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12 juin 2012

Le FESF, plutôt que le MES, pourrait être mobilisé pour l’Espagne


BRUXELLES (Reuters) – La recapitalisation des banques espagnoles pourrait être financée par l’intermédiaire du Fonds européen de stabilité financière (FESF) plutôt que par son successeur le Mécanisme européen de stabilité (MES) dont le statut de créancier privilégié risque d’inquiéter les investisseurs privés, a déclaré lundi un haut responsable de la zone euro.

Le rendement des emprunts espagnols à 10 ans est remonté à 6,48% contre 6,07% en début de matinée après une déclaration du porte-parole du ministère allemand des Finances sur un possible recours au MES pour renflouer les banques espagnoles.

« Le fait que ce soit le FESF ou le MES qui apporte les fonds crée une différence car les prêts du MES seraient ‘senior’ par rapport aux autres prêts accordés à l’Etat espagnol », explique la banque ABN Amro dans une note.

« Cela assure des garanties supplémentaires aux pays participant au MES mais cela rend les obligations d’Etat espagnoles moins intéressantes pour les investisseurs privés, qui pourraient faire monter les rendements de la dette publique. »

Certains investisseurs craignent même que l’octroi de prêts par le MES ne déclenche pour l’Espagne le paiement des credit default swaps (CDS), ces instruments de couverture contre un risque de défaut, l’émergence d’un créancier privilégié se traduisant par une situation dégradée pour les détenteurs actuels de dette espagnole.

La source de la zone euro a jugé cette interprétation exagérée mais il a ajouté que, pour éviter d’inquiéter les investisseurs, les prêts à l’Espagne seraient initialement accordés par le FESF, qui n’a pas le statut de créancier senior.

RECAPITALISATION À LA GRECQUE

Les prêts pourraient ensuite être repris par le MES, qui doit être opérationnel le 9 juillet, sans pour autant acquérir un rang de dette senior.

Toutefois, dans l’hypothèse où les prêts seraient accordés par le FESF, la Finlande a déclaré que l’Espagne devrait fournir des garanties pour la part des prêts revenant à Helsinki, ce qui pourrait prendre du temps et créer des complications d’ordre politique.

Le haut responsable de la zone euro a précisé que cette difficulté pourrait être contournée en n’impliquant pas la Finlande dans la phase initiale du plan gérée par le FESF. Helsinki pourrait ensuite se joindre au plan une fois celui-ci géré par le MES, a-t-elle ajouté.

Selon deux sources de la zone euro, la solution susceptible d’être finalement retenue serait que le FESF transfère à l’Espagne des obligations qu’il aurait préalablement émises, plutôt que du numéraire. Celles-ci seraient ensuite injectées dans les banques espagnoles pour renforcer leurs fonds propres.

Recourir à des obligations du FESF plutôt qu’à des liquidités levées sur les marchés serait plus rapide, a souligné une des sources, rappelant que cette méthode a déjà été testée avec succès lors de la recapitalisation des banques grecques.

Le taux d’intérêt du prêt du FESF correspondrait au taux de marché augmenté des coûts du FESF, sans marge supplémentaire, a-t-elle précisé.

La maturité des titres serait fixée en fonction des conclusions de l’audit du secteur bancaire espagnol. En Grèce, les banques ont été recapitalisées via des titres du FESF d’échéances allant de sept à dix ans.

Source: Reuters

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