Souhaitant demeurer anonyme, cette personne a déjà distribué plusieurs enveloppes à destination de familles et d'associations de Braunschweig, dans le nord du pays. La somme de ces dons atteint 190.000 euros.
Robin des Bois a-t-il un cousin allemand? Depuis novembre dernier, la vie de la ville de Braunschweig, en Basse-Saxe, est rythmée par les dons d'un mystérieux bienfaiteur. Ce sont déjà 190.000 euros qui sont venus remplir les caisses d'associations de cette cité de 250.000 habitants. Chaque don est réalisé de la même manière: des enveloppes remplies de billets de banque sont déposées anonymement. Le donateur place également un article de journal dans le pli afin d'identifier le destinataire de son offrande.
Le premier bénéficiaire de ces actes de générosité a été l'association d'aide aux victimes de Brunswick. Quelques jours après la parution d'un article consacré à un vol de sac à main, l'association retrouvait une enveloppe pleine de billets de 500 euros, représentant une somme totale de 10.000 euros.
10.000 euros pour un enfant handicapé
Des anonymes bénéficient également de la bienveillance de cet inconnu qui, semble-t-il, compte le rester. Le 1er février dernier, le Braunschweiger Zeitung a, par exemple, reçu 10.000 euros accompagnés d'un article relatant des difficultés rencontrées par la famille de Tom, un adolescent de 14 ans sévèrement handicapé après un accident de piscine. «Je conduisais quand j'ai entendu la nouvelle, témoigne Claudia Neumann, la mère de Tom. J'ai dû m'arrêter sur le bas-côté, j'étais sans voix». Ce don providentiel devrait permettre à sa famille d'aménager sa maison. «Que quelqu'un puisse agir de manière si désintéressée, au sein d'une société dans laquelle tout le monde ne pense qu'à lui-même, est étonnant», a-t-elle déclaré.
Le journal dans lequel a été publié l'histoire de Tom a décidé de respecter le désir d'anonymat du donateur de Brunswick et n'enquête pas à ce propos. Mais les dons ont fini par donner des idées aux Allemands. Le Braunschweiger Zeitung reçoit désormais de nombreuses demandes d'inconnus qui souhaitent que leurs histoires soient relatés dans ses lignes. «Ça n'est pas comme ça que nous travaillons, explique un journaliste. Nous ne nous autorisons pas à être instrumentalisés. Nous suivons toujours le code de conduite de la presse». Les habitants de Brunswick n'ont donc plus qu'à attendre pour savoir à qui ira le prochain don.
Lesfigaro.fr
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