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10 mars 2012

Qu’achètent 2000 milliards d’euros??

Cher lecteur, aujourd’hui c’est une douloureuse addition qui nous attend. Celle des politiques des banques centrales.

Fed
Quantitative easing 1 – 600 milliards de dollars (455 milliards d’euros)
Quantitative easing 2 – 600 milliards de dollars (455 milliards d’euros)

Banque d’Angleterre
Achats d’actifs (obligations etc.) – 325 milliards de livres (388 milliards d’euros)

BCE
Achat d’obligations sécurisées – 60 milliards d’euros
LTRO I – 489 milliards d’euros
LTRO II – 529 milliards d’euros

Total (en euros, pour nous faciliter la vie) : 2 376 milliards d’euros. Voilà le flot de liquidité qui a été déversé sur l’économie mondiale depuis le début de la crise.

Dans La Chronique Agora, Eric Fry a quant à lui additionné les injections de liquidité de toutes les principales banques centrales au monde (Etats-Unis, Japon, Europe, Suisse, Royaume-Uni et Chine…

Le graphique parle de lui-même.

Qu’a acheté tout cet argent ?
Du temps. Voilà qui est certain. Nous ne saurons jamais ce qui se serait passé si les banques centrales n’avaient pas fourbi leur planche à billets. Essayons donc de faire le point sur les conséquences de la politique des banques centrales.

Leurs milliers de milliards de liquidité ont donc acheté :
– un rebond boursier en 2009 et peut-être en ce début d’année 2012.

- une multi-crise. On peut sans trop de risque avancer que les banques centrales ont rendu l’expérience de la crise plus longue. C’est particulièrement vrai en Europe. Si la BCE avait décidé dès fin 2009 de laisser la Grèce faire faillite, la crise de la dette souveraine aurait peut-être pu être contenue et maîtrisée.

- de nouvelles bulles. Je pense particulièrement à la bulle du crédit immobilier en Chine.

- une flambée des matières premières. L’or et le pétrole en sont les principaux témoins. Comment expliquer la flambée du pétrole ces derniers mois. Il y a certes une demande importante (venue des émergents qui compense la baisse de la demande occidentale) ainsi que les troubles politiques dans les régions productrices de pétrole (hier le printemps arabe, aujourd’hui la Syrie et la crise Iran-Etats-Unis-Israël).

Mais plus fondamentalement, c’est la dévaluation du dollar qui pèse sur les cours. C’est ce qu’explique régulièrement Simone Wapler sous cette forme : prenez un producteur de pétrole. Il sait que le dollar se dévalue. 1 $ de 2000 ne vaut pas un dollar de 2012 $. Contre son baril de pétrole il va donc demander plus de dollars de 2012. Et ainsi contribuer au maintien du pétrole au-dessus des 100 $.

Pour s’en convaincre, il suffit d’observer l’effet des QE1 et 2 sur l’ETF Market Vectors Oil Services (NYSE: OIH) qui comprend des parapétrolières.

Quant à l’or… c’est encore plus évident. La part de la joaillerie ou de la demande industrielle dans la demande mondiale d’or est minoritaire. Par contre la flambée des achats d’or physique par les banques centrales et les particuliers ainsi que l’engouement pour l’or papier ne peut s’expliquer que par la crainte d’une destruction progressive des monnaies fiduciaires.

Les banques centrales ont donc acheté l’économie telle que nous la connaissons maintenant.

Que ne peut pas acheter cet argent ?
C’est simple : une véritable et saine croissance.

Les milliards des banques centrales brouillent les cartes, ils nous empêchent de voir les secteurs, les actions, les matières qui ont un véritable potentiel de croissance et qui ne sont pas tout simplement pas manipulés (à la hausse ou à la baisse) par eux.

Comment en profiter ?
En vous intéressant au secteur de l’énergie – et à l’or.

Nous vous avons déjà parlé du pari que nous faisons sur les minières. Pour l’instant, elles sous-performent très nettement par rapport au cours de l’or. La cause ? Les investisseurs pensent encore que la flambée du métal jaune n’est que temporaire. De notre côté, nous sommes persuadés qu’elle sera bien plus durable que cela. Si vous avez un doute, rejetez un coup d’oeil au bilan des banques centrales.

Les minières sont un bon moyen de jouer la hausse sur le long terme. Dans Matières à Profits, Florent Detroy vient d’ailleurs de repasser à l’achat sur une minière or.

Quant au secteur de l’énergie, là encore, nous pensons que les perspectives sont intéressantes. Seul un atterrissage particulièrement violent de l’économie chinoise pourrait le faire vaciller. Scénario que nous n’excluons pas complètement.

En attendant, toute croissance se nourrit d’énergie. Pou profiter de la croissance du secteur, Florent a décidé de s’intéresser à une parapétrolière. Il vous explique pourquoi : “Désormais l’énergie n’est plus facile d’accès. Ce n’est plus à grands coups de pioches que l’on recherche du pétrole et du gaz, mais à l’aide d’outils sophistiqués. Les nouveaux magnats du pétrole et du gaz ne sont plus des industriels, mais des hommes qui maîtrisent les technologies les plus sophistiquées”.

“C’est grâce à eux que nous consommerons encore du pétrole et du gaz. Car l’énergie que nous allons consommer dans les 50 prochaines années se trouve dans des gisements soit non conventionnels, soit à plus de 6 000 mètres sous les océans”. Dans ce contexte, les sociétés capables de fournir la technologie et le matériel permettant l’exploitation de ces réserves ont de beaux jours devant elles. C’est sur ces sociétés qu’a décidé d’investir Florent.

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