère ces jours-ci avec des réseaux dans plus de 50 pays. Elle est impliquée dans des tentatives visant à changer les régimes de plusieurs pays et œuvre pour contrecarrer la Russie et la Chine.

Le rôle de « Canvas » au Venezuela et en Irak :

L’un des documents publiés dernièrement par Wikileaks a braqué l’éclairage sur l’institut « Canvas », son rôle dans la provocation des révolutions au monde et ses relations étroites avec la CIA et ses branches dans le monde, dont le centre « Stratfor ». Le document publié par Wikileaks a évoqué le rôle joué par l’institut dans les mouvements opposants au président vénézuélien Hugo Chavez, révélant le nombre de visites effectuées par les membres de « Canvas » aux responsables du centre « Stratfor » entre les années 2010 et 2011, ainsi que leurs correspondances. Le document a fait état de la réussite des activités de Canvas au Venezuela, de ses relations avec les activistes de ce pays et de ses tentatives pour rassembler les étudiants opposants avant la date des présidentielles.

Wikileaks a dans le même contexte divulgué des informations sur une visite du président de l’institut Canvas en mai 2010 à Washington, pour discuter du rôle de l’institut dans l’incitation aux révolutions dans les quatre coins du monde, l’institut étant derrière un bon nombre de révolutions colorées et ayant des relations étroites avec les services de renseignements américains. Durant cette visite, les responsables de l’institut ont donné deux conférences dans le but de former des réseaux de renseignements et d’informer les équipes de tactique et de stratégie du centre « Stratfor » sur les tactiques et les mécanismes à suivre dans les révolutions.

Le même document a révélé au grand public un modèle de coopération entre Canvas et Stratfor, ce dernier ayant fourni à l’institut serbe des informations sur les kurdes d’Irak. Ces informations comprenaient des données sur le système autonome des Kurdes en Irak, les lois qui le régissent, sur ce qui distingue les régions kurdes de leurs homologues irakiennes et sur l’identité des personnes qui ont établi les règles administratives de cette entité autonome.

On peut déduire de ce qui précède, que la soi-disant « lutte non-violente » n’est en vérité qu’une médaille à double revers. Ce concept s’avère être un moyen pour appliquer la théorie de « l’anarchie créative », en provoquant le choc peuples-régimes, la destruction des institutions des Etats afin de les affaiblir ; un fait qui paverait la voie à l’occident pour les contrôler et mettre la main sur leurs ressources. On ne peut en outre, exclure les relations des instituts qui prétendent œuvrer pour propager la liberté et la démocratie, avec la CIA. Cette agence qui recrute des agents et les entraîne dans le but de provoquer des soulèvements contre les régimes de pays étrangers, de contenir et de dévier les révolutions et de mettre en place de nouveaux régimes qui suivent la voie israélo-américaine.


Source: Alintiqad, par Ali Oubani
Traduit par: moqawama.org

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