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18 févr. 2012

Le CRIF ordonne la censure sur le régime israélien, la France obéit...


Dans un courrier daté du 17 février 2012, le président de l’université Paris 8 a informé les organisateurs du colloque«Des nouvelles approches sociologiques, historiques et juridiques à l'appel au boycott international: Israël, un État d'apartheid?», prévu les 27 et 28 février prochains, qu’il retirait l’autorisation qu’il avait accordée à cette initiative.

Julien Salingue, membre fondateur du Cercle des chercheurs sur le Moyen-Orient, réagit à la décision de l'université Paris 8 de retirer son autorisation au colloque «Israël, un État d'apartheid?» prévu les 27 et 28 février prochains selon le quotidien français Média part et auquel il devait participer :Comme l’an passé à l’ENS, la direction d’un établissement public d’enseignement supérieur français a cédé aux injonctions» du Conseil représentatif des institutions juives de France.

La direction de l’université a donc décidé d’annuler deux journées de conférences-débats réunissant des spécialistes venus, entre autres, de France, d’Italie, de Belgique et de Grande-Bretagne.

Universitaires, journalistes, membres du Tribunal Russel sur la Palestine… n’ont donc pas droit de cité à Paris 8, héritière de l’université de Vincennes. Les fondateurs de cette dernière apprécieront.

L’université avait en effet non seulement accordé son autorisation mais également soutenu l’initiative en lui attribuant un financement du Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE).

Le programme et les intervenants du colloque étaient alors connus.

Il y a 3 jours, le Crif publiait sur son site un «communiqué» dans lequel il dénonçait l’organisation du colloque. Le CRIF ne se contentait pas d'appeler à la censure souligne Média part, mais menaçait: «De par sa nature, ce colloque pourrait être susceptible de provoquer des troubles manifestes à l'ordre public».

Comme l’an passé à l’ENS, certains amis du régime israélien ont donc décidé d’exercer des pressions sur une institution universitaire, foulant au pied la liberté d’expression et la direction d’un établissement public d’enseignement supérieur a cédé aux injonctions et aux menaces d’un organe qui prétend représenter la communauté juive de France mais qui n’est en réalité qu’une représentation diplomatique bis du régime israélien.

Aucune réaction des partis politiques français si prompts à défendre la liberté d’expression quand il s'agit des musulmans et de l'Islam, peut-être par ce qu’ils se sont récemment pressés au dîner du Crif, bafouant des libertés démocratiques essentielles.

Rappelons quelques données fournies par Julien Salingue, membre fondateur du Cercle des chercheurs sur le Moyen-Orient et qui se suffisent en : elles-mêmes. En 1967, après la guerre des 6 jours, le régime israélien occupe l’ensemble de la Palestine.

Les habitants palestiniens de Cisjordanie et de Gaza se retrouvent, de facto, sous administration militaire du régime israélien des territoires occupés.

Officiellement nommé «Administration civile» en 1981, le gouvernement militaire n’a toujours pas, à l’heure actuelle, été dissous. Il continue d’émettre des ordres qui ont force de loi et qui peuvent, le cas échéant, conduire les Palestiniens à être jugés et condamnés par des tribunaux militaires du régime israélien.

Pour la seule année 2010, 9542 Palestiniens ont été déférés devant ces tribunaux, avec un taux de condamnation de 99.74%.

Les colons du régime israélien, bien que résidant eux aussi en Cisjordanie, ne sont pas sujets aux mêmes lois et réglementations. Divers mécanismes juridiques leurs permettent en effet d’échapper aux ordres et aux tribunaux militaires, et de ne répondre qu’aux lois et à la justice civile israéliennes, moins contraignantes et plus respectueuses des droits de la défense.

Coexistent donc, au sein d’un même territoire, deux systèmes judiciaires qui traitent de manière différenciée les habitants de Cisjordanie en fonction de critères ethnico-religieux.

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