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18 août 2012

Paris ne s’extirpe pas de la gangue atlantiste

Retrait des troupes combattantes d’Afghanistan mais menaces d’intervention militaire en Syrie, la politique étrangère reste sous influence.


Les premiers pas de François Hollande en politique étrangère ne se traduisent pas franchement par une volonté de sortir des ornières de l’atlantisme à tous crins de son prédécesseur. Certes le nouveau président s’en est tenu à la proposition faite durant sa campagne électorale de retirer les troupes combattantes tricolores d’Afghanistan d’ici à la fin de cette année. Et non d’ici à la fin 2013 comme le préconisait Nicolas Sarkozy, pour rester en conformité avec le calendrier de retrait de l’Otan. Mais il a pris, au même moment, la très lourde responsabilité d’apposer la signature de la France, à côté de celle des 27 autres membres de l’Otan réunis en mai en sommet à Chicago, au bas d’un document lançant la première étape de l’édification du bouclier antimissile européen. Selon une démarche qui va relancer la course aux armements, profiter aux groupes militaro-industriels des États-Unis (propriétaires de la technologie) et coûter donc très cher à des finances publiques françaises et européennes qui n’en ont pas franchement besoin.

Même atavisme sur le dossier syrien. Le nouveau locataire de l’Élysée déploie une logique interventionniste voisine de celle de son prédécesseur, collant à la stratégie régionale de Washington et des monarchies du Golfe. Ce qui laisse beaucoup de champ et de moyens aux groupes islamistes alors que, pour mettre fin au régime sanguinaire de Bachar Al Assad, l’opposition laïque serait plus utile que jamais au sein d’une mosaïque syrienne menacée d’éclatement. Les leçons de la guerre de l’Otan en Libye, dont on mesure aujourd’hui les effets calamiteux au Mali et au Sahel, n’ont d’évidence pas été retenues.

Source : L'Humanité.

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