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29 mars 2012

Manipuler les humains pour sauver le climat….

La menace du changement climatique nous incite à repenser beaucoup de nos technologies afin de les rendre plus économes en énergie. Des voitures hybrides légères aux ampoules LED à longue durée de vie, les ingénieurs diminuent la taille de produits courants et les rendent moins gourmands en énergie.

Mais cela est utile jusqu’à un certain point seulement, car la technologie a beau progresser, nous possédons une empreinte écologique, et nous n’avons jamais été aussi nombreux sur terre [nous avons franchi le cap des sept milliards en octobre 2011].

Dans ce cas, pourquoi ne pas manipuler les êtres humains afin de les rendre plus économes en énergie ? Dans un article à paraître dans la revue Ethics, Policy & Environment, trois chercheurs proposent une série de modifications biomédicales susceptibles d’aider les humains à consommer moins.
Certaines des modifications proposées sont simples et non invasives.

D’autres techniques envisagées provoqueront à coup sûr la polémique. L’auteur principal de l’article, S. Matthew Liao, enseigne la philosophie et la bioéthique à l’université de New York (NYU). Il tient à préciser que cet article ne plaide pas en faveur de la modification de l’être humain, mais vise seulement à présenter ces techniques comme une solution possible et partielle au changement climatique.

Ni Liao ni ses cosignataires, Anders Sandberg et Rebecca Roache, de l’université d’Oxford, n’approuvent les méthodes coercitives ; ils plaident pour des modifications librement consenties, et non imposées d’en haut. J’ai demandé à Liao de m’expliquer pourquoi il estime que la modification de l’être humain pourrait être la solution la plus éthique et la plus efficace au réchauffement climatique.

A en juger par votre article, vous semblez sceptique à l’égard des initiatives destinées à limiter le changement climatique, qu’il s’agisse de mécanismes économiques comme la tarification du carbone ou de solutions plus radicales comme la géo-ingénierie [manipulation du climat afin de lutter contre le réchauffement]. Pourquoi ?

S. Matthew Liao : Je ne nie pas que certaines de ces solutions puissent, dans certaines conditions, donner des résultats, mais j’ai le sentiment qu’elles peuvent se révéler inadéquates et, dans certains cas, trop risquées. Prenons le marché du carbone.

Il semble très difficile pour l’instant de parvenir à des accords internationaux susceptibles d’avoir une incidence sur les échanges de droits d’émission de gaz à effet de serre. Le protocole de Kyoto, par exemple, ne s’est pas traduit par des réductions tangibles des émissions mondiales, et de toute façon la demande de pétrole et d’électricité semble inélastique.

Il est donc permis de douter que la taxation du carbone suffise à elle seule à entraîner la réduction des émissions nécessaire pour stopper le changement climatique.

Quant à la géo-ingénierie, on craint que cela soit une solution trop risquée – la plupart des méthodes proposées n’ont jamais été testées à une telle échelle, de sorte qu’on doit se demander si elles ne comportent pas des dangers pour nous ou les générations futures. On a proposé par exemple de pulvériser dans l’atmosphère des aérosols sulfatés, de façon à bloquer une partie du rayonnement solaire.(chemtrails?!)

Mais il n’est pas exclu que cette technique détruise la couche d’ozone, ce qui serait évidemment problématique. D’autres préconisent l’épandage de fer dans les océans pour stimuler la croissance de plancton absorbeur de CO2. Mais cela pourrait rendre les océans invivables pour les poissons, ce qui serait aussi problématique.

Une des techniques que vous mentionnez consiste à créer une intolérance à la viande par des moyens médicamenteux. Vous suggérez que l’on pourrait administrer aux consommateurs de viande un comprimé qui provoque de violentes nausées, ce qui entraînerait chez eux une aversion durable pour les produits carnés. Vous dites que cela pourrait avoir une incidence énorme sur le changement climatique.

Un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) abondamment cité estime que 18 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et d’équivalents CO2 proviennent du bétail, ce qui représente une part beaucoup plus importante que celle imputable aux transports.

Une étude plus récente élève cette proportion à 51 %. D’autres estimations indiquent que pas moins de 9 % des émissions d’origine humaine sont dues à la déforestation en vue de la création de pâturages. Et ce chiffre ne prend même pas en compte les émissions imputables aux engrais ou aux animaux eux-mêmes.

Puisqu’une grande partie de ces bovins et autres ruminants sont destinés à la consommation humaine, il paraît évident que réduire la consommation de viande pourrait avoir des avantages considérables pour l’environnement.

Je précise qu’il ne s’agirait pas forcément de prendre un comprimé. Nous avons aussi émis l’idée d’un patch qui pourrait inciter le système immunitaire à rejeter les protéines bovines et entraîner le même genre d’aversion durable pour la viande.

Dans votre article vous évoquez aussi la possibilité de réduire la taille des humains. En quoi est-ce un moyen de lutte efficace contre le changement climatique ?

Nous avons remarqué que l’empreinte écologique des humains est en partie corrélée à leur taille. Chaque kilo de masse corporelle requiert une certaine quantité d’aliments et de nutriments, et par conséquent, toutes choses égales, plus une personne est grande, plus elle va absorber de nourriture et d’énergie au cours de son existence.

Il y a d’autres raisons, moins évidentes, qui font que les individus de grande taille consomment plus d’énergie que les petits – une voiture, par exemple, consomme plus au kilomètre pour transporter quelqu’un de lourd, qui, par ailleurs, use plus rapidement ses chaussures, sa moquette et ses sièges que quelqu’un de plus léger. Voilà pourquoi la réduction de la taille peut être un moyen de réduire l’empreinte écologique.

Comment peut-on réduire la taille des humains ?

Il y a deux ou trois techniques possibles. On peut le faire par le biais du diagnostic génétique préimplantatoire, que l’on pratique déjà après une fécondation in vitro [il permet de sélectionner des embryons indemnes d’une maladie génétique ou chromosomique portée par les parents]. Dans ce cas, on sélectionnerait les embryons à implanter sur des critères de taille.

(…)

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Auteur : Propos recueillis par Ross Andersen

Le mot Chemtrails entre parenthèses ne fait pas parti de l’article, rajouté par moi, Voltigeur!

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