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3 août 2012

Israël fait obstacle à la paix et est grassement payé pour le faire

Clinton et Netanyahou ... Comme cul et chemise...
Israël n’a pratiquement pas évité un seul faux-pas avec la communauté internationale depuis que son attaque contre Gaza, il y a plus de trois ans, a provoqué la répulsion générale.

Le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahou a régulièrement défié et insulté des dirigeants étrangers y compris le Président américain Barack Obama ; lâché virtuellement les rênes aux colons ; bloqué les pourparlers de paix avec les Palestiniens ; intimidé et marginalisé des groupes pour les droits humains, les agences de l’ONU et même les Cours israéliennes ; nourri une vague populiste de chauvinisme juif ethnique et religieux à l’encontre de la minorité palestinienne du pays, des travailleurs étrangers et des demandeurs d’asile.

Pas étonnant donc que sondage après sondage Israël se classe comme l’un des pays ayant l’influence la plus négative sur les affaires internationales.

Et pourtant, plus Israël descend dans les sondages, plus les dirigeants occidentaux distribuent aide et faveurs spéciales à leur incontrôlable allié. Ce qui s’est passé ces quelques derniers jours en particulier est une honte.

L’Union Européenne a révélé la semaine dernière qu’elle avait approuvé un mise à niveau massive du statut commercial spécial d’Israël, nouant des relations économiques dans des dizaines de secteurs différents. La décision est un renversement du gel imposé dans le sillage de l’attaque sur Gaza de l’hiver 2008.

Amnesty International a souligné que l’UE violait ses propres engagements dans la Politique Européenne de Voisinage (PEV), qui exige qu’Israël, en tant que partenaire commercial privilégié, respecte les droits de l’homme internationaux, les valeurs démocratiques et ses obligations humanitaires.

Il est tout aussi troublant que l’UE se prépare apparemment à renverser ce qui semblait un consensus émergent en faveur de l’exclusion des produits coloniaux - la seule sanction significative que l’UE avait menacé d’infliger à Israël.

Non sans ironie, le retournement de l’UE était révélé le jour même où Israël annonçait qu’il prévoyait de détruire huit villages de Cisjordanie, expulsant leurs 1.500 habitants palestiniens pour en faire une zone militaire de tir. Quatre autres villages sont également menacés.

L’expulsion des villageois est bien une confirmation qu’Israël mène un « transfert forcé » de Palestiniens, comme l’annonçaient de récents rapports de l’UE, hors des deux tiers de la Cisjordanie qui se trouvent sous son contrôle.

Le seul vrai levier de l’UE sur Israël est économique : les affaires entre ces deux partenaires comptent déjà pour 60 % du commerce israélien, soit une valeur d’environ 30 milliards d’euros.

Mais plutôt que de pénaliser Israël pour avoir tant de fois foulé aux pieds sous les prétextes les plus inconsistants les projets pour une solution à deux Etats, l’UE le récompense grassement. Elle n’est pas la seule. Les Etat-Unis aussi font pleuvoir sur Israël avantages économiques et gadgets militaires en sus des milliards de dollars d’aide qu’ils lui accordent chaque année.

Rien que ces derniers jours, le Président Obama a signé une nouvelle loi étendant la coopération militaire avec Israël et lui a fait don de 70 millions de dollars supplémentaires pour le développement de son système de défense anti-missiles Iron Dome ; le Pentagone a forcé la main à Lockheed Martin pour collaborer avec des firmes israéliennes à la modernisation du nouveau chasseur à réaction F-35, et le Congrès a autorisé une rallonge de quatre ans de la garantie des salaires étatsuniens pour qu’Israël puisse emprunter à meilleur taux sur les marchés internationaux.

Toutes ces munificences viennent des deux parties dominantes du Quartet - le groupe international comprenant les USA, l’UE l’ONU et la Russie. Le rôle du Quartet est d’être le champion de la solution des deux Etats qu’Israël s’acharne si vigoureusement à détruire.

Autre ironie, la Banque Mondiale publiait cette semaine son dernier rapport sur l’état de l’économie palestinienne, concluant que sa situation est tellement désespérée que le gouvernement-palestinien-en-attente - l’Autorité Palestinienne - ne pouvait pas être considéré comme prêt pour devenir un Etat indépendant. Le rapport notait que les Palestiniens sont lourdement dépendants de donateurs étrangers et que les affaires privées, l’agriculture et l’industrie de transformation locales sont toutes en déclin.

Affectant la stupidité, la Banque Mondiale recommandait que l’AP augmente ses exportations vers les marchés étrangers, glissant rapidement sur le principal obstacle à ce commerce : les sévères restrictions imposées par Israël à la mobilité des personnes et des biens vers et hors du territoire palestinien.

Tandis que le Quartet se taisait de plus en plus fort devant les transgressions israéliennes, les politiciens étatsuniens sont intervenus avec des manoeuvres cyniques pour étayer l’intransigeance israélienne et détruire tout espoir de solution pacifique.

Ainsi on rapporte que la semaine dernière, les législateurs étatsuniens ont apposé leur signature sur une résolution du Congrès reconnaissant le récent rapport du controversé Comité Levy en Israël. Ce rapport a conclu qu’Israël n’occupait pas la Cisjordanie et que par conséquent les colonies qui s’y sont implantées sont légales.

Le caractère fumeux de la diplomatie internationale s’est manifesté cette semaine par un ambassadeur au Moyen-Orient récement retraité. Tom Philips, qui a servi en Israël et en Arabie Saoudite, écrit dans la dernière édition du magazine Prospect que l’Europe et les Etats-Unis avaient besoin d’utiliser « de grandes carottes et de grands bâtons » s’ils voulaient le moindre espoir de raviver le processus de paix.

Mais M.Philips croit que les Etats-Unis sont « génétiquement non disposés » à imposer le changement à Israël. Au lieu de quoi il propose de cesser de donner de l’argent à l’AP « pour mettre tout le poids de l’occupation sur Israël, fardeau qu’à mon avis il ne sera pas capable de supporter ».

Toujours une des riches ironies du conflit israélo-palestinien, il semble maintenant que certains diplomates concluent que les Palestiniens seront mieux servis en détruisant le gouvernement immature qui était supposé être l’annonciateur de leur indépendance.

Les vrais obstacles à la paix : Israël, son occupation et la complicité occidentale... pourraient alors être dévoilés à la vue de tous.


source : info-palestine.net

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